| Armor Group | |
| Création | 1922 |
|---|---|
| Fondateurs | Marcel Brochard (d) et Antonin Galland (d) |
| Siège social | Nantes |
| Direction | Hubert de Boisredon (PDG) |
| Effectif | 2500 |
| Site web | https://www.armor-group.com/fr |
| Chiffre d'affaires | 447 M€ (2024)[1] |
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Armor Group est un groupe industriel français, spécialisé dans la formulation d’encres, l’enduction de couches fines sur films minces et l’économie circulaire. Présent à l’international, il réalise un chiffre d’affaires de 447 M€ en 2024, et emploie en 2025, 2500 personnes dans le monde.
Histoire
Origines et développement industriel (1922 - années 2000)
En 1922, l'entreprise « Galland et Brochard » est créée à Nantes pour répondre aux besoins croissants en papier carbone. L’activité prend rapidement une dimension industrielle et une usine est inaugurée sur le site de Chantenay en 1956. L’entreprise est devenue plus tard Armor[2].
Dans la foulée, Armor développe des rubans encrés pour machines à écrire, puis des rouleaux de fax[3][source insuffisante]. Ensuite Armor s’engage dans les cartouches d’impression pour le secteur de la bureautique, puis plus largement dans l’impression alternative. L’activité, qui prend en 2024 le nom d’Altkin[4], se positionne comme un militant de l’économie circulaire, notamment avec OWA, sa marque dédiée à la production et à la collecte de cartouches d’impression remises à neuf[5][source insuffisante].
En 1983, Armor devient la première société en Europe dotée de la technologie des films encrés Transfert Thermique, la plus répandue dans le monde pour l’identification unitaire et la traçabilité des produits : étiquette code-barres, QR codes, date de péremption sur un produit alimentaire, instructions de lavage sur une étiquette de vêtement, etc. En 1990, une nouvelle usine est créée à la Chevrolière près de Nantes[6][source insuffisante], qui double de taille en 2006[7][source insuffisante]. Baptisée désormais Armor-Iimak à la suite du rachat de son concurrent américain Iimak en 2021, cette filiale d’Armor Group est en 2024 leader mondial du secteur[source secondaire nécessaire] avec 360 millions d’euros de chiffre d’affaires et 40% du marché du ruban transfert thermique[8],[9][source insuffisante].
Diversification et structuration du groupe (2008 - 2022)
En 2008, Antoine Rufenacht et le fonds d’investissement IDI cèdent 92 % des parts à la holding de participations industrielles lyonnaise Orfite, le reste étant racheté par l'équipe de management[10]. Hubert de Boisredon, présent depuis 2004, devient président-directeur général cette même année[11]. Sous son impulsion, Armor se lance alors dans un grand plan de diversification qui place la RSE au cœur de son modèle économique[12]. L’entreprise publie l’année suivante, son premier rapport RSE[13] et signe la Charte Relations fournisseurs et achats responsables en 2011. Elle deviendra l'une des cinq premières ETI françaises à décrocher le label « Relations fournisseurs et achats responsables » du ministère de l'Économie et des finances, une distinction encore peu répandue dans l'industrie à l’époque[12].
En 2010, Armor développe ASCA, son activité de films photovoltaïques organiques[14], en y investissant près de 100 M€ en près d’une décennie[réf. nécessaire]. Faute de soutiens publics et politiques[source secondaire nécessaire], l'activité est vendue en 2023[15].
Pour former les opérateurs de production aux technologies de l’industrie du futur et aux nouveaux métiers du groupe, l'entreprise lance en 2011 l’Université Armor, sur son site de la Chevrolière[16], et délivre un diplôme d’État[17].
En 2014, Hubert de Boisredon, l’équipe de direction et 300 employés d’Armor rachètent la majorité du capital au fonds de participations industrielles lyonnais Orfite. Chaque salarié qui souhaitait devenir actionnaire a reçu jusqu’à 3 000 euros d’apport, un abondement du double de son investissement, pouvant ainsi investir 6000 euros dans un fonds commun de placement d'entreprise[18]. Cette reprise est construite sous une forme inédite de LBO « par une optique de long terme, avec une adhésion à un projet industriel basé sur l’innovation » selon Hubert de Boisredon[19].
La diversification des activités se poursuit en 2015 avec le lancement d'Armor Battery Films, une activité de production de films collecteurs de courant pour batteries[20] permettant d’améliorer leur performance[21]. D’abord intégrée au site historique de la Chevrolière, l'activité est par la suite transférée dans une nouvelle usine construite en 2024 et inaugurée en présence de Patrick Martin, alors président du Medef. Ce nouveau site représente un investissement de 37 M€, le plus important réalisé en une fois par le groupe[22].
Enfin, Armor Group étend ses activités en 2017 à la fabrication additive 3D avec la création de la marque Kimya. Cette filiale cesse toutefois ses activités en 2024 faute de rentabilité suffisante, dans un contexte de ralentissement économique impactant tout le secteur[23].
Nouvelles orientations industrielles et investissements récents (2023 - 2024)
En 2022, l’entreprise filialise l’ensemble de ses activités. Elles sont désormais toutes détenues à 100% par le groupe, sauf Armor-Iimak qui voit cette même année entrer à son capital le fond Astorg qui en devient actionnaire minoritaire significatif[24]. Le groupe Armor est rebaptisé Armor Group[25].
Armor Group se diversifie en 2023 et prend alors des participations minoritaires dans des start-up et entreprises françaises : HoloSolis, projet de gigafactory solaire dans le Grand Est[26], Blackleaf, spécialiste du graphène[27], Exocell, spécialiste du traitement des eaux usées industrielles[28] et Atawey, spécialiste français des stations de recharge hydrogène.
Début 2024, le groupe crée une filiale dédiée aux surfaces interactives[Quoi ?], Armor Smart Films[29], dans laquelle il investit quelques mois plus tard plus de 800 000 euros pour un équipement dédié à la sérigraphie à plat[30].
Organisation et données financières
Armor Group va chercher la croissance dans les zones du monde en fort développement, tout en annonçant vouloir pérenniser la production et l’emploi dans les territoires d’implantation existants[31]. Armor Group produit en effet pour sa filiale Armor-Iimak des produits semi-finis à La Chevrolière (Loire-Atlantique), ainsi qu’aux États-Unis et en Chine, et s’appuie sur des unités de découpe industrielle réparties sur quatre continents, en France, en Chine, en Inde, à Singapour, au Brésil, en Afrique du Sud, aux États-Unis, au Mexique, au Canada, en Colombie et au Kenya[32],[33].
Le groupe n'est pas coté en bourse. La direction déclare en 2018 privilégier une stabilité et une vision de long-terme, en évitant d’être perturbée par des variations des cours de bourse quotidiens[34]. L’entreprise est détenue en 2024 à 100% par l’équipe de management et 450 salariés-actionnaires[35][source insuffisante], et compte, en 2025, 2 500 salariés - dont 850 en France[36].
Notes et références
- ↑ Polito, « Armor Group en quête de croissance », L'usine Nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Stéphane PAJOT, « EN QUÊTE D’HISTOIRES. Le père de Monique a créé Armor il y a 100 ans », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- ↑ « La formidable histoire du groupe Armor. C’était dans le Business Club », sur √Michel PICOT, (consulté le )
- ↑ « Armor Print Solutions devient Altkin Fair Printing », sur Le Papetier de France - PNP (consulté le )
- ↑ « Nouvel élan : ARMOR Print Solutions devient Altkin », sur Salon C!Print, (consulté le )
- ↑ [vidéo] « L'entreprise Armor - Auran Nantes » (consulté le )
- ↑ « C'est dans la boîte chez Armor », sur Télénantes, (consulté le )
- ↑ Karine Duval, « Armor Group poursuit sa conquête de nouveaux marchés », sur Emballage Digest, (consulté le )
- ↑ « Le leader du ruban de transfert thermique français Armor rachète son concurrent américain », sur Graphiline.com, (consulté le )
- ↑ XD, « Armor trouve appui auprès d'Orfit », sur lesechos.fr (consulté le )
- ↑ « Hubert de Boisredon d'Assier », sur lesechos.fr, (consulté le )
- « Impression : comment Armor est devenu un bon élève de l'achat responsable », sur lesechos.fr, (consulté le )
- ↑ « Le groupe Armor publie son premier rapport développement durable- AEFinfo », sur www.aefinfo.fr (consulté le )
- ↑ « Asca : le photovoltaïque organique à faible impact carbone », sur France Culture, (consulté le )
- ↑ « Le Nantais Armor group cède son activité de films solaires organiques à Hering », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- ↑ « L'Université Armor forme aux métiers de l'industrie 4.0 », sur www.lejournaldesentreprises.com, (consulté le )
- ↑ « Loire-Atlantique : le groupe Armor s’agrandit encore, avec un nouvel actionnaire à sa table », sur actu.fr, (consulté le )
- ↑ « Le capital-investissement veut enrichir aussi les salariés des entreprises rachetées »
, sur Le Monde.fr, (consulté le )
- ↑ Emmanuel Guimard, « Le groupe nantais Armor passe sous l’égide de son management », sur lemonde.fr, (consulté le )
- ↑ Emmanuel Guimard, « Armor lance des films collecteurs de courant pour les batteries », Les Echos, (lire en ligne)
- ↑ « Armor Battery Films dévoile son usine à 37 M€ - Agence API », sur agence-api.ouest-france.fr (consulté le )
- ↑ Agné Métayer, « Après le code-barres, Armor, près de Nantes, mise sur le marché de la batterie », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- ↑ « Armor ferme Kimya, son activité dédiée à l’impression 3D - Agence API », sur agence-api.ouest-france.fr (consulté le )
- ↑ « Astorg Mid Cap s’empare d’environ 40 % d’Armor-Iimak », Capital Finance, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- ↑ « Pour ses 100 ans, Armor devient Armor Group », sur Workplace Magazine (consulté le )
- ↑ Emmanuel Guimard, « Le nantais Armor rejoint la gigafactory solaire Holosolis », sur lesechos.fr, (consulté le )
- ↑ « Blackleaf active sa production », sur CFNEWS, 2024-04-10cest09:18:00 (consulté le )
- ↑ Fabrice Bourgis, « Lallaing : Exocell, spécialiste du traitement et de la réutilisation des eaux usées, mise sur la location », sur La Voix du Nord, (consulté le )
- ↑ Agnès Clermont, « Armor Group se lance dans la fabrication de films intelligents », sur ouest-france.fr, (consulté le )
- ↑ L'Usine Nouvelle, « Armor Group accélère le déploiement de son activité ‘films intelligents’ », www.usinenouvelle.com, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Magali Sennane, « Armor remonte la barre », sur Libération (consulté le )
- ↑ Emmanuel Guimard, « Armor signe une acquisition stratégique aux Etats-Unis », Les Echos, (lire en ligne)
- ↑ « ARMOR Group - ici », sur ici, le média de la vie locale (consulté le )
- ↑ « Armor refuse d’être coté en Bourse et la « tyrannie » du court terme »
, sur Le Monde.fr, (consulté le )
- ↑ Thibaud Arnoult, « Stages et alternance : ARMOR GROUP lance une campagne de recrutement pour 2024-2025 - Thotis », (consulté le )
- ↑ L'Usine Nouvelle, « Armor Group en quête de croissance », www.usinenouvelle.com, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes

