Le camp de Bobrek est un camp nazi de la Seconde Guerre mondiale, annexe de la section Monowitz-Buna (Auschwitz III) du complexe d'Auschwitz-Birkenau, situé près de la localité de Bobrek, près d'Auschwitz, dans le gouvernement général de Pologne (aujourd'hui Bobrek k Oświęcim, commune de Chełmek, en Pologne).
Construit entre décembre 1943 et avril 1944, le camp de Bobrek fonctionne de mai 1944 à janvier 1945, date de son évacuation par les SS face à l'avancée de l'armée soviétique.
Histoire
[modifier | modifier le code]Aménagé par un groupe de prisonniers spécialement sélectionnés, ce camp est établi dans une usine désaffectée située à 4 kilomètres du camp principal, à la demande de la société Siemens, afin de produire des éléments métallurgiques pour l'industrie de guerre allemande.
Le nombre de prisonniers à Bobrek est d'environ 250 : 213 hommes au , 38 femmes au ).
La vie à Bobrek était moins difficile qu'à Auschwitz-Birkenau, où ceux qui échappaient à l'exterminations subissaient un véritable enfer. Le travail s'effectuait à l'intérieur de l'usine, qui protégeait des intempéries, et les prisonniers étaient logés sur place, ce qui évitait les appels de plusieurs heures qui avaient lieu tant à Auschwitz qu'à Birkenau. La présence d'une trentaine de femmes, qui s'occupaient de la cuisine et des jardins, adoucissait également la vie des prisonniers.
Le camp est évacué le . Les prisonniers effectuent d'abord une marche de la mort jusqu'à Gleiwitz à 70 km, après quoi les survivants sont emmenés en train au camp de Bergen-Belsen, libéré par les Britanniques en avril.
Prisonniers connus
[modifier | modifier le code]- Simone Veil, alors Simone Jacob (1927-2017), ainsi que sa mère Yvonne et sa sœur Madeleine (1926-1952), ont été transférées d'Auschwitz à Bobrek en juillet 1944. Toutes trois ont survécu au camp de Bobrek, mais Yvonne Jacob est morte à Bergen-Belsen en avril 1945.
- Paul Schaffer (1924-2020), industriel français d'origine autrichienne
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Paul Schaffer (préf. Simone Veil), Le soleil voilé : Auschwitz, 1942-1945, Bordeaux, LK éditions, , 231 p. (ISBN 978-2-9536437-0-1, OCLC 762640131, présentation en ligne).
- Gilbert Michlin (Texte commenté par Zeev Sternhell), Aucun intérêt au point de vue national : la grande illusion d'une famille juive en France : récit autobiographique, Paris, A. Michel, coll. « Histoire à deux voix », , 175 p. (ISBN 978-2-226-12140-0, OCLC 469633300).