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Amasa Newberry (d) |
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Ruth Loomis Newberry (d) |
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Julia Newberry (d) |
Parentèle |
Walter Loomis Newberry, né le à South Windsor (Connecticut) (dépendant alors d'East Windsor) et mort sur l'Océan Atlantique le , est un homme d'affaires et philanthrope américain.
Biographie
Famille
Issu d'une famille d'origine anglaise installée en Amérique depuis les années 1630[1], Walter Loomis Newberry est le cadet des fils du capitaine Amasa Newberry (1752-1835), vétéran de la Guerre d'indépendance et propriétaire agricole. Son nom intermédiaire vient du patronyme de sa grand-mère maternelle, Margaret Warner, née Loomis[2].
L'un des frères aînés de Walter est Elihu Newberry (1788-1860), père du parlementaire John Stoughton Newberry (1826-1887), représentant du Michigan dont le nom a été donné à une ville de cet État, et grand-père de l'homme politique Truman Handy Newberry (1864-1945). Un autre membre de la fratrie, Amasa Stoughton Newberry (1802-1858), est le père du général Walter Cass Newberry (1835-1912), représentant de l'Illinois.
En 1842, Walter L. Newberry épouse Julia Butler Clapp (1825-1885). Le couple a quatre enfants, dont deux garçons morts en bas-âge et deux filles, Mary Louise (1845-1874) et Julia Rose (1853-1876)[3].
Débuts
Après avoir passé son enfance à la ferme de son père, à Sangerfield, dans l'État de New York, Walter Loomis Newberry étudie dans un établissement de Clinton. Vers 1820, il tente d'entrer à l'Académie militaire de West Point mais il est recalé à suite de la visite médicale. Il rejoint alors son frère aîné Oliver Newberry (1789-1860), qui dirige depuis 1816 une entreprise commerciale de transport de marchandises à Buffalo. En 1826[4] ou 1828[1], il accompagne Oliver à Détroit (Michigan), où il établit avec succès une entreprise de biens manufacturés[4].
Notable de Chicago
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En 1833, Walter et Oliver Newberry s'associent à Lewis Cass et William B. Astor pour investir dans l'achat de terrains dans l'État du Wisconsin, à Green Bay et à Milwaukee, ainsi que dans le Michigan, à Calumet, et dans l'Illinois, à Chicago. Walter s'installe dans cette dernière ville, où il entre comme associé dans une firme établie par son aîné, la Newberry & Dole, et d'où il dirige son empire immobilier ainsi que des établissements bancaires, la firme Newberry & Burch puis la Merchant's Loan and Trust Company. Il devient également l'un des principaux promoteurs et le quatrième président (1859-1862) de la compagnie de chemin de fer Galena & Chicago Union Railroad[5], dont la ligne est mise en service en 1848, et qui fusionnera en 1865 avec la Chicago and North Western Railway[4].
Notable et philanthrope chicagoan, Newberry cofonde (1841)[6] puis préside[4] la Young Men's Association, qui gère une bibliothèque associative. Il siège à la commission municipale de la santé en 1855[6] et aussi, pendant quatre ans, au conseil d'administration des écoles de la ville[4]. En 1862, il crée une fondation destinée à financer les achats de manuels et d'autres fournitures scolaires pour les enfants défavorisés. En 1863, il est élu président de la Chicago Historical Society[6], fonction qu'il exerce durant quatre [4] ou six années[7].
Mort
Souffrant de problèmes de santé, Newberry passe régulièrement les hivers dans le sud de la France, une région qu'il a découverte lors d'un voyage en 1857[7]. En novembre 1868, il tombe gravement malade et meurt à bord du Péreire, le bateau qui devait l'emmener en France, où l'attendaient sa femme et ses filles. Grâce à l'intervention d'un prêtre catholique, le père Sorin, le corps n'est pas immergé dans l'océan mais rendu à la famille avant d'être inhumé au cimetière de Graceland[6].
Legs
Newberry laisse une fortune évaluée à près de 5 millions de dollars. Son testament stipule que dans le cas où ses filles mouraient sans postérité, la moitié de son héritage serait dévolue à la ville de Chicago afin de financer la création, dans la partie nord de Chicago, d'une bibliothèque publique et gratuite[6], sur le modèle de l'Astor Library de New York[8].
Or, Mary Louise et Julia Rose Newberry survivent peu d'années à leur père[3], tandis que leur mère meurt à Paris en 1885[9] : la ville de Chicago entre ainsi finalement en possession d'un legs de 2.15 millions de dollars[6], qui lui permet de fonder la Newberry Library en 1887[10].
Notes et références
- Blanchard, p. 569.
- ↑ Bartlett, p. 78-80.
- Bartlett, p. 96.
- Bartlett, p. 95.
- ↑ Blanchard, p. 109.
- Currey, p. 337-338.
- Blanchard, p. 570.
- ↑ « Faits divers », Stamboul, 15 mai 1876, p. 3.
- ↑ Archives de Paris, état civil du 8e arrondissement, registre des décès de 1885, acte no 1761 (vue 5 sur 16).
- ↑ Blanchard, p. 571.
Voir aussi
Bibliographie
- J. Gardner Bartlett (en), Newberry Genealogy: the Ancestors and Descendants of Thomas Newberry of Dorchester, Mass., Boston, 1914, p. 95-96 (consultable en ligne sur HathiTrust).
- Rufus Blanchard (d), Discovery and Conquests of the Northwest, with the History of Chicago, vol. II, Chicago, 1900, p. 188-189 et 569-570 (consultable en ligne sur Internet Archive).
- J. Seymour Currey (d), Chicago: its History and its Builders, vol. I, Chicago, 1912, p. 336-338 (consultable en ligne sur Internet Archive).
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :