Xiphophorus hellerii
Le Xipho (Xiphophorus hellerii) est une espèce de poissons d'eau douce tropicale. Il est également appelé « Porte-épée » ou « Porte-glaive », ou encore « Xiphophore ». C'est un poisson répandu dans les aquariums.
Caractéristiques
Description
Les femelles mesurent jusqu'à 12 cm, alors que les mâles, plus petits, ne mesurent que 10 cm. Les couleurs de base naturelle du Xipho sont le vert, le rouge ou le blanc. Les nageoires gris fumé ou noires, chez le mâle comme chez la femelle, sont caractéristiques.
Les mâles se distinguent par une caudale allongée en forme de pointe à sa base, appelée « épée », et par un gonopode très développé en longueur, surtout chez les Xipho-lyre, une variété d'élevage qui a une queue à double épée, et dont la caudale est très allongée.
De nos jours, la forme sauvage du Xiphophorus helleri est très peu répandue chez les aquariophiles, qui préfèrent des individus plus petits, n'atteignant que 8 cm au maximum. La variété à flanc gris-vert aux reflets argentés avec une bande longitudinale rouge le long du corps qui se prolonge jusqu'au bout de la caudale est très répandue. Les variétés « Tuxedo » (rouge-orangé parsemé de noir tacheté) sont aussi très répandues.
Comportement et reproduction
Ce sont des poissons omnivores et grégaires, qui vivent groupés.
Les xiphos sont ovovivipares. Les alevins sortent vivants et sont capables de se nourrir seuls. Une femelle peut avoir entre 50 et 100 alevins par portée, et ce toutes les cinq semaines. La ponte a souvent lieu au petit matin.
Des légendes très répandues chez les aquariophiles prêtent aux xiphos une caractéristique sexuée pour le moins originale, prétendant qu'ils sont capables de changer de sexe[réf. souhaitée]. Ce n'est pourtant pas vrai ; cette idée a été répandue à cause de la maturation sexuelle variable de ces individus (on parle de mâle tardif dont la nageoire ne s'est pas transformée en gonopode)[réf. souhaitée][1]
. On distingue généralement ceux qui sont matures au bout de trois mois et ceux au bout de six mois. Avant cette période, les mâles n'ont ni gonopode pointu, ni caudale en forme de pointe, et ressemblent donc à des femelles de taille moyenne… Les mâles qui deviennent matures après cette période sont appelés des mâles tardifs. Ceux-ci sont plus grands que les mâles matures après trois mois. Les xiphos peuvent stocker du sperme pendant 4 mois après l'accouplement, en attendant que les conditions soient bonnes pour la ponte.[réf. nécessaire]
Les xiphos peuvent vivre de deux à cinq ans.
Répartition géographique
Ces poissons se rencontrent en Amérique centrale (du sud du Mexique au Guatemala). Ils vivent à l'état naturel dans les cours d'eau rapides riches en plantes aquatiques et dans les eaux stagnantes (lacs et mares).
Maintenance en captivité
Ils aiment une eau comprise entre 21 et 26 °C avec un pH légèrement alcalin compris entre 6,8 et 7,5 et avec une dureté moyennement élevée, comprise entre 10°d GH et 30°d GH
Origine | Pérou, Honduras | Eau | eau douce |
---|---|---|---|
Dureté de l'eau | 10-30 °GH | pH | 6,8-7,5 |
Température | 21-26 °C | Volume mini. | 150-200l |
Alimentation | omnivore | Taille adulte | 8-12 |
Reproduction | Ovovivipare | Zone occupée | surface & milieu |
Sociabilité | grégaire (5-10 individus) | Difficulté | facile |
Comportement
Ces poissons grégaires vivent en groupe (cinq à dix individus). Il est conseillé de ne pas mélanger dans un même bac les platys et les xiphos, afin d'éviter l'obtention d'espèces hybrides[2]. On peut les maintenir avec des guppys, des néons et des mollys.
Alimentation
Ce sont des poissons omnivores et, comme tous les ovovivipares d'Amérique Centrale[3], ils apprécient les compléments alimentaires végétaux. La présence d'algues dans le bac n'est donc pas forcément un grand souci.
Reproduction
Ce poisson est ovovivipare. Il est préférable de mettre au moins un mâle pour deux voire trois femelles. Pour éviter des alevins qui grandissent de façon anarchique, il est préférable d'avoir un bac à l'eau bien oxygénée, les trop grandes concentrations de matières azotées, souvent dans les aquariums trop petits, étant donc à éviter.
Les alevins sont capables de se nourrir seuls dès la naissance. Cependant, il est préférable de séparer les alevins des parents, qui n'en feraient qu'une bouchée.
Autres membres de sa famille
- Belonesox belizanus (Vairon-brochet)
- Gambusia affinis (Gambusie)
- Poecilia latipinna (Molly voile)
- Poecilia reticulata (Guppy)
- Poecilia sphenops (Molly)
- Poecilia velifera (Molly voile, mâle et femelle)
- Xiphophorus maculatus (Platy)
- Xiphophorus montezumae (Épée de Montezuma)
- Xiphophorus variatus (Platy varié)
Anecdotes
- Le Xipho a donné son nom à un projet libre, Xiph.org.
- Ce poisson a fait l'objet d'une énigme dans trois romans de Franck Thilliez (Le manuscrit inachevé ; Il était deux fois ; Labyrinthes) : « Juste un mot en avant : un xiphophore ».
Étymologie
Son nom spécifique, hellerii, lui a été donné en l'honneur du botaniste autrichien Karl Bartholomäus Heller (1824-1880), qui a collecté l'holotype durant une expédition au Mexique[4].
Voir aussi
Liens externes
- (en + fr) Référence FishBase :
- (en) Référence BioLib : Xiphophorus hellerii Heckel, 1848
- (en) Référence Catalogue of Life : Xiphophorus helleri Heckel, 1848 Non Valide
- (en) Référence Catalogue of Life : Xiphophorus hellerii Heckel, 1848 (consulté le )
- (en) Référence GISD : espèce Xiphophorus hellerii
- (fr + en) Référence ITIS : Xiphophorus helleri Heckel, 1848 Non valide
- (fr + en) Référence ITIS : Xiphophorus hellerii Heckel, 1848
- (en) Référence WoRMS : espèce Xiphophorus helleri Heckel, 1848 Non valide
- (en) Référence WoRMS : espèce Xiphophorus hellerii Heckel, 1848
- (en) Référence Animal Diversity Web : Xiphophorus helleri
- (en) Référence NCBI : Xiphophorus hellerii (taxons inclus)
Vidéo
https://www.bing.com/videos/search?q=xipho&&view=detail&mid=45A91A2519A7F27F4E5D45A91
Bibliographie
- Cotnoir, P. A., Beaugrand, J. P., & Goulet, C. (1986). Des différences liées au sexe dans les stratégies de répartition spatiale chez des poissons porte-épée (Xiphophorus helleri) maintenus en captivité. Naturaliste Canadien (Rev. Écol. Syst.), 113, 257-262.
Notes et références
- « Xiphophorus hellerii (Xipho, Porte-épée) », sur AquaPortail (consulté le )
- « Hybridation et cohabitation Guppy, Platy, Molly, Xipho... », sur Le blog d’Annie, (consulté le )
- Annie Roi, « Le poisson rouge: Xiphophorus helerii »
- Etyfish, consulté le 1 mars 2020