Naissance |
Hernani (Guipuscoa), Pays basque |
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Décès |
(à 82 ans) Ciboure, France |
Nationalité | Espagne, France (1965) |
Pays de résidence | Pays basque |
Activité principale |
Passeur du réseau d'évasion Comète |
Distinctions |
Florentino Goikoetxea Beobide, né le à Hernani et mort le à Ciboure, est un résistant basque espagnol de la Seconde Guerre mondiale qui s'illustre en tant que passeur du réseau d'évasion Comète. Il fait ainsi traverser les Pyrénées à 227 aviateurs alliés. Il reçoit la Médaille de George au Royaume-Uni, est fait chevalier de la Légion d'honneur en France et chevalier de l'ordre de Léopold II en Belgique[1],[2],[3],[4].
Éléments biographiques
D'origine modeste, Florentino Goikoetxea nait à Hernani en Pays basque espagnol. Jardinier, il vit de petits boulots et s'adonne à la contrebande[Note 1]. En 1936, fuyant le franquisme, il part s'installer à Ciboure. Le , Manuel Iturrioz, le passeur attitré du réseau Comète est arrêté par les Allemands. Il parvient à s'échapper deux jours plus tard mais est contraint à la clandestinité. Le réseau Comète d'Andrée De Jongh recrute alors Goikoetxea pour servir de guide au travers des Pyrénées et permettre aux aviateurs alliés et aux résistants brûlés — comme ce fut le cas pour Peggy Van Lier — en territoire occupé de rallier l'Angleterre via l'Espagne et Gibraltar.
Florentino Goikoetxea prend en charge les groupes à la ferme Bidegain Berri de Frantxia Haltzuet à Urrugne et les amène, de nuit, après quatre heures de marche, à Oiartzun, aux portes de Saint-Sébastien. Au retour, Florentino Goikoetxea ramène différents courriers à destination de la résistance.
Le , Florentino Goikoetxea est blessé par balles par les gardes-frontières allemands, bien qu'il soit parvenu à cacher les documents qu'il transportait, il est arrêté et emmené à l'hôpital de Bayonne. Le lendemain, , Elvire De Greef lui rend visite à l'hôpital et lui annonce qu'ils vont tenter quelque chose pour le libérer. Plus tard dans la journée, deux policiers allemands, Antoine Lopez et Jules Artola du Réseau Phratrie, se présentent à l'hôpital dans une ambulance conduite par Fernand De Greef, le mari d'Elvire. Ils se font passer pour des agents de la Gestapo et exigent d'emmener « leur prisonnier ». Ils remontent dans l'ambulance avec ce dernier et repartent tranquillement. Florentino Goikoetxea reste caché jusqu'à ce que les nazis abandonnent le Sud-Ouest de la France un mois plus tard[5],[6].
Entre 1942 et 1944, 227 personnes durent leur salut à son action. Il reçut de nombreuses décorations au Royaume-Uni, en Belgique et en France qui lui accorde la nationalité française en 1965[1],[2],[3],[4].
Distinctions
En Belgique
Aux États-Unis
En France
- Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
- Croix de guerre 1939-1945 avec palmes et citation à l'ordre de l'armée
- Chevalier de la légion d'honneur (distinction reçue à Biarritz)
Au Royaume-Uni
- King's Medal for Courage in the Cause of Freedom (distinction reçue à Buckingham)
- Médaille de George
Reconnaissances
- Une allée porte son nom à Ciboure.
- Chaque année, le second week-end de septembre, « Les amis du réseau Comète » organisent une randonnée qui reprend l'itinéraire que Florentino effectuait jadis au travers des Pyrénées.
Notes et références
Références
- Gisèle Lougarot, Bob Edme, Dans l'ombre des passeurs, Elkar, 2004, 325p.
- Juan Carlos Jiménez de Aberásturi, El Camino de la Libertad: Florentino Goikoetxea y Otros Hernaniarras en la Lucha Contra el Nazismo Durante la Ll Guerra Mundial, Archivo Municipal, 2006, 151p.
- Sherri Greene Ottis, Silent Heroes: Downed Airmen and the French Underground, University Press of Kentucky, 2001, 235p.
- C. Rémy, Une Épopée de la Résistance...: En France, en Belgique et au Grand-duché de Luxembourg, Grange Batelière, 1981
- Peter Verstraeten et Willy Lippens, "The George Medal Awarded to Belgians," JOMSA," Vol. 61, No. 2, 2010, pp 36-37.
- Orders and Medals Society of America
Notes
- A Buckingham, lorsqu'après guerre, le Roi George VI lui remit la King's Medal for Courage in the Cause of Freedom, il lui demanda ce qu'il faisait dans la vie. Florentino lui répondit:"Je suis dans l'import-export" (source:WWII Escape lines memorial society)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Personnalité espagnole de la Seconde Guerre mondiale
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre de Léopold II
- Personnalité liée au Pays basque
- Naissance en mars 1898
- Naissance à Hernani
- Décès en juillet 1980
- Décès à Ciboure
- Décès à 82 ans
- Membre du réseau Comète
- Titulaire de la médaille de George
- Résistant espagnol en France durant la Seconde Guerre mondiale