Vuillafans | |||||
Vuillafans, depuis Châteauvieux-les-Fossés. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison | ||||
Maire Mandat |
Claude Curie 2020-2026 |
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Code postal | 25840 | ||||
Code commune | 25633 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
699 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 114 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 03′ 57″ nord, 6° 13′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 339 m Max. 721 m |
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Superficie | 6,14 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ornans | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Vuillafans [vɥijafɑ̃] est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Le territoire de Vuillafans s'étend de part et d'autre de la Loue qui entaille profondément le plateau d'Ornans. Sur la rive droite, les coteaux abrupts étaient jadis recouverts de vignes dont une partie a été replantée en 1984.
Toponymie
Vilafains en 1189 ; Villafans en 1240 ; Wilafens en 1242 et 1262 ; Voillafans en 1339 ; Vuillafans depuis 1418[1].
Communes limitrophes
Montgesoye | Durnes | Lavans-Vuillafans | ||
Châteauvieux-les-Fossés | N | Échevannes | ||
O Vuillafans E | ||||
S | ||||
Longeville | Lods |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 312 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Épenoy », sur la commune d'Épenoy à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 9,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 363,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,8 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Vuillafans est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,3 %), zones agricoles hétérogènes (27,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,8 %), zones urbanisées (8,8 %), prairies (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Le nom de Vuillafans apparaît pour la première fois en 1200 quand Guy de Vuillafans offre 80 litres de vin de la vigne de Vuillafans à l'abbaye Saint-Vincent de Besançon.
Au Moyen Âge, la route du sel qui allait de Salins à Montbéliard passait par Vuillafans et il était interdit d'utiliser une autre route afin de limiter la contrebande.
L'histoire de Vuillafans est indissociable de celle de ses deux châteaux. Le premier, Châteauvieux sur la rive gauche de la Loue, fut construit au XIe siècle par les seigneurs de Montgesoye, le village voisin (en face, sur la rive droite). En 1807 ce château brûla mais il fut finalement racheté et remis en état par des propriétaires privés.
Le second, Châteauneuf sur la rive droite, fut bâti par les sires de Durnes dans le début du XIIIe siècle et connut son heure de gloire à la fin du Moyen Âge. Vers 1479, lors des Guerres de Bourgogne, après avoir été pris puis occupé par les troupes de Louis XI, il fut démantelé.
Le village actuel de Vuillafans fut longtemps composé de deux villages séparés par la Loue, l'un étant un fief de Châteauvieux (rive gauche, Ouest) et l'autre de Châteauneuf (rive droite, Est). Les deux villages finirent par s'unifier après que le seigneur de Châteauvieux fut devenu co-seigneur de Châteauneuf. En 1587, les de Rye, seigneurs de Châteauvieux, obtinrent le droit d'exercer seuls haute et basse justice sur Vuillafans.
Bien que Vuillafans fut, pendant la majorité de son histoire, intégralement sous la coupe de grand seigneurs tel les Beauffremont, les Rye (Neublans > branche de Rye) ou les Montfaucon, le village fut souvent partagé entre un grand nombre de seigneurs (comme souvent dans la vallée, par exemple il y en eut parfois plus de 10 à Lods), ainsi du XIIe au XVIe siècle la famille « de Vuillafans », petite famille noble, est plusieurs fois nommée bien que parallèlement d'autre familles nobles se déclarent seigneurs de Vuillafans[14].
Vuillafans est abordé dans la Description de la Franche-Comté de Gilbert Cousin : « (...)Vuillafans, bâtie dans une vallée et possédant comme Moustier des terres fertiles en toutes choses et propres à la culture de la vigne. Aussi approvisionne-t-elle de la presque totalité du vin qu'il leur est nécessaire, les habitants de Vercel et de Morteau, puisque les montagnes qui l'entourent de tous côtés, et qui lui servent de remparts, sont couvertes de vignes presque jusqu'au sommet. A Wuillafans s’élèvent deux châteaux se faisant face, assis sur des montagnes. Celui du nord est fortifié par des murailles, des tours, des fossés et des retranchements ; et, à l'instar d'une place forte, est pourvue en abondance de tout ce qu'il faut pour la défense. On l'appelle "Châteauvieux". Celui qui est au midi est pareillement beau et fortifié. Il porte le nom de "Châteauneuf". »[15]
Héraldique
Blason | D'argent à la bande de sable côtoyée de deux cotices du même et chargée de trois coquilles d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2021, la commune comptait 699 habitants[Note 2], en évolution de −3,85 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Cultes
La commune dispose d'un seul lieu de culte de confession catholique, l'église de l'Assomption. Au sein du diocèse de Besançon, le doyenné des Premiers Plateaux regroupe cinq unités pastorales (paroisses) dont celle de la Haute Vallée de la Loue[21] à laquelle appartient Vuillafans.
Lieux et monuments
Vuillafans possède un riche patrimoine architectural qui lui permet de bénéficier du label de Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté.
- Église paroissiale de l'Assomption du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Inscrit MH (1939)
- Maison La Forteresse du XVe siècle, Inscrit MH (1977)
- Maison de Balthazar Gérard du XVe siècle, Inscrit MH (1926) puis en 2014
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Vue générale.
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Église de l'Assomption.
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Maison La Forteresse.
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Maison de Balthazar Gérard.
- Château de Vuillafans bati au XVe siècle. Ce fut le centre d'une baronnie de la puissante famille de Rye au XVIe siècle.
- Château de Châteauneuf. Bâti par les sires de Durnes dans le premier quart du XIIIe siècle. Il était précédé par un bourg castral avec chapelle. Ce dernier comptait plus de 200 âmes. Un double fossé en protégeait l'accès au nord-est. L'ensemble a été détruit vers 1479 lors des guerres de Bourgogne par les troupes de Louis XI, et laissé à l'abandon. Descriptif : bien que totalement ruiné, un œil avisé distingue le premier fossé qui précède et protège l'accès au bourg castral qui comportait jusqu'à 27 feux. Après un cours cheminement à travers ces vestiges, on tombe sur un second fossé annulaire dominé par un grand cône constitué d'éboulis qui trahit la présence de la tour maîtresse. En enfilade de celle-ci était le château à proprement parler. Maigres en sont les vestiges.
- Pont sur la Loue du XVIe siècle. La croix a été posée au cours des missions de 1830 et 1845.
- Vieux moulins au bord de la Loue équipés de roues à aubes pendantes. Posées sur des pilotis, elles permettent un réglage en hauteur en fonction du niveau de la rivière.
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Château de Vuillafans.
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Les ruines de Châteauneuf.
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Pont sur la Loue.
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Vieux moulin à roues pendantes.
Personnalités liées à la commune
- Zéphirin Guillemin, né à Vuillafans en 1814, prêtre de la Société des Missions Étrangères[22], préfet apostolique du Guangdong (1853-1886), bâtisseur de la cathédrale de Canton, décédé à Besançon en 1886.
- Balthazar Gérard qui assassina le le prince Guillaume Ier d'Orange-Nassau. Il est né au no 3 de l'actuelle rue Gérard.
- Gérard Collin-Thiébaut est un artiste français, né en 1946 à Lièpvre. Il vit et travaille à Vuillafans.
- Maison Lambert père, fils et Perrin, inventeurs d'appareils à incendie (1857).
- Alexandre Estignard, député conservateur et monarchiste du Doubs entre 1876 et 1878.
- Jean Pierre Bangue, martyr.
Événement
Chaque année a lieu la course de côte nationale de Vuillafans-Echevannes comptant pour le championnat de France de la Montagne (longueur : 4 800 mètres, dénivellation : 268 mètres).
Films tournés dans la commune
- 1972 : Les Feux de la Chandeleur de Serge Korber ;
- 2008 : La Guerre des miss de Patrice Leconte ;
- 2011 : Le Repaire de la vouivre d'Edwin Baily.
Notes et références
Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Vuillafans et Épenoy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Épenoy », sur la commune d'Épenoy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Épenoy », sur la commune d'Épenoy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Métin (député du Doubs), "Histoire des communes du Canton d'Ornans", p. 167-175, éd. du Bastion.
- Gilbert Cousin, « Livre: Description de la Franche-Comté », sur Gallica (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Paroisse de la Haute Vallée de la Loue », sur le site du diocèse de Besançon (consulté le ).
- admin, « GUILLEMIN — Français », sur irfa.paris (consulté le ).