| Fondation |
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| Forme juridique | |
| Domaine d'activité | |
| Siège | |
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52 employés () |
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| Fondateurs |
Aravind Srinivas, Denis Yarats (en), Andy Konwinski (en) |
| Produit |
Perplexity (d) |
| Site web |
| OpenCorporates |
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Perplexity AI (« AI » pour artificial intelligence, intelligence artificielle ou IA en français) — ou simplement Perplexity — est une entreprise américaine d'IA et le nom de son logiciel en tant que service utilisable dans un navigateur web ou une application propriétaire.
L'entreprise commercialise différents services : Perplexity, un moteur de recherche et agent conversationnel, Perplexity Assistant, un assistant virtuel, et Comet, un navigateur web comprenant une IA intégrée nommée Comet Assistant.
Historique
Perplexity AI est une société américaine sise à San Francisco (Californie), fondée en par quatre anciens employés de Google AI (Andy Konwinski (en), Aravind Srinivas, Denis Yarats (en) et Johnny Ho), experts dans les domaines des systèmes back-end, de l'IA et de l'apprentissage automatique[réf. nécessaire]. La société est dirigée par Aravind Srinivas, un informaticien né en Inde spécialisé dans l'apprentissage profond, doctorant à l'université de Californie (Berkeley) avant de travailler chez OpenAI et DeepMind, où il a collaboré avec Ashish Vaswani, l'inventeur du « transformeur » qui a dopé l'IA[1].
En , l'entreprise lève 25,6 millions de dollars, les financements provenant notamment de l'ancien PDG de GitHub, Nat Friedman, et du scientifique en chef de Meta, Yann Le Cun[2]. Cela lui permet de répondre à plus de 500 millions de requêtes en 2023, sans publicité ni marketing. Son site reçoit 45 millions de visites en contre 2,2 millions en , peu après l'ouverture du site[réf. nécessaire].
Partage des revenus avec les médias
Après avoir été accusé de plagiat pour des infractions au copyright[3],[4], Perplexity transforme en 2024 son modèle économique. Elle diversifie ses revenus au-delà des abonnements, par la publicité en ligne sur sa plateforme, en intégrant des vidéos publicitaires ou des « questions sponsorisées » sous les réponses générées par les requêtes des utilisateurs[5],[6]. Ce changement permet à la société de partager avec les médias une part des revenus générés par ses revenus publicitaires, lorsque leurs contenus sont cités comme sources dans les réponses[6]. À cette fin, en , l'entreprise passe un accord avec Time, Fortune et Der Spiegel[7],[8], puis en et , avec respectivement Humanoid (Numerama et Frandroid) et Le Monde. De plus, ces médias disposent d'un accès aux services professionnels de l'entreprise, notamment d'aide à la rédaction, et implémentent sur leur site web un moteur de recherche interne utilisant l'IA de Perplexity[9],[10],[11].
Le pourcentage exact du partage n’est pas connu, mais il peut atteindre jusqu’à 25 % des revenus publicitaires liés à une réponse citant un éditeur, selon un système de plafonnement et une répartition proportionnelle au nombre de liens cités[12].[pertinence contestée]
Le , un jour avant la date de la restriction de TikTok aux États-Unis, l'entreprise propose de fusionner avec TikTok US[13],[14]. En mars, bien que ByteDance n'ait pas annoncé vouloir vendre TikTok USA, elle réitère sa proposition d'achat de TikTok, pour au moins 50 milliards de dollars, tout en proposant de publier son algorithme en open source, d'héberger ses données aux États-Unis, d'améliorer la personnalisation et la recherche sur la plateforme. Perplexity affirme être mieux placée que les GAFAM pour éviter un nouveau monopole, alors que d'autres acheteurs possibles sont Microsoft, Oracle et le Project Liberty de Frank McCourt[15].
Actionnariat et valorisation
Début 2024, la structure du capital de la société connait d’importants changements à la suite de plusieurs augmentations de capital contribuant à l'accroissement de la valorisation de l’entreprise. En , la société de capital risque IVP (en), valorise la société à environ 520 millions de dollars[16]. Elle annonce avoir levé 73,6 millions de dollars auprès d'un groupe d'investisseurs, dont le fondateur de Nvidia, Jeff Bezos, fondateur d'Amazon, ainsi que New Enterprise Associates, NVIDIA, Databricks (en) et Bessemer Venture Partners[réf. nécessaire]. En , une nouvelle augmentation de capital à hauteur de 165 millions de dollars valorise l'entreprise à plus d'un milliard de dollars. En , un montant de 500 millions de dollars, également conduit par IVP, porte sa valorisation à environ 9 milliards de dollar[17].
En mai 2025, un apport de 500 millions de dollars supplémentaires dirigé par Accel, une autre société de capital risque, fait grimper la valorisation à 14 milliards de dollars[réf. nécessaire]. En juillet 2025, elle est valorisée 18 milliards de dollars[17].
Services
Perplexity AI
Perplexity combine un moteur de recherche et un agent conversationnel, permettant aux utilisateurs d'obtenir en quelques secondes des réponses sourcées ainsi que des citations extraites de ces dernières[18]. L'interface génère également des questions associées[2]. Pour son créateur, Aravind Srinivas, ce service est un « moteur de réponse » plutôt qu'un moteur de recherche[18].
Il fonctionne grâce à un système alimenté par plusieurs grands modèles de langage (LLM), dont celui d'OpenAI et le modèle open source LLaMA de Meta (la société mère de Facebook), pouvant à la fois produire et résumer des informations. Ce service est disponible dans une version gratuite et dans une version payante disponible par abonnement, toutes deux utilisables directement dans un navigateur web ou au moyen d’une application propriétaire.
Perplexity Assistant
En , la société commercialise Perplexity Assistant, un assistant virtuel vocal disponible pour tous les systèmes d'exploitation via l’application Perplexity. Ce service permet d'automatiser diverses fonctions comme la gestion d’e-mails, la planification, ou la comparaison de produits, et d’exécuter de manière autonome des tâches complexes[19],[20],[21]
Multimodal, l'assistant comprend le contenu affiché à l’écran, peut utiliser la caméra pour analyser ce qu'on lui montre et s’intègre à d'autres applications comme Spotify, YouTube ou Uber[21].
Comet
En , la société diffuse Comet, un navigateur web fondé sur Chromium et doté d’une intelligence artificielle intégrée[22] nommée Comet Assistant[23].
L'agent IA, présent dans une barre latérale du navigateur, analyse en temps réel le contenu des pages ouvertes. Il peut répondre à des questions sur des vidéos, des documents ou des articles, résumer du contenu, comparer des informations entre plusieurs onglets et assister dans des actions pratiques comme la prise de rendez-vous ou les achats[22],[23]. Il s’appuie sur les modèles de langage de Perplexity, qui fournissent des réponses accompagnées de références. Le navigateur est compatible avec les extensions Chrome et permet l’importation des favoris et paramètres d’autres navigateurs fondés sur Chromium[23].
D'abord accessible sur invitation puis via le forfait premium, le navigateur est en accès libre dans une version limitée disponible uniquement sur Windows et MacOS le [24].
Fin novembre 2025, Comet arrive comme application pour smartphone sur le Google Play Store[25]. L'application ne permet pas à sa sortie de synchroniser son historique de navigation et des favoris entre les applications mobiles et de bureau[26]. Cette fonctionnalité tout comme l'application pour iPhone sont annoncées pour « très bientôt » mais aucune date de sortie n'a été communiquée[25].
Communication
Origine du nom
Le nom Perplexity provient du vocabulaire de la théorie de l'information, où la notion de perplexité mesure le degré d’incertitude dans la prédiction de données. Autrement dit, si le modèle prédit bien les données, la perplexité est faible, et si le modèle se trompe souvent, la perplexité est élevée.
Ce nom reflète l'objectif de Perplexity AI de réduire l'incertitude et la perplexité des utilisateurs en leur fournissant des réponses précises et sourcées[1].
Controverses
Allégations de violation de droits d'auteur sur le contenu
En juin 2024, Forbes critique publiquement Perplexity pour avoir largement utilisé le contenu d'un de ses articles propriétaires sans mentionner ni citer sa source de manière visible. En réponse, Srinivas reconnait les faits, mais maintient que sa société ne fait qu'« agréger » des informations plutôt que de les plagier[27],[28]. Le même mois, Dow Jones et le New York Post intentent une action en justice contre la société, alléguant une violation du droit d'auteur et des attributions de citations erronées à un article sur les avions F-16 pour l'Ukraine, qui n'ont jamais figuré dans l'article original[29].
Le , le New York Times envoie une mise en demeure à l'entreprise pour qu'elle cesse d'accéder au contenu du journal et de l'utiliser, en violation de ses droits d'auteur, en récupérant des données de son site web[30]. Perplexity répond dans un article de blog aux poursuites le . Il déclare que les plaintes sont trompeuses et réitère être ouvert aux programmes de partage des revenus[31].
En , la BBC menace d'intenter une action en justice contre Perplexity AI, exigeant que la société cesse le web scraping non autorisé de son contenu, supprime tout le contenu conservé par la BBC utilisé dans la formation de ses modèles et fournisse une compensation financière pour la violation de ses droits de propriété intellectuelle[32]. Le , le journal japonais Yomiuri shinbun intente une action en justice contre Perplexity pour « parasitisme » de 120 000 articles de la publication entre février et [33]. Le même mois, deux autres sociétés de presse japonaises, Asahi shinbun et Nihon keizai shinbun, intentent également une action en justice contre la société pour violation présumée du droit d'auteur[34].
Parasitisme de marque déposée
Le , Perplexity est poursuivie aux États-Unis pour violation présumée de marque par Perplexity Solved Solutions (PSS), une société de logiciels fondée en 2017[35]. La poursuite affirme que l'utilisation du nom « Perplexity » par Perplexity AI viole la marque déposée au niveau fédéral de PSS et pourrait entraîner une confusion chez les consommateurs. PSS a précédemment décliné une offre de Perplexity AI pour acheter la marque en 2023. La poursuite vise à empêcher Perplexity AI d'utiliser le nom dans son image de marque et son marketing[36].
Robots d'exploration web furtifs
En , des enquêtes distinctes menées par le magazine Wired et le développeur web Robb Knight révèlent que Perplexity ne respecte pas le protocole d'exclusion des robots, ce qui pourrait inclure des demandes aux robots d'indexation de s'abstenir d'extraire des sections du contenu du site. Perplexity conteste ces affirmations et publie les plages d'adresses IP et les chaînes d'agent utilisateur (en) de ses robots d'exploration, mais selon Wired et Robb Knight, ils utilisent des adresses IP non divulguées et des chaînes d'agent utilisateur usurpées pour ignorer le fichier robots.txt[37],[38]. En réponse, Srinivas déclare que Perplexity n'ignorait pas le fichier robots.txt, mais suggère qu'elle s'appuyait sur des robots d'exploration tiers qui le faisaient[39]. Interrogé, Srinivas refuse d'assurer que Perplexity cessera d'extraire le contenu de Wired en faisant appel à des tiers[39].
En , Cloudflare publie une étude révélant que Perplexity utilise des robots d'exploration web « furtifs » non déclarés pour contourner les pare-feu des applications web et les fichiers robots.txt destinés à bloquer les robots d'exploration de Perplexity[40],[41]. Le PDG de Cloudflare, Matthew Prince, tweete que Perplexity se comporte « davantage comme des pirates informatiques nord-coréens » que comme une entreprise d'IA réputée[42]. Perplexity dément publiquement ces allégations, les qualifiant de « coup de pub charlatan »[43].
Notes et références
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- ↑ « En attendant un Siri plus intelligent, l'assistant vocal de Perplexity débarque sur iPhone », Les Numériques, 25 avril 2025.
- « Perplexity veut remplacer l’Assistant Google sur votre smartphone, voici à quoi ça ressemble », L'Éclaireur FNAC, 24 janvier 2025.
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
