Armée d'Italie | |
Napoléon Bonaparte, général en chef de l'armée d'Italie, au pont d'Arcole. | |
Création | 1792 |
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Dissolution | 1801 |
Pays | République française |
Fait partie de | Armée révolutionnaire |
Guerres | Guerres révolutionnaires : 1re Campagne d'Italie 2e Campagne d'Italie |
Batailles | |
Commandant | |
Commandant historique | Napoléon Bonaparte |
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L'armée d'Italie est une armée de la Révolution française.
Son théâtre d'opérations se cantonna sur le littoral et l'arrière-pays des Alpes-Maritimes, jusqu'à ce que Napoléon Bonaparte en prenne la tête et triomphe en Italie durant deux campagnes mémorables.
Formation et évolution
- Créée par arrêté du Conseil exécutif du à partir de l'aile droite de l’armée des Alpes, appelée indûment armée du Var depuis un mois par le général d'Anselme. Cet arrêté, qui rend le général d'Anselme indépendant du général de Montesquiou-Fézensac n'est mis à exécution que le .
- Par arrêté du , une nouvelle armée, dite armée devant Toulon, est créée dans son arrondissement par les représentants, et formée de deux forts détachements venant l'un de l'armée des Alpes, l'autre de celle d'Italie.
- Par arrêté des 25 et (5 et 8 nivôse an II), à la fin du siège de Toulon, l'armée devant Toulon est dissoute et divisée entre les garnisons du Midi, de la Corse, l'armée d'Italie et celle des Pyrénées orientales
- En septembre 1795, elle reçoit 4 divisions (16 000 hommes) de renfort, en provenance de l’armée des Pyrénées orientales, victorieuse. Avec ces renforts, l’armée est composée en très forte majorité de bataillons de volontaires du Midi
- Par arrêté en date du (15 pluviôse an VI), elle se divise en armée d'Italie et en armée de Rome
- Par arrêté du (17 messidor an VII), mis à exécution le , elle est divisée en armée des Alpes et armée d'Italie.
- Par arrêté du (12 fructidor an VII), mis à exécution le 1er septembre, l'armée des Alpes est supprimée et réunie à l'armée d'Italie.
- Par arrêté du (4 messidor an VIII), les armées de Réserve et d'Italie sont réunies en une seule sous la dénomination d'armée d'Italie
- Par arrêté du (12 prairial an IX), exécutoire à partir du , l'armée d'Italie est dissoute. Elle prend alors avec une nouvelle organisation la dénomination de corps de troupes françaises dans la Cisalpine.
- Le , elle prend la dénomination de troupes françaises dans la République italienne
- Par arrêté du (8 ventôse an X), exécutoire le , elle est mise sur le pied de paix et réduite à 25 000 hommes.
Généraux
- du au : général d'Anselme, qui n'eut ni le titre, ni les prérogatives de général d'armée
- du au , par intérim : maréchal de camp Brunet
- du au : général Biron
- du au : général Brunet ; à partir du subordonnément au général Kellermann
- du au : général du Merbion
- Armée devant Toulon :
- du au : général Carteaux
- du 7 au , par intérim : général La Poype
- du 13 au , provisoirement en attendant l'arrivée du général Dugommier : général Doppet
- du au 28 décembre : général Dugommier avec le titre de général en chef de l'armée d'Italie
- du au : général Schérer
- du au : général Kellermann (*), commandant les deux armées des Alpes et d'Italie réunies, immédiatement celle d'Italie
- du au : général Schérer, démissionnaire
- du au : général Bonaparte (**)
- du au , par intérim : général Kilmaine
- du au : général Berthier (*)
- du au : général Brune (*)
- du au , par intérim : général Gaultier
- du au : général Brune
- du au : général Joubert, avec le commandement supérieur sur l'armée de Rome. Du 11 au 25 décembre, le général Moreau commande de fait l'armée.
- du 1er février au : général Delmas
- du 7 au , provisoirement : général Bruneteau Sainte-Suzanne
- du au : général Schérer, avec le commandement supérieur sur l'armée de Naples
- du au : général Moreau, avec le commandement supérieur sur l'armée de Naples
- du 5 au : général Joubert, les armées d'Italie et des Alpes, tué à la bataille de Novi
- du au : général Moreau
- du au : général Championnet
- du au : général Suchet (*)
- du 6 au , par intérim : général Marbot
- du au : général Masséna (*)
- du 17 au , par intérim : général Suchet
- du au , général Masséna
- du au : général Brune
- du au , par intérim : général Moncey (*)
Les généraux en chef dont le nom est suivi d'une étoile (*) sont ou ont été par la suite maréchal d'Empire
Le général en chef dont le nom est suivi de deux étoiles (**) a été par la suite Empereur des Français
L'armée de Réserve formée à Dijon en 1800
C’est cette armée qui bat les Autrichiens dans la bataille de Marengo le (25 prairial de l'an VIII)[1].
Formation et évolution :
- Elle est créée par arrêté du (17 ventôse de l'an VIII).
- Par arrêté du (4 messidor de l'an VIII), l’armée de Réserve et le reste de l’armée d'Italie sont réunies en une seule sous la dénomination d'armée d'Italie et celle-ci est désormais commandée par Masséna.
Commandement:
- Napoléon Bonaparte, Premier consul et commandant en personne
- du au : général Berthier, général en chef[2]
L'arrêté du (4 messidor de l'an VIII) stipule :
- Article 1er : L'armée d'Italie sera composée des demi-brigades d'infanterie de ligne ci-après, savoir[3] :
- 1re demi-brigade de deuxième formation
- 2e demi-brigade de deuxième formation
- 3e demi-brigade de deuxième formation
- 10e demi-brigade de deuxième formation
- 11e demi-brigade de deuxième formation
- 22e demi-brigade de deuxième formation
- 24e demi-brigade de deuxième formation
- 26e demi-brigade de deuxième formation
- 28e demi-brigade de deuxième formation
- 29e demi-brigade de deuxième formation
- 30e demi-brigade de deuxième formation
- 34e demi-brigade de deuxième formation
- 40e demi-brigade de deuxième formation
- 41e demi-brigade de deuxième formation
- 43e demi-brigade de deuxième formation
- 44e demi-brigade de deuxième formation
- 58e demi-brigade de deuxième formation
- 59e demi-brigade de deuxième formation
- 60e demi-brigade de deuxième formation
- 67e demi-brigade de deuxième formation
- 68e demi-brigade de deuxième formation
- 70e demi-brigade de deuxième formation
- 71e demi-brigade de deuxième formation
- 72e demi-brigade de deuxième formation
- 74e demi-brigade de deuxième formation
- 78e demi-brigade de deuxième formation
- 91e demi-brigade de deuxième formation
- 96e demi-brigade de deuxième formation
- 97e demi-brigade de deuxième formation
- 99e demi-brigade de deuxième formation
- 101e demi-brigade de deuxième formation
- 102e demi-brigade de deuxième formation
- 105e demi-brigade de deuxième formation
- 106e demi-brigade de deuxième formation
- 107e demi-brigade de deuxième formation
Liste des campagnes, batailles
- : bataille de Dego (1794) (victoire emportée grâce au chef de l’artillerie, Bonaparte)
- : bataille de Loano (victoire non exploitée)
- Campagne d'Italie (1796-1797)
Montenotte — Millesimo — Dego — Mondovi — Cherasco — Fombio — Pont de Lodi — Mantoue — Lonato — Castiglione — Peschiera — Rovereto — Bassano — Pont d'Arcole — Rivoli — Faenza —Valvasone— Tyrol — Pâques véronaises
Magnano — Cassano — Trebbia — Mantoue — Novi — Montebello — Gênes — Marengo — Pozzolo
Effectifs
Reprise en main de l’armée par le général Bonaparte
Mal ravitaillée, la solde arrivant irrégulièrement, l’armée d’Italie en est souvent réduite à la maraude pour survivre. Les uniformes comme les souliers sont rares. À l’arrivée de Bonaparte (il prend ses fonctions le ), l’indiscipline s’est installée. Des chansons chouanes sont reprises par la troupe, une compagnie du Dauphin est constituée. Tout en améliorant, dans la mesure du possible, le ravitaillement, il rétablit la discipline. Il fait juger des officiers ayant crié Vive le roi !, licencie le 13e régiment de hussards pour indiscipline. Un régiment entier, mutiné fin mars, est dissout. Ainsi épurée, l’armée d’Italie est la plus jacobine de toutes les armées françaises.
Les premières victoires, apportant meilleur ravitaillement et permettant de payer la solde grâce aux contributions de guerre levées sur le pays conquis, améliorent la situation, mais jusqu'à 1797, des « défaillances » individuelles ou collectives sont signalées dans des mémoires (mais tues dans les communications officielles).
Bibliographie
Notes et références
- Alexandre Berthier, Relation de la bataille de Marengo …, Paris 1805 et le Capitaine de Cugnac, Campagne de l’armée de Réserve en 1800, Paris 1900.
- « La magistrature consulaire étant essentiellement civile, le principe de la division des pouvoirs et de la responsabilité des ministres ne voulait pas que le premier magistrat de la République commandât immédiatement en chef une armée; mais aucune disposition, comme aucun principe, ne s'opposait à ce qu'il y fût présent. … Dans le fait, le Premier Consul commanda l'armée de réserve, et Berthier, son major général, eut le titre de général en chef. » : Mémoires de Napoléon, tome VI, page 196.
- Campagne de l'Armée de Réserve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 521
Articles connexes
Liens externes
Filmographie
- Abel Gance : Napoléon (1927). Final du film en triple écran.
Source
- Charles Clerget, Tableaux des armées françaises pendant les guerres de la Révolution (Librairie militaire 1905) ;