Mollégès | |||||
Le château et l'église de Mollégès. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Bouches-du-Rhône | ||||
Arrondissement | Arles | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Terre de Provence | ||||
Maire Mandat |
Corinne Chabaud (LR) 2020-2026 |
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Code postal | 13940 | ||||
Code commune | 13064 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mollegeois | ||||
Population municipale |
2 666 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 188 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 48′ 24″ nord, 4° 57′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 45 m Max. 67 m |
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Superficie | 14,20 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Avignon (banlieue) |
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Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châteaurenard | ||||
Législatives | Quinzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Mollégès [mɔleʒɛs] est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Mollégeois et les Mollégeoises.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Commune située au nord du département des Bouches-du-Rhône au pied du versant nord de la chaîne des Alpilles. L'agglomération, qui compte 2 662 habitants (année 2020), s'est développée dans une plaine, à vocation agricole dont la fertilité est liée à la proximité des eaux de la Durance et à des nappes phréatiques connexes abondantes.
Sa position favorable non loin d'Avignon (23 km) et à proximité de Cavaillon (à 10 km), du Massif du Luberon et de Saint-Rémy-de-Provence (à 13 km), aux portes du Massif des Alpilles, a favorisé, depuis une dizaine d'années, le développement d'un tourisme, privilégiant la qualité de l'accueil et la préservation du patrimoine naturel et culturel.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est arrosée par la Roubine de Tiran.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 646 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 2,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Eyragues », sur la commune d'Eyragues à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 15,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 631,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9,9 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Mollégès est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale dont elle est une commune de la banlieue[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45,9 %), cultures permanentes (45,2 %), zones urbanisées (8,7 %), terres arables (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Faits historiques
[modifier | modifier le code]La spécificité géologique et topographique sont des facteurs importants qui ont influencé la vie et les activités économiques des premiers occupants du lieu.
Le nom Mollégès vient de molle gesium (terres molles), traduit très fidèlement le lien entre la commune actuelle et son terroir originel, que la main de l'homme n'a cessé de modeler et de valoriser au fil des siècles.
La zone de terres humides ou marécageuses (dites paluds en provençal), ont permis aux premiers occupants des lieux de tirer parti de précieuses ressources en eau, mais aussi de pouvoir se protéger vis-à-vis de menaces ou de convoitises extérieures.
À l'époque romaine, la présence de marais est déjà mise à profit au travers d'activités agricoles, de pèche, d'exploitation des ressources végétales naturelles. Des fouilles ont révélé la présence d'un aqueduc souterrain et d'une villa.
La proximité de Glanum (actuelle Saint-Rémy-de-Provence), implantation romaine importante, et de voies romaines stratégiques via Aurelia et via Domitia ont probablement favorisé les prémices d'activités agricoles et pastorales.
Vers l'an mil, Mollégès n'est qu'un modeste ensemble de cabanes et de bergeries environnant la chapelle Saint-Thomas. Le territoire est une sorte d'enclave du diocèse d'Arles dans celui d'Avignon et dépend de l'abbaye de Montmajour. Les moines entreprennent des travaux d'assèchement et construisent une église dédiée à leur saint patron « saint Pierre ès liens ». Au XIIe siècle la construction de l'abbaye draine autour d'elle l'habitat.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le village de Mollégès est conquis dès 1383 par une armée de Marie de Blois, veuve de Louis Ier, qui arrive en Provence pour défendre les intérêts de son fils Louis II. Cependant, le village se révolte, est maté en , puis une ordonnance de confiscation des biens des insoumis est prononcée en octobre, malgré l’amende honorable des habitants[14].
Les Dames de Mollégès
[modifier | modifier le code]L'an 1208 est une date clé de l'histoire du village avec la fondation de l'abbaye Sainte-Marie par Sacristane des Porcellets. Issue d'une branche cadette de cette grande famille seigneuriale de Provence, elle est la fille de Hugues Sacrestan des Porcellets, présent à la cour du roi Alphonse II d'Aragon vers 1176. Sacristane qui avait acquis de nombreux biens dans la région d'Arles avait aussi reçu des archevêques d'Arles le fief de Mollégès. Elle épouse en 1206 Bertrand Raimbaud de Simiane, seigneur d'Apt. L'abbaye ne sera achevée qu'en 1218, date à laquelle Sacristane séparée de son mari lègue tous ses biens au monastère dont elle devient seconde abbesse. Les religieuses se trouvent ainsi détenir les 3/4 de Mollégès, le dernier 1/4 appartenant au seigneur laïc.
Du XIIIe au XVe siècle, cette abbaye bénédictine va acquérir une renommée importante dans toute la Provence, du fait des actions menées pour la valorisation et la prospérité du terroir ; mais aussi par une ferme volonté d'autonomie vis-à-vis des fiefs environnants. Durant cette période faste, l'abbaye compte une cinquantaine de moniales souvent issues de familles nobles d'où le nom qui leur est conféré de « Dames de Mollégès ».
Des épisodes troublés menacent la pérennité de l'abbaye comme la peste, les épidémies, les guerres ou le brigandage. En 1436 les moniales quittent définitivement Mollégès. L'abbaye est alors rattachée à l'abbaye royale de Sainte-Croix d'Apt qui continuera à percevoir les 3/4 des revenus de Mollégès. En 1664, Louis XIV accorde à l'abbesse de Saint-Croix, Dame de Mollégès, le droit de rétention par prélation appartenant à la Couronne sur la moitié de la quatrième part. De fait, la part du co-seigneur de Mollégès se réduisit au huitième de la seigneurie tandis que les « Dames de Mollégès » en avaient les sept-huitièmes.
Au XVIe siècle, l'abbaye fut transformée et acquit la façade qu'on lui connaît. Château seigneurial, elle est la résidence des Châteauneuf-Mollégès où les abbesses conservent le droit d'albergue.
Époque moderne et contemporaine
[modifier | modifier le code]En 1887, la ville se dote d'une gare, située sur la ligne de Tarascon à Orgon. Située 2 km au sud de la ville, un nouveau quartier dit "Mollégès-Gare" voit le jour. La ligne fermera en 1950[15].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2021, la commune comptait 2 666 habitants[Note 2], en évolution de +4,22 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Cultes et religion
[modifier | modifier le code]Pour le culte catholique, Mollégès fait partie de l'unité pastorale de Saint-Rémy-de-Provence[20], au sein du diocèse d'Aix et Arles[21].
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]- Fêtes de la Saint-Éloi : fête de village sur deux jours. Course de la Charrette et bénédiction avec de très nombreux chevaux (le dimanche). Garnie de branches de peupliers et d'orneaux, la carreto ramado fait son entrée au galop dans le village le samedi soir. Le dimanche matin, les dames costumées accompagnent les charretiers pour honorer le terroir et perpétuer la tradition.
- Fête de la Saint-Pierre à la mi-juillet.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean Drucker, né le à Vire (Calvados) et mort d'une crise cardiaque à Mollégès le , était un dirigeant de télévision français.
- Guy Marchand, acteur, chanteur, musicien et écrivain français s'y était installé et y vivait lors de son décès le [22].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes peuvent se blasonner ainsi : De sinople à trois molettes d'or posées en bande. |
Économie
[modifier | modifier le code]Agriculture
[modifier | modifier le code]Mollégès fait partie de la zone de production du vin d'indication géographique protégée « alpilles », anciennement appelé « vin de pays de la Petite Crau ». Cependant la production a quasiment disparu de cette zone.
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre-ès-Liens de Mollégès
- Statue du cheval de trait
- Chapelle Saint-Thomas
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mollégès et Eyragues », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Eyragues », sur la commune d'Eyragues - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Eyragues », sur la commune d'Eyragues - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Avignon », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 413.
- « Plan d'Orgon-Tarascon (Bouches-du-Rhône) », sur marc-andre-dubout.org (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Site de l'unité pastorale de Saint-Rémy-de-Provence ».
- « Site du diocèse d'Aix et Arles ».
- SARAH RAHIMIPOUR, « Guy Marchand, sa fin de vie dans sa maison isolée, sans luxe apparent, où paissent des moutons », Purepeople.com, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Mollégès sur le site de l'Institut géographique national