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La morgue du quai de l’Archevêché est l'ancienne morgue municipale de Paris, construite en 1868 et disparue en 1923.
Situation
Elle était située sur une pointe de l'île de la Cité, à l'emplacement de l'actuel square de l'Île-de-France.
Historique
Construite en 1868, elle remplace l'ancienne morgue du quai du Marché-Neuf.
La morgue constitue au XIXe et début du XXe siècle, une des sorties les plus en vogue de la capitale : les cadavres à identifier (notamment des victimes de noyades), étendus sur des tables inclinées, y sont exposés au public pendant au moins trois jours, dans une salle séparée du public par une vitre.
À la fin du XIXe siècle, l'exposition publique des corps est l'objet d'un débat dans l'opinion publique et la presse : pour ses détracteurs, elle apparait peu utile pour l'identification des cadavres (moins de 20 % des reconnaissances). Avec le changement de mentalités, elle apparaît aussi immorale et dégradante. Elle s'oppose ainsi aux rituels funéraires et au respect des morts et elle est considérée comme un symbole de corruption (crime, suicide) ou de mise en scène théâtrale[1].
En 1907, l'entrée de la morgue est interdite au public par un décret du préfet Lépine, au motif que l'exposition des corps n'était plus qu'un objet de « curiosité » : désormais seules les personnes munies d’une autorisation spéciale peuvent y pénétrer[2].
Cette morgue est déplacée vers un nouveau bâtiment du quai de la Rapée (inauguré en 1923), siège de l'actuel Institut médico-légal de Paris.
Sources
- « La mort en vitrine à la morgue à Paris au XIXe siècle (1804-1907) » [livre], sur openedition.org, Presses universitaires de Provence, (consulté le )
Notes et références
- Bertherat par. 32-36.
- Bertherat par. 37.