Le Codex Toletanus (en français : Codex de Tolède), aussi désigné comme la Biblia hispalense (en français : Bible de Séville), est un manuscrit en latin, écrit sur vélin, de la première moitié du Xe siècle. C'est une version du texte de la Vulgate latine, qui contient toute la Bible[1] – l'Ancien et le Nouveau Testament, y compris la référence à la Trinité du Comma Johanneum.
Histoire
Selon une note du manuscrit, examinée par Ewald A. Lowe, Leslie Francis Smith et Agustín Millares Carlo, le manuscrit appartient à un certain Servandus, originaire de Séville. Il l'aurait donné à son ami Jean, évêque de Cordoue, qui, en 988, l'aurait offert à son tour à l'évêché de Séville[2]. L'année 988 est généralement considérée par les chercheurs comme une date d'achèvement du codex[1].
En 1588, le manuscrit est collationné par le bibliothécaire du chapitre cathédral de Tolède, Cristobal Palomares, qui l'envoie au cardinal Antonio Carafa, président de la commission réunie pour établir le texte révisé de la Bible, la Vulgate sixtine[3]. Il n'est en revanche pas utilisé, quelques années plus tard, lors de l'établissement de la Vulgate sixto-clémentine. En 1740, le texte est publié par le prêtre, historien et bibliste Giuseppe Bianchini. À la fin du XIXe siècle, il est utilisé par John Wordsworth pour son édition du Nouveau Testament de la Vulgate, qui le désigne par la lettre T. Actuellement, le manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale d'Espagne à Madrid (MS. Tol. 2. 1).
Description

Le texte est écrit en caractères wisigothiques[2], sur 375 feuilles de parchemin (43,8 cm par 33 cm) lesquelles sont divisées en trois colonnes de 63 à 65 lignes chacune[4].
Le texte latin des quatre évangiles est représentatif de la version espagnole de la Vulgate. Il s'agit du deuxième manuscrit le plus important de ce type, après le Codex Cavensis. Par ailleurs, il contient le texte controversé de la Comma Johanneum (1 Jean 5:7), au même endroit que le Codex Cavensis (après v. 8)[1]. Il contient également le Prologue aux épîtres canoniques qui confirment le verset[réf. nécessaire].
Références
- Bruce M. Metzger, The Early Versions of the New Testament, Oxford University Press, 1977, p. 339.
- Frederick Henry Ambrose Scrivener et Edward Miller, A Plain Introduction to the Criticism of the New Testament, vol. 2, London, 4, , p. 73
- ↑ Henri Quentin, Mémoire sur l'établissement du texte de la Vulgate, Rome, Desclée, , 170–180 p. (lire en ligne)
- ↑ Caspar René Gregory, Textkritik des Neuen Testaments, vol. 2, Leipzig, Hinrichs, (ISBN 1-4021-6347-9, lire en ligne), p. 632
Voir aussi
Bibliographie
- Giuseppe Bianchini, Vindiciae Canonicarum Scripturarum, Vulgatae Latinae editiones (Rome, 1740), pp. XLVII-CCVI ; réimprimé par Migne, PL XXIX, cols. 915-1152.
