Contre-attaque en sport | |
[B] porte une riposte en coup de pied circulaire après un jab adverse, ici en boxe birmane. | |
Japonais | |
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Kunrei | Go-no-sen |
Anglais | |
Counter attack | |
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Une contre-attaque est, dans certains sports individuels et notamment les sports d’opposition, une action offensive effectuée après l’attaque adverse. C’est donc une reprise de l’initiative par « celui qui a été attaqué » (ou « défenseur »).
Caractéristiques
L’expression « contre-attaque » est un vocable générique usité dans de nombreux sports d’opposition et notamment en sport collectif (exemple : contre-attaque avec joueur avancé en handball après une défense collective. En position de défense, on prend l’initiative de « contre-attaquer » juste au moment même où l’adversaire a terminé son attaque ou bien sur attaque avortée).
En sports de combat et arts martiaux, une contre-attaque (en anglais « counter attack », est plus communément appelée, « riposte » (terme militaire et notamment véhiculé dans le milieu sportif par l’escrime olympique). Le terme est également employé dans certains sports de raquette, dont le tennis et le squash.
Point de vue tactique
L'action contre-offensive peut tenir compte de l’état de l’assaillant (appelé « action de profit »). Elle peut profiter de sa vulnérabilité provisoire, c’est-à-dire :
- de l’état d’épuisement dû aux efforts offensifs et défensifs, de l’amoindrissement des capacités physiques dû aux chocs ou à la pression psychologique (par exemple : profiter d'une fatigue physique passagère)
- de la désorganisation corporelle et mentale ponctuelle (par exemple : utiliser un déséquilibre ou un relâchement post-attaque, exploiter une inattention passagère ou une « défense-protection » non assurée)
- de l’inefficacité passagère (par exemple : tenir compte d’une difficulté ponctuelle à organiser le jeu d’attaque et de défense).
Le contre-attaquant peut manœuvrer (manipuler) son protagoniste par un jeu de tromperies qui va lui permettre de placer des contre-offensives efficaces. La définition habituelle de « riposte » est la suivante : « offensive déclenchée après avoir effectué une défense ». C’est une réponse tactique à l’offensive adverse afin de reprendre l’initiative de l’attaque. En pratique courante, on emploie plus facilement le verbe « remiser » que « riposter » pour désigner une action de contre-attaque. Exemple en boxe : l’entraîneur à son poulain : « Après tes esquives de crochets à la face, remise en uppercut ! ».
Dans le dictionnaire Le Petit Larousse - édition 2000, contre-attaquer, est défini comme tel : « passer de la défensive à l’offensive ».
Illustration en boxe
Dans le domaine des activités pugilistiques (boxes sportives et arts martiaux de percussion), on trouve la définition suivante de contre-attaque : « Coup ou enchaînement de coups déclenchés après avoir annihilé l’attaque adverse par une technique de défense ». Ex. : blocage (ou déviation ou esquive) d’un direct suivi d’une riposte du bras avant ou du bras arrière en uppercut long.
Notes et références
- Georges Blanchet, Boxe et sports de combat en éducation physique, Éditions Chiron, Paris, 1947
- Gérard Chaliand, Arnaud Blin, Dictionnaire de stratégie militaire, Librairie académique Perrin, 1998
- Alain Delmas, 1. Lexique de la boxe et des autres boxes (Document fédéral de formation d’entraîneur), Aix-en-Provence, 1981-2005 – 2. Lexique de combatique (Document fédéral de formation d’entraîneur), Toulouse, 1975-1980
- Thierry de Montbrial et Jean Klein, Dictionnaire de stratégie, PUF, Paris, 2000
- F.F.E., Les cahiers de la commission pédagogique nationale d’escrime, INSEP, Paris, 1981
- François Géré, Pensée stratégique, Ed. Larousse, Paris, 1999
- Gabrielle et Roland Habersetzer, Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient, Ed. Amphora, Paris, 2000
- M. Imhauss, R. Chapelot, Langage de l’escrime, Ministère de la Guerre, 1908
- Friedrich Mahlo, L’acte tactique en jeu, Éd. Vigot, Paris, 1969
Annexes
Article connexe
Liens externes