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Antoun Nabil Sehnaoui |
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Producteur de cinéma, homme d'affaires, banquier |
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Antoun Sehnaoui est un banquier libanais, producteur de films[1] et philanthrope. Il est président du conseil d'administration du groupe SGBL, qui comprend la Société Générale de Banque au Liban (SGBL), la Société Générale de Banque en Jordanie (SGBJ) et la société financière Fidus Wealth Management[2] et président du conseil d'administration de la Compagnie Financière Richelieu[3].
Il est également membre du conseil d'administration de l'Association Libanaise des Banques[4] et de l'Académie des arts et des sciences du cinéma[5].
Personnage controversé, Antoun Sehnaoui a été mêlé à plusieurs affaires comme la fusillade de la « Maison blanche »[6], a été sous le coup de mandats de perquisition[7] et est suspecté d'être mêlé à des affaires de corruption et d'intimidation[8].
Biographie
Enfance et études
Antoun Sehnaoui est né à Beyrouth le . Ses parents sont Nabil Sehnaoui (d’origine syrienne), président du groupe SGBL, et May Chehab Sehnaoui, l'arrière-petite-fille de l'émir Bashir Shihab II[9],[10],[11], qui a gouverné l'Émirat du Mont-Liban durant la première moitié du XIXe siècle.
Il a grandi au Liban pendant la guerre civile libanaise et a fréquenté le Collège Notre-Dame de Jamhour, puis est parti aux États-Unis où il a obtenu son diplôme en finances de l'Université de Californie du Sud[12].
Carrière
En 1998, Antoun Sehnaoui a créé NewsMedia SAL, une maison d'édition[13] puis Executive, un magazine économique indépendant destiné au Liban et aux pays du CCG[14][source insuffisante]. Executive est une publication concernant les questions économiques et financières dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord)[15],[16].
Antoun Sehnaoui hérite de son père de la présidence du groupe bancaire SGBL (Société Générale de Banque au Liban) en [17]. La banque se développe en 2011 grâce à l'acquisition de la plupart des actifs de la Banque Libanaise Canadienne[18],[19].
Sehnaoui est partenaire de la société de production Rouge International, en collaboration avec l'actrice et productrice française Julie Gayet[20], et a fondé la société de production Ezekiel Film Production[21]. En 2015, Tracfin débute une enquête sur les flux financiers suspects entourant la société de production et l'actrice Julie Gayet, mais le dossier transmis à l'administration fiscale reste sans suite et le directeur de Tracfin se voit « instamment proposer de quitter » l'institution[22].
En 2021, il fonde avec le journaliste Frédéric Domont le média Ici Beyrouth, qu'il utilise pour relayer sa communication[22].
Atoun Sehnaoui finance les Jnoud al-Rab, une organisation chrétienne libanaise[23].
En 2024, il tente avec d'autres investisseurs de racheter l'hebdomadaire Marianne pour la deuxième fois, après une première tentative en 2014, mais sa « réputation sulfureuse » suscite des inquiétudes au sein de la rédaction. Il se retire finalement du projet, qui échoue[22].
Proximités politiques en France et aux Etats-Unis
Proche ami de Julien Dray, qui le considère comme son « frère », il fréquente aussi Robert Zarader, directeur de l'agence de communication Bona Fidé et conseiller de François Hollande[22].
Antoun Sehnaoui bénéficie également d'un réseau aux Etats-Unis qu'il entretient par sa position au conseil d'administration de la fondation Al Smith, un organisme de bienfaisance catholique influent dans le milieu politique américain[22].
Philanthropie
Sehnaoui soutient le Festival International du Film de Beyrouth[24], le Beirut Art Center, la Foire du livre français et plus d'une douzaine de festivals artistiques et culturels par an.
En 2017, il fait un don de 7 millions de dollars US pour le financement du nouveau centre sportif de l'Université Libanaise Américaine (LAU)[25].
Sehnaoui a fait don, au nom de ses parents[26], du Sanctuaire dédié à Saint Charbel Makhlouf dans la cathédrale Saint - Patrick (Manhattan) dans la ville de New-York qui a été inauguré le . Le patriarche maronite libanais Béchara Boutros al-Rahi ainsi que le cardinal Timothy M. Dolan ont assisté à la cérémonie d'inauguration[27]. Le sanctuaire présente une mosaïque du saint Charbel Makhlouf ainsi que des emblèmes nationaux libanais tels que le cèdre libanais et une relique du Saint[28],[29].
Affaires judiciaires
Le 26 février 2010, les gardes du corps accompagnant Anton Sehnaoui à Beyrouth ouvrent le feu sur Mazen Zein, un ancien collaborateur avec lequel il est en conflit depuis une décennie, occasionnant plusieurs blessés. Le lendemain des faits, visé par une plainte pour menaces sur autrui, Anton Sehnaoui se réfugie temporairement en France tandis que son porte-parole évoque un « débordement entre hommes de main »[30]. Il bénéficie finalement d'un non-lieu, le juge d'instruction estimant que « les clients de la discothèque étaient ivres et que les témoignages indiquant que Sehnaoui avait donné à ses hommes l'ordre de tirer n'étaient pas fiables »[31].
Notes et références
- ↑ « Nadine Labaki, Ziad Doueiri, Joelle Touma and Antoun Sehnaoui Receive Oscar Membership Invitations », NaharNet News Desk, NaharNet, (consulté le )
- ↑ « Banking On The Best », The Business Year, The Business Year, LLC, (consulté le )
- ↑ « La Banque Privée KBL Richelieu Change De Mains », Solenn Poullennec, Les Echos, (consulté le )
- ↑ « Association of Banks in Lebanon Board members », ABL, Association of Banks in Lebanon, (consulté le )
- ↑ « 10 Arab Filmmakers Become Oscar members », Egypt Today Staff, Egypt Today, (consulté le )
- ↑ « « Une grande partie de notre élite est accro à la corruption » : Au Liban, dans les rouages de l’économie de l’ombre », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « La juge Ghada Aoun engage des poursuites contre Riad Salamé et la SGBL », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- ↑ (en-US) Nos Lecteurs, « Don Sehnaoui, patron de la banque SGBL : un portrait glaçant par Ghassan Chiha », sur Libnanews, Le Média Citoyen du Liban, (consulté le )
- ↑ Ce dernier, avec l'appui des militaires, forma une liste avec Antoun Sehnaoui, un richissime homme d'affaires d'origine syrienne, naturalisé libanais avec les membres de sa famille au début des années cinquante. 1.
- ↑ Les classes sociales au Liban - Page 84 Les Sehnaoui ( grecs - catholiques originaires de Syrie ) 2
- ↑ Cahiers - Issue 204 - Page 84 3
- ↑ « Executive Profile Antoun Nabil Sehnaoui », Bloomberg, Bloomberg L.P., (consulté le )
- ↑ « Why Antoun Sehnaoui is at the Center of the Talk of Lebanon », Medium, Medium Corporation US, (consulté le )
- ↑ « Once Upon A Magazine », Thomas Schellen, NewsMedia SAL, (consulté le )
- ↑ « Executive magazine awarded for auditing transparency », Simona Sikimic, The Daily Star, (consulté le )
- ↑ « What to read on Lebanon », Economist, The Economist, (consulté le )
- ↑ « SGBL – A new horizon », Executive Staff, NewsMedia SAL, (consulté le )
- ↑ « SGBL buys LCB assets », BusinessNews Staff, InfoPro SAL, (consulté le )
- ↑ « Beirut Bank Seen as a Hub of Hezbollah's Financing », Jo Becker, The New York Times Company, (consulté le )
- ↑ « Julie Gayet A l'Orient-Le-Jour », Michel Hajji Georgiou, L'Orient Le Jour, (consulté le )
- ↑ « Les Promesses de L'Insulte », E.K, Le Commerce Du Levant, (consulté le )
- Régis Soubrouillard, « Antoun Sehnaoui, ce banquier libanais haut en couleur qui a failli racheter Marianne », sur Challenges, (consulté le )
- ↑ « Face à l’insécurité croissante, les habitants des quartiers chrétiens de Beyrouth remplacent l’État », sur Le Figaro, (consulté le )
- ↑ « The 2017 Beirut International Film Festival », wbuser, Beyond Art, (consulté le )
- ↑ « LAU Breaks Ground On $7 Million Sports Center », LAU, Lebanese American University, (consulté le )
- ↑ « Dedication of the Chapel of Saint Charbel », Joseph Zwilling and Mercedes Lopez Blancov, Saint Patrick's, (consulté le )
- ↑ « Inauguration Historique Et Solennelle De La Chapelle Saint Charbel », Sylviane Zehil, L'Orient Le Jour, (consulté le )
- ↑ « Saint Charbel Shrine Revealed in Prominent New-York Cathedral », DailyStar, The Daily Star, (consulté le )
- ↑ « Shrine of Saint Charbel in the largest Catholic Cathedral in the United States », Grace H, The961, (consulté le )
- ↑ Pierre-Alexandre Sallier, « Scandale bancaire au Liban », Le Temps,
- ↑ « « Une grande partie de notre élite est accro à la corruption » : Au Liban, dans les rouages de l’économie de l’ombre », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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