Un brouilleur ou bouilleur d'ondes en télécommunications est un équipement qui émet un signal destiné à empêcher partiellement ou totalement la communication radio entre un émetteur et un récepteur. Alors que le chiffrement se réfère à un traitement numérique du signal, le brouilleur se réfère à une communication analogique. Le brouillage est réalisé en superposant un signal parasite au signal normal.
Cas d'utilisation
[modifier | modifier le code]Dans le domaine militaire, un brouilleur peut être utilisé pour perturber ou limiter la capacité de communication de l'ennemi[1]. Il peut être aussi utilisé pour rendre inutilisable un GPS en superposant un signal parasite au signal émis par les satellites.
Il existe aussi des brouilleurs de signal GSM pour empêcher la communication des téléphones portables[2], par exemple dans les salles de spectacle, les cinémas et les prisons.
Un brouilleur peut également être utilisé pour neutraliser les émissions d'un traceur, par exemple un traceur de véhicule et ce sur plusieurs bandes d'émission. C'est d'autant plus utile que le traceur GPS le plus performant propose la fonction d’écoute à distance et qu'un simple appel sur le numéro de la carte SIM insérée dans l'appareil va permettre à celui-ci de décrocher directement, permettant une écoute de ce qui se trouve à côté du traceur[3]. Certains traceurs n'émettent qu'épisodiquement, par exemple une fois toutes les 5 minutes, le rendant d'autant plus difficile à détecter[4]. Étant donné que les brouilleurs GSM sont interdits dans certains pays, il est possible de n'utiliser qu'un seul brouilleur GPS[3]. L'emploi du brouilleur peut précéder l'emploi d'un détecteur de traceur jusqu'à la neutralisation du traceur.
Un brouilleur peut également être utilisé pour brouiller un drone et le faire s'écraser.[réf. nécessaire]
Un brouilleur peut être utilisé pour désactiver une alarme cambriolage qui signalerait le cas non pas par câble mais par ondes (gsm par exemple)[5].
Cadre légal
[modifier | modifier le code]L'utilisation de brouilleurs en France est totalement interdite. Les seules dérogations concernent les besoins de l'ordre public, de la défense et de la sécurité nationale, ou du service public de la justice (notamment dans les établissements pénitentiaires).
Avant le 24 août 2011, les brouilleurs étaient autorisés dans les salles de spectacle[6], (article L33-3 et 39-2 du code des postes et des communications électroniques). Les brouilleurs installés avant cette date restent autorisés pendant un délai de cinq ans (soit jusqu’au 26 août 2016)[7], (ordonnance n° 2011-1012 du 24 août 2011).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Tony Maroun Saad, Détecteur et Brouilleur de Téléphones Mobiles CDMA, GSM, DCS et PCS, Saarbrücken, Editions universitaires europeennes, , 148 p. (ISBN 978-3-841-79130-6)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gérard Cachier, Bruit en Hyperfrequences, Ed. Techniques Ingénieur (lire en ligne), p. 17
- Fabien Ndagijimana et François Gaudaire, Au cœur des ondes : Les champs électromagnétiques en question, Dunod, , 192 p. (ISBN 978-2-10-059133-6 et 2-10-059133-9, lire en ligne), p.87.
- « Les brouilleurs GPS : sont-ils efficaces contre les traceurs GPS voiture ? », sur 123automoto.fr (consulté le ).
- « Traceur sans carte Sim - GROUPE AFID INVESTIGATIONS », sur mon-detective-prive.com (consulté le )
- brouilleurdonde.com
- « Brouilleurs : l'arme fatale antiportables », sur L'Obs (consulté le )
- « Les brouilleurs et répéteurs de réseaux mobiles », sur www.arcep.fr (consulté le )
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Scrambler » (voir la liste des auteurs).