Un cheval à la réserve des Nez-Percés | |
Région d’origine | |
---|---|
Région | États-Unis |
Caractéristiques | |
Morphologie | Cheval de selle |
Robe | Généralement pie tachetée |
Tête | Fine |
modifier |
Le Cheval des Nez-Percés est une race de chevaux de selle en cours de reconstitution afin de retrouver le type originel des anciennes montures Appaloosa des indiens Nez-Percés. Pour cela, les indiens de la réserve des Nez-Percés croisent les Appaloosas modernes avec des Akhal-Teké, un cheval turkmène décrit comme proche physiquement des anciens Appaloosas.
Histoire
L'expédition de Lewis et Clark sur la côte ouest des États-Unis relève la qualité des chevaux de la tribu indienne des Nez-Percés dans son journal le . Les montures indiennes semblent d'excellente race, élégantes et dynamiques et elles sont bien soignées. Ces Appaloosas originels ressemblent physiquement aux fins chevaux anglais, Lewis et Clark ajoutant qu'elles seraient très appréciées des connaisseurs dans ce pays[1].
Considérés par l'armée comme des armes de guerre, les immenses troupeaux des chevaux des Nez-Percés sont presque tous exterminés après la reddition de la tribu en 1877[2]. Quelques passionnés sauvent le peu de chevaux restants et les croisent avec des Quarter Horses, entre autres, pour les préserver de la consanguinité. De ce fait, le cheval Appaloosa actuel n'a plus grand-chose à voir avec son ancêtre[1]. Il existe néanmoins encore quelques lignées d'Appaloosas directement descendantes de celles possédées originellement par les Nez-Percés.
Programme de reconstitution du cheval des Nez-Percés
Un programme visant à retrouver le cheval originel des Nez-Percés démarre en 1995 à Lapwai, en Idaho, le Nez Perce Horse Registry (NPHR), sur la base d'un croisement entre des Appaloosas restés proches du modèle originel (the Wallowa herd) et la race de chevaux d'Asie centrale nommée Akhal-Teké[3],[4]. Ce programme résulte d'une collaboration entre le département américain Health and Human Services, la tribu des Nez-Percés, et une association à but non-lucratif, le First Nations Development Institute[5]. Le choix de l'Akhal-Teké apparaît de prime abord surprenant, car les origines du cheval originel des Nez-Percés ne se situent pas en Asie centrale[6]. Le but de ce programme est de reconstituer l'Appaloosa originel[4].
Description
Le modèle diffère de celui du Quarter Horse[6], puisqu'il s'agit d'un cheval de selle léger[4].
Il porte une robe tachetée, rattachée génétiquement au complexe léopard[4]. L'influence de l'Akhal-Teké lui permet d'avoir des reflets métalliques dans sa robe tachetée[7].
Ce cheval est réputé endurant, intelligent et sensible[6].
Utilisations
Diffusion de l'élevage
Il existe au moins un élevage de cette race de chevaux en France, situé à Chaudefonds-sur-Layon[8].
Notes et références
- (en) Nez Perce horse registry
- (en) Francis Haines, The Nez Percés: Tribesmen of the Columbia Plateau, University of Oklahoma Press, (ISBN 978-0-8061-0982-4, lire en ligne).
- (en) Michael Murphy, « Nez Perce Launch Horse Breeding Program », Nez Perce Horse Registry, (consulté le ).
- (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453), p. 489..
- (en-US) Deborah Donohue, « The Nez Perce Horse », sur COWGIRL Magazine, (consulté le ).
- Rousseau 2014, p. 460.
- Rousseau 2016, p. 460.
- Julia Maz-Loumides, « Disparu durant les conflits amérindiens, le cheval Nez-Percé ressuscite en France », sur Ouest-France.fr, Ouest-France, (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- [Davis et Maurstad 2016] (en) Dona Davis et Anita Maurstad, The Meaning of Horses: Biosocial Encounters, Routledge, (ISBN 978-1-317-42796-4, lire en ligne)
- [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5), p. 460.