République de Djibouti
(ar) جُمْهُورِيَةُ جِيبُوتِي
(so) Jamahuuriyada Jabuuti
(aa) Gabuutih Ummuuno
Drapeau de Djibouti |
Emblème de Djibouti |
Devise | Unité, Égalité, Paix |
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Hymne |
Djibouti |
Fête nationale | |
· Événement commémoré |
Indépendance vis-à-vis de la France () |
Forme de l'État | République à régime semi-présidentiel |
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Président de la République | Ismaïl Omar Guelleh |
Premier ministre | Abdoulkader Kamil Mohamed |
Parlement | Assemblée nationale |
Langues officielles |
français et arabe L'afar et le somali ont des statuts de langues nationales. |
Capitale | Djibouti |
Plus grande ville | Djibouti |
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Superficie totale |
23 200 km2 (classé 149e) |
Superficie en eau | 2368 (golfe de Tadjourah) |
Fuseau horaire | UTC +3 |
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Indépendance | France |
Gentilé | Djiboutien |
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Population totale (2022 (ONU)) |
957 273 hab. (classé 162e) |
Densité | 44 hab./km2 |
Monnaie |
Franc Djibouti (DJF ) |
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IDH (2021) | 0,509[1] (faible ; 171e) |
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IDHI (2011) | 0,309[1] |
Coefficient de Gini (2017) | 41,6 %[2] |
Indice de performance environnementale (2022) | 47,5[3] (60e) |
Code ISO 3166-1 |
DJI, DJ |
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Domaine Internet | .dj |
Indicatif téléphonique | +253 |
Organisations internationales |
ONUUAOIF COMESABADCEN-SAD |
Djibouti, en forme longue la république de Djibouti (en arabe : جُمْهُورِيَةُ جِيبُوتِي, Jībūtī ; en somali : Jabuuti et Jamhuuriyadda Jabuuti ; en afar : Gabuutih Ummuuno) est un État de la Corne de l'Afrique, situé sur la côte occidentale du débouché méridional de la mer Rouge. Il est limitrophe de la Somalie (Somaliland) au sud-est, de l'Éthiopie au sud et à l'ouest, de l'Érythrée au nord et a, au travers du détroit Bab-el-Mandeb, une frontière maritime avec le Yémen. Sa population en 2022 est estimée à environ 1 million de Djiboutiens.
La ville de Tadjourah paraît avoir constitué, assez tôt, une des rares agglomérations permanentes, sans doute liée au sultanat d'Ifat, puis d'Adal entre les XIIIe et XVIe siècles. Mais le territoire correspondant à l'actuel Djibouti s'est surtout constitué au fil de l'extension de la colonisation française à partir de 1885 : territoire d'Obock et dépendances jusqu'en 1896, puis côte française des Somalis (CFS) jusqu'en 1967, puis territoire français des Afars et des Issas (TFAI), avant de devenir indépendant le , sous le nom « république de Djibouti ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire
[modifier | modifier le code]La zone de Djibouti est habitée depuis au moins le Néolithique. Selon certains linguistes, les premières populations afro-asiatiques sont arrivées dans la région durant cette période à partir de l'urheimat proposé par la famille (« patrie originelle ») dans la vallée du Nil ou le Proche-Orient, tandis que d'autres chercheurs proposent que la famille afro-asiatique se développe in situ dans la Corne, et que ses locuteurs se dispersent par la suite.
Pays de Pount
[modifier | modifier le code]Avec la Somalie, et le sud de l'Érythrée, l'actuel territoire djiboutien fait peut-être partie de l'ancien territoire appelé pays de Pount (ou Ta Netjeru, signifiant « la Terre de Dieu ») par les anciens Égyptiens, dont la première mention remonte au XXVe siècle av. J.-C.
La région aurait été un des habitats du peuple Harla, aujourd'hui éteint.
Création du territoire
[modifier | modifier le code]Le , le commerçant Henri Lambert, ancien agent consulaire de France à Aden, est assassiné dans le golfe de Tadjourah. Une mission conduite par le commandant de la station navale de la Côte orientale alors basée sur l’île de La Réunion, le vicomte Alphonse Fleuriot de Langle, arrête les coupables, remis aux autorités turques[4], puis envoie une délégation de notables afars à Paris. C'est avec un membre de cette délégation, le « représentant » du « sultan de Tadjourah », Dini Ahmed Abou Baker, que le , Édouard Thouvenel, alors ministre de Napoléon III, signe un traité de paix et d'amitié perpétuelle[5] par lequel la France achète « les ports, rade et mouillage d'Obock situés près du cap Ras Bir avec la plaine qui s’étend depuis Ras Aly au sud jusqu’à Ras Doumeirah au nord »[6] pour 10 000 thalers de Marie-Thérèse[7].
L'accord de qui cède le territoire d'Obock à la France [8] signale le « cap Doumeirah », situé sur le territoire du sultanat de Rehayto, comme sa limite septentrionale.
La frontière littorale entre les possessions françaises et italiennes est fixée comme étant Douméra dès 1891 et confirmée en 1901. Une mission conjointe sur le terrain la valide en 1902. L'accord franco-italien de , dit Laval-Mussolini, prévoit la cession de ce territoire à l'Érythrée, mais il n'est jamais ratifié par l'Italie. La frontière reste donc inchangée, l'île est indivise entre les deux pays. Douméra est le prétexte de l'affrontement entre les forces érythréennes et djiboutiennes de .
Ce n'est qu'en 1884 qu'une prise de possession réelle a lieu, avec l'arrivée du commandant Léonce Lagarde le . Il s'agit alors, dans le cadre de l'expansion coloniale française vers Madagascar et l'Indochine, de créer une escale de ravitaillement pour les navires sur une route impériale. Cependant, Léonce Lagarde étend le territoire d'Obock et dépendances sous souveraineté française à toute la côte nord du golfe de Tadjourah[9], qui est occupée en octobre-.
Après un traité sans suite avec le « sultan de Goba'ad » en , le , un accord avec les « chefs issas »[10] place la côte sud sous souveraineté française. Un accord territorial avec la Grande-Bretagne, par l'échange de notes des 2 et , arrête cette expansion[11].
C'est la même année, en 1888, qu'est créé le port de Djibouti, qui devient le chef-lieu de la nouvelle Côte française des Somalis en 1896. En 1895, la ville compte 5 000 habitants. Elle est placée sous l'autorité administrative de Bourhan Bey, fils de l'ancien gouverneur (pacha) de Zeilah, Abu Bakr Ibrahim.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]La construction, entre 1897 et 1917, du chemin de fer entre Djibouti et Addis-Abeba ajoute une nouvelle dimension au territoire, en le consacrant comme une porte maritime de l'Éthiopie moderne.
Durant la Première Guerre mondiale, la colonie reste très largement en dehors du conflit, en particulier il ne s'y déroule pas d'événement militaire[12]. La colonie est en « état de siège » à partir du . À partir de 1916, des navires patrouillent en mer Rouge jusqu'au début de 1918. La principale activité militaire est l'engagement de tirailleurs[13].
Profitant ensuite de l'expansion économique qu'apporte le chemin de fer, le port se développe et la ville se bâtit peu à peu. Des ouvriers somalis et afars, construisent ces maisons qui constituent le cœur de la « ville européenne » et que l'on peut encore admirer, conservées dans leur esthétique originelle.
Jusqu'en 1939, le pays connaît un important développement économique, autour du port, du chemin de fer et des salines[14]. Une nombreuse main-d'œuvre afflue dans la ville, principalement issue de territoires limitrophes (Éthiopie, Somalie britannique et Yémen principalement). L'invasion de l'Éthiopie par l'Italie en 1936 donne un coup de fouet temporaire à l'activité commerciale.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Alliés instaurent un blocus du pays dont les autorités choisissent de soutenir le gouvernement de Vichy. Une partie de la « population indigène » est expulsée de la ville de Djibouti, qui connaît alors une grave crise, voire une véritable famine. Le ralliement du territoire aux Alliés en permet sa réintégration dans les circuits économiques.
Fin de la période coloniale
[modifier | modifier le code]À partir de la Seconde Guerre mondiale, la population de la ville de Djibouti croît rapidement, passant officiellement d'environ 17 000 habitants en 1947, à 40 000 au début des années 1960, 62 000 en 1967, 118 000 en 1972 pour dépasser 150 000 habitants au début des années 1980[15].
En 1949, Djibouti devient un port franc, sa nouvelle monnaie, le franc Djibouti, est rattaché au dollar américain. La même année, de violents affrontements entre des groupes identifiés comme « issas » et « gadabuursi » causent plusieurs dizaines de morts[14]. Ils sont révélateurs des rivalités pour l'accès à la ressource que représente le travail disponible, en particulier au port. Ces tensions, qui ont déjà commencé avant la Seconde Guerre mondiale, durent jusqu'à la fin de la présence française, marquées par le renvoi des dockers yéménites, puis somalis.
La visite à Djibouti en de Charles de Gaulle, qui se rendait en Asie de l'Est, donne lieu à des manifestations en faveur de l'indépendance. Vexé par cet accueil, le chef de l’État français refuse de recevoir les représentants de l'opposition. Le lendemain, la place où le général doit prononcer son discours est remplie de milliers de manifestants. Il donne l'ordre qu'on « déblaie la place » et les troupes françaises dispersent violemment la foule. Les autorités décomptent officiellement six morts et des centaines de blessés, mais des journaux estiment ce bilan sous-estimé[16]. Après cette revendication d'indépendance suivie de conflits sociaux (grèves, manifestations), un barrage, gardé par des militaires et miné dans un premier temps, est érigé autour de la ville, officiellement pour contenir les migrations. Au moins plusieurs dizaines de personnes perdent la vie en tentant de le franchir. Dénoncé comme un « mur de la honte » par l'opposition, ce barrage ne sera démantelé qu'en 1982[17].
Cependant les tensions perdurent. Un référendum est organisé le sur le maintien du territoire sous souveraineté française. Après un scrutin entaché de fraudes qu'il est difficile de quantifier[18], officiellement 60,6 % des votants approuvent un changement de la dénomination de la colonie, qui devient le territoire français des Afars et des Issas (TFAI). Ses structures de gouvernement sont modifiées mais restent sous la tutelle française. Les tensions politiques et sociales restent fortes. Le jour du vote, une manifestation est brutalement réprimée : douze personnes sont tuées. En , alors que les dernières colonies portugaises d'Afrique accèdent à l'indépendance, Pierre Messmer annonce un processus devant conduire à l'indépendance du territoire, qui est désormais l'ultime colonie européenne du continent. Les listes électorales sont ouvertes aux habitants pour leur permettre de s'exprimer. En , Ali Aref Bourhan, lié aux réseaux gaullistes, démissionne de la présidence du Conseil de gouvernement, il est remplacé par Abdallah Mohamed Kamil.
En 1976, des membres du Front de libération de la Côte des Somalis, qui cherchait à obtenir l'indépendance de Djibouti de la France, prennent en otage les enfants d'un car scolaire en route vers Loyada. Le GIGN intervient et tous les membres du commando indépendantiste et deux des enfants enlevés sont tués dans l'opération. Cet événement, qui montre que la présence française à Djibouti pourrait ne se prolonger que dans la violence, est une étape importante dans le processus d'indépendance. Avec lui s'est encore réduite la probabilité qu'un troisième référendum soit favorable à la France. Le coût prohibitif du maintien de la colonie, dernier avant-poste de la France sur le continent, est un autre facteur qui conduit les observateurs à douter que les Français tentent de s'accrocher encore au territoire[19].
Un pays indépendant
[modifier | modifier le code]Le , la population, consultée pour la troisième fois (après 1958 et 1967) choisit l'indépendance avec officiellement 98,8 % des suffrages exprimés[20]. Elle est proclamée le 27 juin, avec la naissance de la République de Djibouti. Son premier président est Hassan Gouled Aptidon, et quatre premiers ministres se succèdent en un an et demi. Le dernier, Barkat Gourad Hamadou reste finalement en poste pendant 23 ans. En 1981, est imposé un système de parti unique.
À partir de 1991, une guerre oppose le gouvernement au Front pour la restauration de l'unité et la démocratie (FRUD), dirigé par Ahmed Dini, figure emblématique de l'opposition djiboutienne. Après un premier revers, l'armée reprend le contrôle du territoire en 1994. C'est alors qu'un traité est signé entre une partie du FRUD et le gouvernement djiboutien. Une partie plus radicale (le FRUD armé) n'intègre le processus de paix qu'en 2001.
En 1992, après le début de l'insurrection, une Constitution est adoptée par référendum. Elle prévoit un multipartisme partiel avec quatre partis.
En 1999, Ismaïl Omar Guelleh devient président de la République. Il est réélu en 2005, puis, après une modification de la Constitution, en 2011, 2016 et 2021.
Le éclate la guerre djibouto-érythréenne qui a opposé l'Érythrée à Djibouti autour du cap (ras) Douméra. Djibouti accuse Asmara d'avoir financé le mouvement armé anti-gouvernemental du Front pour la restauration de l’unité et la démocratie entre 1991 à 1994. L'Érythrée revendique la zone du cap Douméra, point littoral de la frontière entre les deux pays. En , par la résolution 1862 du Conseil de sécurité des Nations unies[21], le Conseil de sécurité des Nations unies impose des sanctions contre l'Érythrée.
Au début de 2011, des manifestations inspirées par le Printemps arabe sont réprimées.
En 2013, les élections législatives aboutissent à une grave crise électorale et une répression du régime contre l'Union pour le salut national (USN), coalition des sept partis djiboutiens d'opposition. Elle aboutit à la signature entre cette dernière et le gouvernement d'un accord-cadre politique le . Les dix députés de l'opposition qui commencent à siéger peu de temps après sont les premiers depuis l’indépendance[22].
En 2017, après les États-Unis, la France, l'Italie et le Japon, la Chine obtient de pouvoir y implanter une base militaire[23],[24]. L'Espagne et l’Allemagne y ont aussi disposé de petits contingents[16].
Politique
[modifier | modifier le code]Djibouti est une république depuis son indépendance en 1977, elle organise ses premières élections législatives et élection présidentielle en 1981. Elle connaît un parti unique jusqu'en 1992, date à laquelle est reconnu un multipartisme contrôlé et partiel. Elle suit le « principe » de séparation des pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. Cependant, le système politique djiboutien est jugé encore très autoritaire et ne laissant que très peu de place à l'engagement civique des citoyens[25].
Le pays n'a connu aucune alternance politique depuis son indépendance. L'essentiel du pouvoir est détenu par une même famille : l'actuel président, Ismaïl Omar Guelleh, est le neveu de son prédécesseur, Hassan Gouled Aptidon[16].
Organisations internationales
[modifier | modifier le code]Djibouti est membre de nombreuses organisations internationales, en particulier l'Organisation des Nations unies (ONU) et ses sous ensembles (FAO, OMS, etc.), l'Union africaine (UA), la Ligue arabe, l'Autorité intergouvernementale pour le développement ; en outre elle est membre du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA - Common Market for Eastern and Southern Africa), ainsi que de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD - Intergovernmental Authority on Development), etc.
Djibouti est également membre du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale et de l'Organisation de la coopération islamique.
Francophonie
[modifier | modifier le code]Le pays est aussi membre de l'Organisation internationale de la francophonie. Les régions de Dikhil et de Tadjourah sont membres de l'Association internationale des régions francophones[26]. La ville de Djibouti est membre de l'Association internationale des maires francophones[27].
Organisation territoriale
[modifier | modifier le code]Djibouti est subdivisé en six régions administratives :
Géographie
[modifier | modifier le code]Djibouti est situé dans la Corne de l'Afrique sur le golfe d'Aden et le Bab-el-Mandeb, à l'entrée sud de la mer Rouge. Djibouti a une superficie totale de 23 200 km2. Ses frontières s'étendent sur 506 km, dont 113 km sont partagés avec l'Érythrée, 337 km avec l'Éthiopie, et 58 km avec la Somalie. Le pays comprend 314 km de côtes.
Le point culminant de Djibouti est le mont Mousa Alli (2 028 m) à la jonction des frontières avec l'Érythrée et l'Éthiopie, au nord-ouest du pays. Le point le plus bas est le lac Assal, situé à 153 m au-dessous du niveau de la mer et point le plus bas du continent africain.
Djibouti possède huit chaînes de montagnes avec des pics de plus de 1 000 m. La chaîne Mousa Alli est considérée comme la plus haute chaîne de montagnes du pays, avec le plus haut sommet à la frontière avec l'Éthiopie et l'Érythrée. Il a une altitude de 2 028 m. Le désert de Grand Bara couvre des parties du sud de Djibouti dans les régions d'Arta, d'Ali Sabieh et de Dikhil. La plus grande partie se trouve à une altitude relativement basse, en dessous de 520 m.
Démographie
[modifier | modifier le code]Selon les résultats préliminaires du recensement de 2009, la République de Djibouti compte environ 818 159 habitants. La ville de Djibouti même concentre 475 350 habitants (soit environ 58 % de la population du pays).
Climat
[modifier | modifier le code]Djibouti bénéficie d'un climat désertique chaud (classification de Köppen BWh). Un climat aride chaud est inhabituel pour des latitudes aussi basses que celle de Djibouti. Les précipitations sont très rares, très faibles, irrégulières et très espacées dans le temps, avec une moyenne annuelle entre 50 et 180 mm qui varie selon les régions du pays. En moyenne, on enregistre entre 5 et 20 jours de pluie par an. Les fortes chaleurs sont constantes et perdurent tout au long de l'année. Les températures moyennes maximales varient de 27 °C durant les mois les plus « frais » à 43 °C durant les mois les plus chauds localement, notamment à Tadjourah. Bien que Djibouti soit un pays désertique et aride, le degré hygrométrique de l'air y est très élevé à cause de la proximité avec la mer et les fortes chaleurs associées à une forte humidité ambiante donnent un ressenti souvent lourd et désagréable. Cependant en s'enfonçant dans les terres, vers l'intérieur du pays, l'air devient plus sec et aussi plus chaud. Durant la saison chaude, un vent très chaud, très sec et parfois poussiéreux, le khamsin, souffle une cinquantaine de jours et est responsable de l'augmentation brutale des températures maximales (souvent supérieures à 45 °C)[28]. Le ciel est généralement clair avec une durée moyenne annuelle d'ensoleillement variant entre 3 200 et 3 600 heures avec une assez faible variation mensuelle. Le climat y est chaud, sec et ensoleillé toute l'année. Le climat désertique de Djibouti est très particulier du fait de sa proximité de l'équateur, ainsi la saisonnalité est réduite et les amplitudes thermiques journalières et annuelles sont anormalement basses pour un tel climat. Cependant, les endroits à altitudes élevées comme Randa par exemple bénéficient d'un climat moins chaud et surtout moins aride que les basses altitudes : celles-ci bénéficient d'un climat semi-aride chaud (classification de Köppen BSh) avec des précipitations supérieures à 250 mm par an et des températures maximales de 23 °C durant les mois les plus « frais » à 37 °C durant les mois les plus chauds.
Eaux douces
[modifier | modifier le code]L'estimation des eaux « renouvelables (de surface et de ruissellement) » reçues est de 345 millions de m3 par an. Cette eau, essentiellement en régime de crues, s'évapore rapidement (en partie à partir des lacs temporaires), est absorbée par le sol, ou drainée vers la mer, via un système hydrographique divisé en deux bassins, l'un orienté vers la mer Rouge et le golfe d'Aden (45 %) et l'autre vers les plaines de l'ouest du pays (55 %). Ces eaux de surface sont peu exploitées par les communautés rurales (citernes, petits barrages sur les impluviums), mais doivent l'être dans le futur en raison de la régression et dégradation des nappes. Une « direction des grands travaux » créée en 2007 au sein du ministère chargé de l'agriculture et des ressources hydrauliques doit y contribuer. Son premier chantier est la restauration du barrage en terre de Kourtimaley dans la région d'Arta. Le second est le barrage de l'oued Hamboukto qui doit dériver ses crues vers une dépression voisine. Un troisième projet est une retenue de 10 000 m3 sur le plateau de Digri, dans la région d'Ali Sabieh[29].
Économie
[modifier | modifier le code]Le produit intérieur brut par habitant est de l'ordre de 3 200 euros/an (estimation 2008) largement au-dessus de la moyenne africaine.
L'économie djiboutienne est très largement dépendante de son secteur tertiaire (82 % du PIB). La principale activité industrielle est le port de Djibouti, et maintenant son extension à Doraleh. En 2015, l'utilisation des ports djiboutiens par l’Éthiopie enclavée génère d'importantes ressources (80 % des importations et exportations éthiopiennes passent par Djibouti en 2015)[22]. Le pays est pauvre en activités industrielles (15 % du PIB) et surtout agricoles (3 % du PIB).
Pour ses besoins alimentaires, Djibouti s'approvisionne auprès de ses voisins (Éthiopie, Somalie et Yémen) et, pour ce qui est des produits manufacturés, principalement de la France.
L'État est le principal employeur du pays[30], mais le pays connaît officiellement un très important taux de chômage (70 % des actifs).
Les loyers versés par plusieurs pays pour l'implantation des bases militaires et, depuis le début du XXIe siècle, la venue des soldats américains et l'arrivée de nouvelles banques représentent une part importante du PIB.
Le pays reçoit également une assistance internationale. La France apporte une aide économique au pays et participe à de nombreuses infrastructures, dont le lycée Joseph-Kessel dans le centre de Djibouti en 1991.
La République de Djibouti possède l’unique caisse d’émission (Currency Board) sur le continent africain, et ce depuis 1949. Le taux de change fixe de la monnaie nationale par rapport au dollar américain n'a pas changé depuis. Au cours de sa longue existence, la performance et la singularité de ce régime n’ont jamais été remises en cause[31].
Les trois quarts des Djiboutiens vivent avec moins de trois dollars par jour[16].
Secteur industriel et minier
[modifier | modifier le code]La république de Djibouti dispose d'importantes ressources[réf. nécessaire] telles que l'or, le cuivre, le zinc, ainsi que le fer et l'aluminium. L'existence de ressources naturelles diversifiées se confirme de plus en plus en République de Djibouti, comme avec la découverte de la présence d'or dans la localité de Hess Daba dans la région de Dikhil en mai 2007.
Le pays est en revanche dépourvu de gaz et de pétrole[16].
Sel
[modifier | modifier le code]Du début du XXe siècle aux années 1950, la Côte française des Somalis est un important producteur de sel, avec les salines qui entourent la ville de Djibouti. Au début des années 2000 commence une exploitation industrielle du sel du lac Assal[32].
Éducation
[modifier | modifier le code]Recherche et enseignement supérieur
[modifier | modifier le code]Djibouti dispose d'une université et d'un centre d'étude et de recherche (CERD). Deux écoles françaises faisant partie du réseau de l'AEFE se situent à Djibouti ville ; le Lycée Français Joseph Kessel et la Nativité.
Santé
[modifier | modifier le code]Maladies endémiques
[modifier | modifier le code]Les régions reculées ont un faible accès au système de soins alors que le pays doit faire face à diverses maladies :
- paludisme (entre octobre et février dans les régions susceptibles de permettre la reproduction des moustiques : villes, daï).
L'année 2006 est marquée par un cas humain de grippe aviaire, annoncé le jeudi par Abdallah Abdillahi Miguil, ministre de la Santé, à la suite d'un prélèvement le . Le ministre ne précise ni le nom, ni l’état du malade, ni son origine, ni le lieu d’hospitalisation. Par ailleurs, selon la presse, trois poules domestiques sont affectées par le virus. Les tests de laboratoire sont effectués par le centre égyptien de collaboration de l'OMS, le laboratoire de référence de NAMRU III au Caire.
Système de santé
[modifier | modifier le code]Une réforme du secteur de la santé est entrepris avec une loi cadre d'orientation de la politique de santé, un cadre stratégique 2001-2011 et un Plan national de développement sanitaire 2002-2006. Au milieu de 2006, la Banque mondiale prolonge pour cinq ans le financement du Projet de développement du secteur de la santé (PDSS) et du projet de lutte intersectoriel contre le Sida (PLSPT).
Selon Abdallah Abdillahi Miguil, ex-ministre de la santé, le Centre de formation du personnel de santé va être transformé en un Institut de formation des cadres de la santé, et une faculté de médecine est prévue à Djibouti pour 2007. L'hôpital Peltier est le plus ancien établissement hospitalier de la ville de Djibouti. Il est complétée par la maternité Dar el Hanan et l'hôpital Paul Faure, spécialisé dans la prise en charge de la tuberculose. Il faut noter aussi la présence de nombreux dispensaires qui tapissent les quartiers de la capitale et les régions. D'autres hôpitaux plus récents sont implantés à Balbala, Arta, Tadjourah notamment. Il existe également de nombreuses structures privées (hôpital Ar-Rahma, hôpital militaire soudanais, Clinique Affi…).
On note aussi la présence de l'USAID depuis 2003.
Une conférence régionale VIH/SIDA « Vulnérabilité des populations en mobilité » se tient à Djibouti, du au . Cependant, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme suspend ses financements en 2009 après avoir constaté d'importants détournements de fonds[33].
Une coopération sud-sud avec le Maroc et Cuba permet d'envoyer des étudiants djiboutiens en faculté de médecine au Maroc et à Cuba.
Khat
[modifier | modifier le code]Un élément marquant la situation sanitaire de Djibouti est l'importance de la consommation du khat, drogue douce apportée tous les midis par avion des hauts plateaux éthiopiens. Les consommateurs, principalement masculins et de toutes les couches sociales, « broutent » ou « khatent » jusqu'au soir, ce qui les met dans un état d'excitation temporaire avant de provoquer une lourde somnolence[34].
Cette passion locale représente une rentrée d'argent pour l'État par l'intermédiaire de la société concessionnaire mais entraîne une importante sortie de devises et assoupit une grande partie du pays à partir de 13 h.
Culture
[modifier | modifier le code]Religion
[modifier | modifier le code]La population est principalement musulmane et de nombreuses mosquées sont installées dans tout le pays[35]. La capitale comporte également des églises principalement des orthodoxes monophysites et des catholiques qui ont chacun une cathédrale dans le centre-ville de la capitale. Il existe également un temple protestant au centre de Djibouti.
Langues
[modifier | modifier le code]Le français et l'arabe sont les langues officielles du pays, utilisées en particulier pour l'éducation et l'administration. L'afar et le somali sont dites « langues nationales ». Dans la ville de Djibouti, ce sont les principales langues de la vie quotidienne.
Depuis l'installation d'une base militaire des États-Unis en 2002, l'anglais est plus présent.
Fêtes et jours fériés
[modifier | modifier le code]Date | Nom français | Remarques |
---|---|---|
Fête nationale | Commémoration de l'indépendance | |
1er janvier | Jour de l'an | |
1 mouharram | Nouvel An musulman | |
date variable | Aïd al-Adha | |
date variable | Aïd el-Fitr |
Journaux
[modifier | modifier le code]La Nation, un quotidien gouvernemental, est le journal le plus lu à Djibouti. Il est l'héritier du Réveil de Djibouti, créé en 1943.
Al Qarn (en arabe : جريدة القرن) est un journal djiboutien de langue arabe. Son nom signifie littéralement « corne » en français, en référence à la Corne de l'Afrique. Il est fondé en 1997.
Forces armées
[modifier | modifier le code]Fondées en 1977, elles sont décomposées en une armée de terre, une armée de l'air ainsi qu'une marine de guerre et comprennent 13 000 membres actifs et 15 000 réservistes. Les forces armées djiboutiennes sont engagés depuis 2012 à la Mission de l'Union africaine en Somalie avec un contingent de 2 000 soldats.
Elles sont principalement équipées par la France, les États-Unis et le Japon.
Forces de l'ordre
[modifier | modifier le code]Djibouti, reprenant les traditions françaises, entretient une police nationale et une gendarmerie nationale.
Bases militaires étrangères
[modifier | modifier le code]Outre de nombreuses ambassades, Djibouti accueille depuis son indépendance en 1977 la plus grande base militaire française dans le monde[22], depuis 2002 la seule base américaine en Afrique continentale[22], la première base militaire du Japon à l'étranger depuis la Seconde Guerre mondiale, installée en 2011[22], une base militaire italienne depuis 2012, aussi la première base militaire italienne à l'étranger depuis la Seconde Guerre mondiale et une base chinoise depuis 2017. Des contingents espagnol et allemand sont présents sur les sites français, les Allemands ayant toutefois quitté le site en 2021[36]. Un accord est signé en 2018 pour une base saoudienne mais elle ne s'est pas concrétisée. Des demandes russes et iraniennes sont rejetées[37].
Ces bases militaires assurent des recettes importantes au pays sous forme de loyers[22] rapportant, en 2017, 128 millions d'euros soit 3 % du PIB.
Armée française
[modifier | modifier le code]La France est, en 2019, la seule nation ayant une base à Djibouti à avoir un accord de défense envers ce pays. Elle possède d'importantes infrastructures militaires à Djibouti sur 418 hectares dont la base aérienne 188 Djibouti qui accueille les Mirage 2000D et 2000-5F de l'escadron de chasse 3/11 Corse ainsi que le 5e régiment interarmes d'outre-mer (5e RIAOM), un détachement des commandos marine. L'armée de terre anime également le centre d'entraînement au combat d'Arta Plage ainsi que le centre d'aguerrissement et d'instruction au désert de Djibouti et la voie de l'inconscient. Le , la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) quitte Djibouti pour s'implanter à Abou Dabi[38].
Fin 2011, le dispositif militaire français compte 2 162 militaires dont 750 de l'Armée de terre, 462 de l'Armée de l'air et 209 de la Marine nationale[39].
Au [39], sont déployés :
- sept avions de combat Mirage 2000 ;
- un avion de transport CASA CN-235 ;
- six hélicoptères de transport Puma et Cougar ;
- deux hélicoptères Gazelle ;
- douze engins blindés AMX-10 RC.
Les effectifs sont en début de 2015 de 1 950 personnes. À cette date, on prévoit qu'ils seront de 1 350 personnes à l'été 2017[40].
La France dispose également d'une station d'écoute pouvant couvrir toute la péninsule arabique et une partie du Proche-Orient[16].
Armée américaine
[modifier | modifier le code]Les États-Unis ont une présence militaire et diplomatique, et les familles des soldats restent en général aux États-Unis. Pour les Américains, Djibouti, pays en paix, se situe en « zone de combat », au même titre que l'Irak ou l'Afghanistan. Les attentats contre les ambassades des États-Unis à Nairobi (Kenya) et à Dar es Salam (Tanzanie) en 1998, ainsi que l'attaque du destroyer USS Cole dans le port d'Aden en 2000, conduisent l'administration américaine à ouvrir une importante base militaire à Djibouti en 2002 pour surveiller le détroit de Bab-el-Mandeb.
Le , le secrétaire d'État à la défense Donald Rumsfeld annonce officiellement l'installation de neuf-cents soldats des forces spéciales dans une ancienne base des Troupes de marine françaises, le camp Lemonnier dont les emprises représentent 200 hectares. Parallèlement, la radio Voice of America commence à émettre en arabe comme en anglais. La force militaire américaine compte 1 800 soldats à Djibouti en 2008[41] et 4 000 en 2021[16]. Son objectif principal est de sécuriser le détroit de Bab-el-Mandeb avec l'armée française. Depuis quelques années, le Pentagone se sert en outre de cette base militaire pour piloter ses drones visant des personnalités résidant au Yémen et soupçonnées d'appartenir à Al-Qaïda dans la péninsule arabique[42]. Si les opérations semblent avoir été quelque peu délaissées entre 2002 et 2011, elles reprennent en avec l'échec d'une tentative d'assassinat par drone de l'islamiste d'origine américaine Anwar al-Awlaqi[42] finalement tué en .
En 2013, l'installation de 46 drones Predator, de 1 100 commandos et d'une vingtaine de F-15 est prévue[43] mais à la suite du manque de moyens devant l'émergence de nouvelles missions, le 60th Expeditionary Reconnaissance Squadron qui opère les drones MQ-1 Predator est dissous en , et ses moyens sont redéployés. Ceux-ci effectuent une centaine de frappes de 2010 à 2015[44].
Armée allemande
[modifier | modifier le code]En , Djibouti et l'Allemagne signent un accord sur le statut des troupes allemandes présentes dans le pays dans le cadre de la lutte anti-terroriste[45]. Depuis, l'Allemagne entretient une petite installation militaire.
Armée japonaise
[modifier | modifier le code]La lutte contre la piraterie autour de la Corne de l'Afrique incite plusieurs pays à utiliser Djibouti comme base logistique pour leurs flottes. En est annoncée la construction à Djibouti de la première base permanente des Forces japonaises d'autodéfense à l'étranger. Cette base militaire de 12 hectares dont la construction débute durant l'été 2010 coûte 42 millions d'euros. Elle est inaugurée le et accueille 600 personnes[46],[47]. Il s'agit de la première base militaire du Japon à l’étranger depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale[22].
Armée chinoise
[modifier | modifier le code]Depuis le , la marine chinoise dispose d'une base navale le long d'un quai du nouveau port de Djibouti[48]. Il est prévu que la nouvelle base chinoise accueille officiellement 400 personnes mais elle peut abriter jusqu'à 10 000 militaires[49]. Cette base officiellement qualifiée de logistique inscrit Djibouti dans le projet de la « nouvelle route de la soie »[50]. La Chine a en effet besoin de protéger les voies maritimes utilisées pour le transport des matières premières comme le pétrole[50].
Divers
[modifier | modifier le code]- Population : 858 767 habitants (en 2012). 0-14 ans : 35 % ; 15-64 ans : 62 % ; plus de 65 ans : 3,45 %.
- Superficie : 23 200 km2.
- Densité : 21 hab./km².
- Frontières terrestres : 516 km (Éthiopie 349 km ; Érythrée 109 km ; Somalie 58 km).
- Littoral : 314 km (dont une partie commune avec le Yémen).
- Altitudes extrêmes : - 155 m > + 2 028 m.
- Espérance de vie des hommes : 57,93 ans (en 2010)[51].
- Espérance de vie des femmes : 62,79 ans (en 2010)[51].
- Taux de croissance de la population : 2,164 % (en 2010)[51].
- Taux de natalité : 26,34 ‰ (en 2010)[51].
- Taux de mortalité : 8,53 ‰ (en 2010)[51].
- Taux de mortalité infantile : 58,33 ‰ (en 2010)[51].
- Taux de fécondité : 2,79 enfants/femme (en 2010)[51].
- Taux de migration : inconnu (en 2010)[51].
- Indépendance : (ancienne colonie française).
- Lignes de téléphone : 164 800 (en 2008)[51].
- Téléphones portables : 360 100 (en 2012)[51].
- Postes de radio : 52 000 (en 2009).
- Postes de télévision : 96 000 (en 2012).
- Utilisateurs d'Internet : 86 000 (en 2012)[51].
- Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 1 (en 2000) ; Djibouti Telecom ADSL/Fibre Optique (en 2017).
- Routes : 6 000 km (dont 1 226 km goudronnés en 2012).
- Voies ferrées : 100 km[51].
- Voies navigables : 0 km.
- Nombre d'aéroports : 1 (en 2010)[51] : aéroport international Ambouli.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation, New York, Programme des Nations unies pour le développement, , 337 p. (ISBN 978-92-1-126452-4, lire en ligne).
- (en) « Gini index », sur Banque mondiale (consulté le ).
- (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
- Roger Joint Daguenet, Aux origines de l’implantation française en mer Rouge, L’Harmattan, Paris, 1992, 347 p.
- André Laudouze, Djibouti : nation-carrefour, Karthala, , 231 p. (ISBN 2-86537-050-X, lire en ligne), p. 34.
- Voir le traité sur le site du ministère des Affaires étrangères : https://pastel.diplomatie.gouv.fr/choiseul/ressource/pdf/D18620026.pdf.
- Henri Brunschwig, « Une colonie inutile : Obock », Cahiers d’Études Africaines, vol. 8/1, no 29, , p. 32-47 (lire en ligne).
- PDF disponible sur le site des archives du Ministère français des affaires étrangères.
- Traité du 21//9/1884 avec le « sultan de Tadjoura ».
- Francine Bertin, « Les chefs Issas signataires des traités avec le gouvernement français », Pount, no 12, 4e trimestre 1973, p. 19-30.
- Simon Imbert-Vier, Tracer des frontières à Djibouti, Karthala, Paris, 2011.
- (en) Simon Imbert-Vier, « Living the War Far Away from the Front : Creating Territories around Djibouti », dans Shiferaw Bekele, Uoldelul Chelati Dirar, Alessandro Volterra, Massimo Zaccaria, The First World War from Tripoli to Addis Ababa (1911-1924), OpenEdition et CFEE, , 235-247 p. (lire en ligne).
- Jolly (Laurent), Tirailleurs de la Côte des Somalis. Des mercenaires au service de la France ?, Paris, Les Indes savantes, 2019, 324 p.
- Colette Dubois, Djibouti, 1888-1967 - Héritage ou frustration, L'Harmattan, Paris, 1997.
- Nuria Lopez-Escartin, Données de base sur la population de Djibouti, Centre français sur la population et le développement, janvier 1992.
- David Servenay, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 651-660
- Simon Imbert-Vier, « The “Barrage de Djibouti”, from migration barrier to identity building », Ityopis, vol. 2, , p. 89-106 (lire en ligne)
- Somali Republic, Ministry of Foreign Affairs, French Somaliland, the infamous referendum, sequel to 'A classic colonial case', Mogadiscio, 1967, 20 p. Des incidents après le scrutin font plusieurs morts.
- Légion-Étrangère, Légion-Étrangère, , 2 p. (lire en ligne [archive du ])
- 105 962 inscrits, 81 847 votants, 80 864 « Oui » (Encyclopedia universalis, sv « Djibouti »).
- https://undocs.org/fr/S/RES/1862(2009)
- Paul Roba, « DJIBOUTI : QUELLE SITUATION POLITIQUE ? », Fondation Jean-Jaurès, no 287, (lire en ligne, consulté le ).
- Sébastien Le Belzic, « Djibouti, l’avant-poste militaire de la Chine en Afrique », Le Monde, (lire en ligne)
- Patrick Forestier, « Djibouti abrite la première base française en Afrique, Macron va la visiter », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
- (en) « BTI 2020: Djibouti », sur BTI Blog (consulté le )
- « Collectivités adhérentes et associations nationales de régions » [PDF], sur regions-francophones.com (consulté le ).
- « DJIBOUTI »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur aimf.asso.fr (consulté le )
- Données sur le site de la FAO, consulté le .
- La Nation, no 148, jeudi 16 octobre 2008.
- Estimation 2000.
- Nikolay Nenovsky, Moustapha Aman, « Rente et longévité de la Caisse d’émission de Djibouti. Éléments pour une économie politique du régime monétaire, Mondes en Développement Juin 2021 », sur ResearchGate, (consulté le )
- Colette Dubois, L’or blanc de Djibouti. Salines et sauniers (XIXe et XXe siècles), Paris, Karthala, 2003, 267 p.
- « Le sida, une maladie oubliée à Djibouti », Human Village, septembre 2016 [lire en ligne].
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- « Défense : à Djibouti, face à la France, les autres étrangers s'adaptent aussi », sur Air et Cosmos, (consulté le )
- Jean-Luc Martineau, « Djibouti et le « commerce » des bases militaires : un jeu dangereux ? », L’Espace Politique. Revue en ligne de géographie politique et de géopolitique, no 34, (ISSN 1958-5500, DOI 10.4000/espacepolitique.4719, lire en ligne).
- D'après l'historique du site de la 13e D.B.L.E. [lire en ligne].
- Rapport présenté à l'Assemblée nationale par M. Louis Giscard d'Estaing sur le projet de loi de finances pour 2012.
- Laurent Lagneau, « Les effectifs militaires français seront à nouveau réduits à Djibouti », sur Zone Militaire, (consulté le ).
- « La France renforce son aide militaire au gouvernement de Djibouti », sur Le Monde, .
- (en) Greg Miller, « CIA to operate drones over Yemen », The Washington Post, (lire en ligne).
- Le Canard enchaîné, , p. 3.
- (en) Joseph Trevithick, « As Syria Strikes Increase, U.S. Predator Drones Leave Africa », sur The National Interest, .
- Les nouvelles d'Addis, no 27, janvier-mars 2002.
- « Piraterie : des soldats japonais s’installent à Djibouti », sur RFI, .
- Philippe Chapleau, « Le Japon a officiellement ouvert sa nouvelle base de Djibouti », Ouest-France, (consulté le ).
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- « BLOG - La stratégie de la Chine pour augmenter son influence en Afrique et en Europe », sur Le Huffington Post, (consulté le )
- (en) The World Factbook, « Djibouti », sur cia.gov, (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Sonia Le Gouriellec, Djibouti : la diplomatie de géant d'un petit État, Presses Universitaires du Septentrion, 2020.
- Philippe Oberlé, Pierre Hugot, Histoire de Djibouti. Des origines à la République, Présence africaine, 2008.
- Ali Coubba, Djibouti. Une nation en otage, L'Harmattan, 1993.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Hymne national de Djibouti
- Emblème de Djibouti
- Drapeau de Djibouti
- ISO 3166-2:DJ
- Droits LGBT à Djibouti
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Page sur Djibouti de l'université de Laval, Canada (archive)
- Informations de la FAO : profil Djibouti