Jacques Marette | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (17 ans et 22 jours) |
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Élection | 12 mars 1967 |
Réélection | 30 juin 1968 11 mars 1973 19 mars 1978 14 juin 1981 |
Circonscription | 17e de Paris |
Législature | IIIe, IVe, Ve et VIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UD-Ve (1967-1968) UDR (1968-1976) RPR (1976-1984) |
Prédécesseur | Bernard Rocher |
Successeur | Bernard Rocher |
– (1 mois) |
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Élection | 25 novembre 1962 |
Circonscription | 17e de la Seine |
Législature | IIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UNR-UDT |
Prédécesseur | Jean Baylot |
Successeur | Bernard Rocher (son suppléant) |
Ministre des Postes et Télécommunications | |
– (4 ans, 11 mois et 17 jours) |
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Gouvernement | Pompidou I, II et III |
Prédécesseur | Michel Maurice-Bokanowski |
Successeur | Yves Guéna |
Sénateur français | |
– (2 ans, 11 mois et 16 jours) |
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Circonscription | Seine |
Groupe politique | UNR |
Prédécesseur | Edmond Michelet |
Conseiller général de la Seine | |
– (6 ans) |
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Circonscription | 9e secteur |
Biographie | |
Nom de naissance | Jacques Henri Marette |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | 16e arrondissement de Paris |
Date de décès | (à 61 ans) |
Lieu de décès | 17e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | RPF UNR (1959-1962) UNR-UDT (1962-1967) UD-Ve (1967-1968) UDR (1968-1976) RPR (1976-1984) |
Fratrie | Françoise Dolto |
Profession | Cadre de l'industrie |
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Jacques Marette, né le à Paris dans le 16e arrondissement[1], mort le 25 avril 1984 dans le 17e arrondissement de la même ville[2], est un homme politique de la Cinquième République.
Résistant sous l'Occupation, Jacques Marette devient sénateur de la Seine entre 1959 et 1962 puis député de Paris de 1967 à sa mort. Il est nommé ministre des Postes et Télécommunications entre 1962 et 1967 sous les gouvernements de Georges Pompidou.
Biographie
Jacques Henri Marette est issu, selon l'historienne Élisabeth Roudinesco, d'une famille bourgeoise de tradition « catholique et d'extrême-droite »[3].
Son père, Henri Marette, est ingénieur, diplômé de l’École polytechnique et fait carrière dans la société métallurgique de Montbard, et sa mère, Suzanne Demmler, est la fille du directeur de la société métallurgique de Dives. De leur union naît également Françoise Marette, épouse Dolto, pédiatre et psychanalyste.
Jacques Marette effectue ses études secondaires au cours Hattemer puis des études supérieures de droit. Durant l'Occupation, il intègre le réseau de résistance Vélite-Thérmopyles[4]. À la Libération, il est décoré de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la Résistance[5].
Il devient journaliste à Combat et à France-Soir puis représente la Radiodiffusion-télévision française en Allemagne.
Il est directeur des éditions du RPF, le mouvement gaulliste, de 1949 à 1952. Il est ensuite cadre de l'industrie. De 1958 à 1959, il est conseiller technique auprès d'Édouard Ramonet, ministre de l'Industrie du général de Gaulle.
Sénateur UNR de Paris de 1959 à 1962 en remplacement d'Edmond Michelet, devenu ministre, il est élu député de Paris en .
Le , il devient ministre des Postes et des télécommunications dans le gouvernement de Georges Pompidou, fonction qu'il occupe jusqu'au , laissant durant cette période son siège de député à son suppléant Bernard Rocher. Il s'attache à développer une filière nationale des télécommunications. Il a l'ambition de faire des P. et T. un des fers de lance de l'économie française. En 1964, lors de l'attribution des codes téléphoniques internationaux, il choisit pour la France le code 33[6].
Réélu à chaque élection législative, il siège à l'Assemblée nationale jusqu'à sa mort. Il fut également conseiller municipal de Paris.
En 1977, avec d'autres élus gaullistes, Jean Chérioux et Nicole de Hautecloque, il facilite l'arrivée et l'élection de Jacques Chirac à la mairie de Paris[7].
Il est titulaire de la Croix de guerre et décoré de la médaille de la Résistance.
Il est le frère de la psychanalyste Françoise Dolto[8] et l'oncle du chanteur Carlos. C'est d'ailleurs Françoise Dolto qui rédige la première réponse-type des Postes aux lettres au père Noël reçues, une initiative de son frère lors de sa première année comme ministre des Postes en 1962[9],[10].

Il est enterré au cimetière de Vaugirard (division 4).
Marié trois fois, il l'était en deuxièmes noces avec la fille de Jean Dutourd, Clara.
Hommages
Il existe dans le 15e arrondissement de Paris la place Jacques-Marette.
Décorations
Croix de guerre –[11]
Médaille de la Résistance française par décret du 6 septembre 1945[12]
Croix du combattant volontaire de la Résistance
Commandeur de l'ordre du Mérite postal, de droit en tant que ministre des PTT[13].
Notes et références
- ↑ Archives de Paris, « État-civil du 16e arrondissement, registre des naissances du 18 septembre au 9 octobre 1922, vue 9 / 31, 16N 131_2 »
, sur https://archives.paris.fr (consulté le )
- ↑ Archives de Paris, « État-civil du 17e arrondissement, registre des décès du 19 mars au 4 juin 1984, vue 18 / 31, 17D 359 »
, sur https://archives.paris.fr (consulté le )
- ↑ Laurent Borredon, « Dolto n'a pas mis en cause l'autorité de la famille »
, sur https://www.lemonde.fr, (consulté le )
- ↑ Mémoire des Hommes, « Fiche individuelle de Jaques Henri MARETTE »
, sur https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- ↑ Mémoire des Hommes, « Fiche individuelle Jacques MARETTE »
, sur https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- ↑ (en) Système de Numérotation en France.
- ↑ Guillaume Tabard, « Disparition - Jean Chérioux, figure de la vie politique parisienne », Le Figaro, samedi 30 avril / dimanche , page 12.
- ↑ Antoine-Joseph Assaf (dir.), Pierre Boutang : dossier conçu et dirigé par Antoine-Joseph Assaf, Lausanne, L'Âge d'homme, coll. « Les Dossiers H », , 435-[8], 27 cm (ISBN 2-8251-1426-X, BNF 38891800, lire en ligne)Cette parenté est mentionnée dans le chapitre titré « Images d'un homme d'exception », par Paul Sérant, en page 71, lorsque celui-ci écrit : « (...) et si j’entrais dans le réseau de Résistance de Jacques Marette en 43-44 (...) », avec renvoi vers une note de bas de page indiquant : « Jacques Marette : l’un des responsables du réseau de résistance Élite-Thermopyles ; après la guerre, journaliste puis sénateur et ministre RPF ; frère de la célèbre psychanalyste Françoise Dolto. ».
- ↑ [PDF] Il y a 50 ans, à la Noël 1962, sur le site de La Poste.
- ↑ Valérie-Inés de La Ville & Antoine Georget, Le Père Noël de la Poste : la surprenante histoire de son secrétariat (1962-2012), Bruxelles, PIE Peter Lang, , 197 p. (ISBN 978-2-87574-231-5, présentation en ligne).
- ↑ « Assemblée nationale »
- ↑ « Base des médaillés de la résistance »
- ↑ « Ordre du Mérite postal », sur www.france-phaleristique.com (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Résistant français
- Ministre de la Cinquième République
- Ministre français des Postes et Télécommunications
- Député de Paris
- Député de la Seine
- Député de la IIe législature de la Ve République
- Député de la IIIe législature de la Ve République
- Député de la IVe législature de la Ve République
- Député de la VIIe législature de la Ve République
- Sénateur de la Seine
- Sénateur de la Cinquième République française
- Personnalité du Rassemblement du peuple français
- Personnalité de l'Union pour la nouvelle République
- Personnalité de l'Union des démocrates pour la République
- Personnalité du Rassemblement pour la République
- Collaborateur de France-Soir
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Naissance en septembre 1922
- Naissance dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès en avril 1984
- Décès dans le 17e arrondissement de Paris
- Décès à 61 ans
- Personnalité inhumée au cimetière de Vaugirard (division 4)