Wiko SAS | |
Logotype de Wiko. | |
Création | 4 février 2011 (immatriculation de la société) |
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Fondateurs | Laurent Dahan[1], Michel Assadourian et James Lin. |
Forme juridique | Société par actions simplifiée (SAS) |
Slogan | Let's Live it (depuis 2019)
Game Changer. (2015 - 2019)[2] |
Siège social | Marseille[3] France |
Direction | James Lin |
Actionnaires | Tinno : 100 % |
Activité | Commerce interentreprises de composants et d'équipements électroniques et de télécommunication |
Produits | |
Société mère | Tinno |
Sociétés sœurs | Sugar Mobile 785590709 |
Effectif | 87 salariés en juin 2021 |
SIREN | 530072206 |
Site web | fr.wikomobile.com (voir les autres sites francophones) |
Chiffre d'affaires | 222 159 500 euros en 2015
comptes récents non publiés |
Résultat net | 1 433 900 euros en 2015 |
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Wiko est une marque commerciale du fabricant chinois Tinno déposée en France par sa filiale française Wiko SAS.
Histoire
La marque Wiko est créée à Hong Kong en 2010 puis déposée en France à l'INPI en 2011, mais il existe antérieurement une marque française Wico déposée en 2006 et exploitée dans les télécoms par deux entrepreneurs français[4].
La société Wiko Mobile est fondée en 2011 à Marseille par Laurent Dahan, Michel Assadourian et James Lin[5], patron de la société chinoise Tinno via la holding revendiquant la marque « wiko » en France dont elle est une filiale à 95 %[6],[1],[7],[8], puis à 100 % début 2018[9]. Wiko représente environ 50 % du chiffre d'affaires de Tinno[10]. Les 200 employés français assurent un service après-vente et commercial interne, depuis Marseille[6].
À l'origine, les équipes françaises de Wiko envoient le cahier des charges au fabricant chinois Tinno, qui leur envoie des prototypes qu'ils modifient pour adapter le téléphone au marché français. Les analystes considèrent Wiko comme un fabricant chinois disposant d'un « bureau de compétences » en France et basant sa communication (publicités, réseaux sociaux) sur cette image française afin de se faire passer pour « un acteur local »[10].
Lors du premier trimestre de 2013, la marque représente 31,6 % des ventes sur internet et 10,5 % des ventes physiques ce qui la place au 3e rang du marché français[6] (hors offres opérateurs en boutique et sur site web) selon le cabinet GfK[11] – généralement les téléphones de milieu et haut de gamme sont achetés avec des offres opérateurs (qui ne sont pas comptabilisées dans ce classement) ; pour les téléphones ayant des prix plus bas, ils sont souvent directement vendus hors opérateurs. Beaucoup de téléphones Wiko ont la possibilité d'accueillir deux cartes SIM (double SIM), sauf le Wax, le Highway 4G, le KIte 4G, le Rainbow 4G et le Birdy 4G. En effet, ceux-ci utilisent la puce nvidia Tegra 4i, qui permet de capter le réseau 4G, mais sans pouvoir utiliser deux cartes SIM. La société annonce compter, mi-2013, un million de clients et espérait en avoir le double à la fin de l'année 2013[12],[13].
Wiko était, début 2014, le no 2 sur le marché français des smartphones vendus sans abonnement, derrière Samsung, avec 10 à 15 % de part de marché[10].
En 2016, 2017 et 2018 le chiffre d'affaires de la société Wiko en France serait voisin[14] de 1 Milliard d'euros annuels avec plusieurs dizaines de millions de terminaux vendus chaque année en France.
Le les sociétés Wiko et Wiko Global sont fusionnées, la première absorbe la seconde qui est radiée[15].
Le , le groupe annonce la mise en place d'une rupture conventionnelle collective, sur la base du volontariat. Il ne précise pas combien de postes sont concernés par cette restructuration[16].
Produits
Contrairement à Archos et à Echo Mobiles[réf. souhaitée], ses concurrents, Wiko ne conçoit pas ses appareils en France, mais les produits sont importés et commercialisés via la PME Wiko Mobile, basée à Marseille. Ceux-ci utilisent généralement le système d'exploitation Android et sont pourvus d'un double emplacement SIM (double SIM)[17].
L'entreprise classe ses téléphones en deux catégories : les « Mobiles » et les « Smartphones ». La catégorie des « Mobiles » regroupe tous les téléphones ne disposant pas d'un écran tactile[réf. souhaitée] et proposant des prix inférieurs à 70 €. La catégorie des « Smartphones » assure les meilleures ventes de la société[12],[6] avec trois gammes de produits.
La marque, à l'instar de certains de ses concurrents, propose la possibilité d'accueillir deux cartes SIM (double SIM).
En , Wiko revendique la quatrième place en France derrière Samsung, Apple et Huawei[5].
- Gamme Cink :
- Cink, premier smartphone Wiko avec un écran 3,5 pouces
- Cink Slim avec un écran 4 pouces WVGA
- Cink King (5 pouces FWVGA). Cink King est sous Android Ice Cream Sandwich 4.0.4, Multi-touch, et dual-sim. Il a un écran LCD IPS de 5 pouces avec 854 × 480 pixels. Il est sorti en . Il est conçu par l'entreprise coréenne Enspert et fabriqué en chine par Tinno. Wiko est le revendeur. Il n'a pas de surcouche en dehors des icônes de certaines applications système ni d'applications pré-installées (mis à part les applications natives d'Android). Il mesure 147 mm de long, 76,5 mm de largeur et 9,7 mm d'épaisseur. Il a une batterie 2 000 mAh amovible. Il pèse 167 g. Il a un processeur dual-core à 1 GHz et 1 Go de mémoire vive. L'écran n'a pas de traitement anti-rayures. Il a une caméra de 8 Mpx. Il filme en 1 280 × 720 px. Une autre caméra de face fait 1,3 Mpx. Il a 4 Go de mémoire flash extensible avec l'ajout d'une MicroSD jusqu'à 32 Go. La mémoire vive est de 1 Go.
- Cink Peax 1 avec un écran de 4,5 pouces qHD
- Cink Peax 2 avec un écran de 4,5 pouces qHD
- Cink Five (5 pouces HD) dernier mobile de la gamme[12].
- Hell : Cette gamme a la particularité d'être composée de smartphones avec une coque en aluminium. La gamme est constituée d'une phablette de 5,7 pouces HD, il s'agit du Wiko Darkside, utilisant un SoC MediaTek MT6589, qui est suivi par le Darkfull avec un écran de 5 pouces et une définition Full HD, puis le Darkmoon avec un SoC MediaTek MT6582, un écran de 4,7 pouces et une définition HD et enfin, le Darknight avec un écran de 5 pouces et une définition HD.
- Heaven : Cette gamme a la particularité d'être composée de smartphones avec un contour en aluminium. Elle inclut le Wiko Stairway, un smartphone de 5 pouces avec une définition HD, utilisant un SoC MediaTek MT6589, et le Wiko Highway, équipé d'un MediaTek MT6592T dévoilé au public en .
- Le smartphone Wax, a été dévoilé le . Celui-ci est compatible 4G grâce au contrôleur contenu dans le SoC Tegra 4i de Nvidia qui permet des débits allant jusqu'à 100 Mbit/s (LTE de catégorie 3). Le Wax a un écran avec une diagonale de 4,7 pouces HD, dispose d'une mémoire de stockage de 4 Go extensible via micro SD jusqu'à 32 Go et d'une mémoire vive RAM d'1 Go. Il a deux capteurs photo, un de 8 Mpx et un frontal de 5 Mpx. Il est disponible depuis .
- Gamme U :
- Ufeel : Cette gamme a la particularité d'être composé de smartphones avec un lecteur d'empreintes digitales. Celle-ci est constituée pour l'instant du uFeel (avec une mémoire vive RAM de 3 GO et un stockage interne de 16GO et un capteur photo de 13MP et un frontal de 5MP)[18]ainsi que du uFeel lite (avec une mémoire vive RAM de 2 GO et un stockage interne de 16GO et un capteur photo de 8MP et un frontal de 5MP)[19]
- Ufeel Lite
- Ufeel Prime
- UPulse
- Upulse Lite
En , la marque dévoile son nouveau Night Fever, un smartphone 4G qui brille dans la nuit grâce à des bandes phosphorescentes présentes sur les côtés du téléphone. Dans la foulée, Wiko annonce le lancement d'un bundle "Love Pack Night Fever" en édition limitée. En plus d'un Wiko Fever 4G blanc, l'acheteur recevra également quatre préservatifs phosphorescents. À noter que Wiko a également glissé un ticket Gold à l'intérieur d'un des bundle[20].
En , Wiko lance le Pulp 4 g, un smartphone 4G avec un écran de 5 pouces HD (1280 x 720 pixels), processeur quatre cœurs ARM Cortex A53 à 1,2 GHz, 2 Go de RAM, appareil photo de 13 millions de pixels sous Android 5.1, qui dispose de 16 Go de mémoire de stockage[21].
Controverses
Contrefaçon de la marque Wiko
La marque Wiko est exploitée en France depuis 2006 par deux entrepreneurs français dans le secteur des télécoms. En 2010, Laurent Dahan dépose la marque Wiko en France[22] puis la transfère à une holding basée à Hong Kong dont il détient 5 % des droits[23]. Ce montage permet de présenter Wiko comme une marque française tout en payant la fiscalité de la marque à Hong Kong. Les propriétaires de la marque antérieure Wico ont essayé, en vain, de négocier avec la SAS Wiko, qui leur propose une indemnité dérisoire puis les accuse d'être déchus de leurs droits. En représailles, les propriétaires de Wico attaquent en 2016 la SAS Wiko pour contrefaçon, réclamant 30 M€ d'indemnisation au titre des exercices 2011 à 2015[24],[25]. Depuis l'exercice 2015, Wiko ne publie plus ses comptes. Son bilan 2015 fait état d'un chiffre d'affaires de 220 millions d'euros[26]. En 2016, Michel Assadourian communique "nous avons commercialisé plus de dix millions de téléphones portables !" soit un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard d'euros. Il ajoute qu'il souhaite "faire de Wiko une marque emblématique dans le monde entier"[27]. En dépit du conflit, la marque Wiko est cédée à la maison mère chinoise en 2017 pour une valeur de 170M€[28]. Mais, la valeur de la marque comptant pour une large part dans la valeur de l'entreprise, la bourse de Shenzhen suspend indéfiniment la cotation du titre de la maison mère[29] qui rachète en 2018 les 5 % de sa filiale Wiko pour un montant de 40 M€[30]. En 2017, Wiko confirme à nouveau 10 millions de téléphones vendus. Avec l'actualité internationale dans le secteur, le conflit entre Wico et Wiko pourrait s'étendre dans les nouvelles zones géographiques ou la marque veut s'installer, notamment aux États-Unis et en Chine.
Plan social
Après les années fastes, Wiko SAS connaît des difficultés et annonce en un plan social[31]. À partir de , 90 salariés acceptent de partir sur la base du volontariat[32].
Offres de remboursement
La marque Wiko est mise en cause par un consommateur dans la gestion d'une offre de remboursement (ODR). En effet, celui-ci s'est par exemple vu refuser le remboursement au motif qu’une des nombreuses mentions à entourer est surlignée au lieu d’être entourée[33].
Conditions de fabrication des smartphones
En , un reportage de l'émission Cash investigation (intitulé Les secrets inavouables de nos téléphones portables) accuse Wiko et d'autres grandes marques telles que Samsung, Apple, Nokia, Motorola, Sony, LG, Huawei, Blackberry, ZTE, HTC de collaborer avec un prestataire chinois faisant travailler des enfants pour la fabrication de ses smartphones[34],[35],[36],[37].
Collecte et transmission des données statistiques
En il est révélé que Tinno, la société chinoise propriétaire de Wiko fabriquant ses smartphones, reçoit des données techniques tous les mois via des applications préinstallées sur les appareils. Ces données sont collectées par Wiko sur les smartphones de ses clients sans leur consentement[38]. À la suite de ces révélations l'entreprise française confirme l'existence de ce système et affirme ne pas géolocaliser ses smartphones tout en annonçant une nouvelle version de son application[39],[40].
Mise en conformité avec les normes relatives au débit d'absorption spécifique
En juillet et , dans le cadre de la controverse relative à la commercialisation de téléphones portables non conformes, l'Agence nationale des fréquences a exigé, après contrôles, que la société Wiko mette à jour deux de ses modèles, le Wiko Tommy2 Bouygues Telecom et le Wiko View pour dépassement des normes réglementaires du débit d'absorption spécifique (DAS) pour le tronc[41],[42].
Notes et références
- Interview Wiko-La petite marque qui monte
- « Wiko se présente désormais comme un « Game Changer » », sur FR Android, (consulté le ).
- https://fr.kompass.com/c/wiko/fra01b7p3/
- « Wiko attaqué pour contrefaçon par… Wico », sur www.lesnumeriques.com, (consulté le )
- « Smartphones : Wiko revendique la 4e place en France derrière Samsung, Apple et Huawei », sur www.lesnumeriques.com, (consulté le )
- « Wiko, le succès du mobile franco-chinois », sur lefigaro.fr, .
- « Wiko ces téléphones (presque) français qui cartonnent », sur Le Point,
- « Qui se cache derrière Wiko ? », sur frandroid.com, .
- AS, « Pourquoi Wiko n'a jamais été un constructeur de téléphones français mais bien chinois », sur challenges.fr,
- « Comment Wiko est devenu le no 2 français des smartphones derrière Samsung », sur Challenges,
- « Wiko et ses smartphones effectuent une percée en France », sur Lemonde.fr,
- « Wiko : le petit marseillais fait de l'ombre aux géants », sur Les Échos,
- « Wiko, le smartphone français qui monte », sur Ouest France,
- « Les brevets déposés dans les technologies liées au climat sont en forte hausse », sur dx.doi.org (consulté le )
- « Wiko Global : identité et radiation », sur www.societe.com (consulté le )
- « Face à la concurrence chinoise, Wiko va se séparer d'une partie de ses salariés », sur FIGARO, (consulté le )
- « Wiko veut raviver le double SIM en France », sur Le Journal Des Télécoms,
- « U FEEL - Smartphone - Wiko Mobile », sur fr.wikomobile.com (consulté le )
- « U FEEL LITE - Smartphone - Wiko Mobile », sur fr.wikomobile.com (consulté le )
- « Love Pack : le Fever 4G de Wiko en bundle avec des... préservatifs », sur Zone Numerique, https://plus.google.com/+Zonenumerique1 (consulté le )
- « Wiko Pulp 4G: Test complet », sur Les Numeriques (consulté le )
- « INPI – Service de recherche marques », sur bases-marques.inpi.fr (consulté le )
- « Cocowiko, la campagne de Wiko qui fait jaser », sur FrAndroid, (consulté le )
- BFM BUSINESS, « WICO attaque en justice Wiko », sur BFM BUSINESS (consulté le )
- « Wiko poursuivi par la société Wico pour contrefaçon », sur ZDNet France (consulté le )
- « WIKO à MARSEILLE (13007), bilan gratuit 2015, sur SOCIETE.COM (530072206) », sur www.societe.com (consulté le )
- Judikael Hirel, « Wiko, le marseillais du smartphone, passe sous pavillon 100 % chinois », sur Le Point, (consulté le )
- « 创智5:2017年第三次临时股东大会会议议案 », sur xinsanban.eastmoney.com (consulté le )
- « 创智5:关于公司股票继续暂停转让的公告_创智信息科技股份有限公司上市公告-天眼查 », sur pilu.tianyancha.com (consulté le )
- « Les ambitions mondiales de Wiko, épaulé par son parrain chinois Tinno », sur Challenges (consulté le )
- BFMTV, « Smartphone: Wiko contraint de supprimer des emplois en France », sur BFMTV (consulté le )
- Frédéric Sergeur, « Le Marseillais Wiko taille dans ses effectifs », sur Capital.fr, (consulté le )
- Benjamin Douriez, « Chez Wiko, se faire rembourser, c’est pas gagné », 60 millions de consommateurs, (consulté le )
- « Travail des enfants : Samsung pris au piège de ses beaux discours », sur Basta ! date=2014-11-06
- « Quand l’éthique n’est plus au bout du fil », sur L'Humanité,
- « "Cash Investigation" : des enfants chinois fabriquent nos téléphones portables », sur France Info,
- « Extrait du reportage Cash Investigation du 04/11/2014 » [vidéo], sur Tubechop
- Omar Belkaab, « Wiko partage des données personnelles à votre insu », sur Frandroid, (consulté le )
- Sébastien Gavois, « Wiko nous confirme l'envoi de données techniques à Tinno et annonce du changement », Next Inpact, (consulté le )
- Lucie Ronfaut, « Wiko accusé d'envoyer des données en Chine sans l'accord de ses utilisateurs », Le Figaro, (consulté le )
- 01net, « Deux smartphones Wiko et Hisense mis à jour pour limiter leurs émissions d'ondes », 01net, (lire en ligne, consulté le )
- « Mise à jour du téléphone Wiko View à la suite d’un dépassement de la limite réglementaire du DAS « tronc » », sur www.anfr.fr, (consulté le )