Château de Bellet | |
Vue sur la chapelle depuis les vignes. | |
Fondation | XVIIe siècle |
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Siège social | Nice |
Pays | France |
Production | |
Appellations | Bellet |
Région viticole | Provence |
Superficie plantée | 13 ha |
Sols et terroirs | Poudingue |
Cépages | pour les rouges : * grenache * folle noire * braquet pour les blancs : * rolle * chardonnay pour les rosés : * braquet |
Volume produit | 27 000 bouteilles / an |
Société | |
Effectifs | <10 |
Divers | |
Caveau de dégustation | Oui |
Site web | chateaudebellet.com |
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Le Château de Bellet est un domaine viticole et un lieu de réception de l'appellation de Bellet sur les collines de Nice dans le département des Alpes-Maritimes. Domaine historique[1] de cette zone viticole de seulement 60 hectares, il va dès le XVIIe siècle[1] apporter les premières lettres de noblesse aux vins de Bellet et va jouer un rôle majeur dans la création de l'appellation.
Histoire
Le domaine de Bellet en tant que tel est fondé au XVIIe siècle par Antoine Dettat[2], natif de Varèse et issu de la noblesse Lombarde. Plusieurs événements permettent d'assurer la promotion des vins de Bellet. En 1642, le cardinal Maurice de Savoie en offre 12 bouteilles accompagnées de 16 meules de fromage aux Espagnols en garnison au château de Nice avant qu'ils ne lèvent le camp[3]. Les héritiers changent de nom de famille devenant Dettati-Doria puis Roissard après les noces successives. En 1777, Jean-Pierre Roissard, descendant des Dettat-Doria, voit son domaine érigé en baronnie par le roi des États sardes, Victor-Amédée III[4],[5].
Héritier également de la chapelle de Saint Rose de Lima de Nice, il est contraint à la vente de celle-ci à la suite de l'interdiction de sépulture dans les églises[6] en 1786 et fit construire la crypte familiale sur la propriété du Château de Bellet.
De plus en plus prisé des œnophiles[7], le vin de Bellet est aussi recommandé pour ses vertus médicales. Le Baron Louis Durante, membre de l'Académie royale des sciences de Turin, écrit en 1847 : « La médecine emploie souvent le Bellet lorsqu'il est très vieux, comme un tonique pour guérir les faiblesses d'estomac et les maladies bilieuses »[7].
En 1873, à la suite du décès tragique de son épouse Agnès Roissard morte en couche à l'âge de 23 ans, le cinquième Baron Eugène Roissard construisit la Chapelle des Roissard de Bellet sur la crypte familiale en mémoire de son épouse[8],[9],[10].
Chapelle des Roissard de Bellet | ||
Intérieur de la chapelle. | ||
Nom local | Chapelle de Bellet | |
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Période ou style | Divers | |
Type | Chapelle | |
Début construction | XIXe siècle | |
Fin construction | 1873 | |
Propriétaire initial | Eugène Roissard | |
Coordonnées | 43° 44′ 53″ nord, 7° 12′ 37″ est | |
Pays | France | |
Région historique | Bellet | |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
Département | Alpes-Maritimes | |
Commune | Nice | |
Géolocalisation sur la carte : France
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Site web | www.chateaudebellet.com | |
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En 1956, les descendants replantent en grande partie le vignoble qui se modernise par la suite[11].
La notoriété grandissante de la production conduira la cuvée 1978 à être servie à la table des chefs d'État du sommet de Versailles[12]. En 2000, la gamme Baron G est proposée au sommet européen de Nice, ainsi qu'en 2005 au sommet de l'OTAN. Pour son mariage en 2011, le prince Albert II de Monaco porte son choix sur le La Chapelle rouge[13],[14].
Au-delà des seuls intérêts des vins du Château, la famille aura joué un rôle clef dans la création, la défense et la promotion de l'appellation d'origine contrôlée Bellet dont ils sont à l'origine en 1941[15],[16].
En 2012, la famille demande la labélisation Biologique pour toute l'appellation de Bellet puis décide de vendre le vignoble et la Chapelle et de conserver le Château à usage privatif[17],[18].
Vignoble et terroir
Le Château de Bellet couvre environ 13 ha, dont 11 en production, sur les coteaux des derniers contreforts des Alpes, à une altitude de 300 mètres en moyenne. Intégralement situé sur le territoire de la commune de Nice, dans le département des Alpes-Maritimes, le climat présent jouit d'un bel ensoleillement (2 700 heures par an), de pluies (838 mm par an) et d'un micro-climat particulier dû à son implantation en altitude et aux vents (mistral et tramontane) soufflant presque sans interruption dans la vallée du Var. Ces vents protègent les vignes de l'humidité et évitent ainsi la propagation des maladies cryptogamiques comme le mildiou[19].
Le sol, appelé "Poudingue", est un mélange de sable, d'argile et de galets naturellement incrustés en très grands nombres dans les couches du sol, témoignant du passé marin de cette zone. Il facilite le drainage de l'eau et des nutriments dans les couches inférieures.
Afin de pouvoir mentionner l'appellation de Bellet sur ses étiquettes, le Domaine du Château de Bellet doit - comme tous les autres domaines de l'appellation respecter un cahier des charges strict émanant d'un décret : le décret du 11 novembre 1941 modifié relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Bellet » ou « Vin de Bellet »[20] ;
Vins
Les vins du domaine sont secs et aromatiques.
Les vins blancs du domaine sont principalement élaborés à partir du cépage rolle en mono-cépage et parfois en assemblage avec une faible proportion de chardonnay. Le rolle, également connu sous le nom de vermentino en Italie, est traditionnellement cultivé dans les régions méditerranéennes.
Les deux cépages primaires en rouge de l'appellation sont le braquet et la folle noire (en), deux cépages autochtones (seulement cultivés sur l'appellation de Bellet) que l'on peut trouver en mono-cépage dans les vins rosés pour le braquet et dans certaines gammes de vin rouge pour la folle noire. Le grenache peut compléter les assemblages des vins rouges.
Couleur | Château de Bellet |
La Chapelle |
Agnès |
---|---|---|---|
Blanc | X | X | X |
Rosé | X | X | - |
Rouge | X | X | X |
Notes et références
- « Accueil », sur Vin de Bellet, Vin de Nice (consulté le ).
- Benoit-Joseph, « Claire Victoria Amelie DETTAT, la divine révélation », sur la véritable histoire de nos ancêtres (consulté le ).
- Bettati 2012, p. 29.
- Roger-Louis Bianchini, « Les Charnacé-Roissard de Bellet », sur L'Express, .
- (en) « Roissard De Bellet family heraldry genealogy Coat of arms Roissard De Bellet », sur Heraldrys Institute of Rome (consulté le ).
- Nice-RendezVous, « Le bas côté droit | Cathédrale Sainte-Réparate - 2021 », sur NiceRendezVous (consulté le ).
- Bettati 2012, p. 31.
- Ducoulombier, « Château de Bellet : région Provence Bellet ou Vin de Bellet », sur Le Figaro, .
- Château de Bellet, « Le saviez-vous? », sur Château de Bellet, (consulté le ).
- « Château de Bellet : un chai de luxe - Paris Côte d'Azur », sur pariscotedazur.fr (consulté le ).
- Bellet: Nice & son vin, Gilletta Editions, , 152 p. (ISBN 2359561626).
- Jean-Jacques Ninon, Le vin de Bellet d'hier et d'aujourd'hui, Z'editions, , 118 p. (ISBN 2877202518).
- « Château de Bellet », sur Vin de Nice.
- Bettati 2012, p. 148.
- Bettati 2012, p. 35, 148 & 155.
- Jean-Luc Allouche, « Vignoble en ville », sur Libération, .
- Philippe Fiammeti, « Le "Château de Bellet" vient d'être vendu à une société de gestion », sur Nice-Matin, .
- Philippe Maurange, « Château de Bellet est vendu à un fond (sic) d'investissement », sur La Revue du vin de France, .
- Bettati 2012, p. 94.
- Décret du 11 novembre 1941 DETERMINATION DE L'AIRE DE PRODUCTION DES "VINS DE BELLET" OU "BELLET" (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Olivier Bettati, Bellet : Le vignoble niçois, Paris, Verlhac, , 234 p. (ISBN 9782365950091).