Pierre-Joseph Cambon | |
![]() Pierre-Joseph Cambon, député du département de l'Hérault à l'Assemblée nationale. Estampe, eau-forte au pointillé de François Bonneville, fin du XVIIIe siècle. | |
Fonctions | |
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Membre du Comité de salut public | |
– (11 mois et 26 jours) |
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Groupe politique | Montagne |
Président de la Convention nationale | |
– (14 jours) |
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Groupe politique | Montagne |
Prédécesseur | Jacques-Nicolas Billaud-Varenne |
Successeur | Louis-Joseph Charlier |
Député de l'Hérault | |
– (7 jours) |
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Groupe politique | Montagne |
Biographie | |
Nom de naissance | Pierre Joseph Cambon |
Surnom | « Cambon » |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montpellier |
Date de décès | (à 63 ans) |
Lieu de décès | Saint-Josse-ten-Noode (Belgique) |
Nationalité | Français |
Profession | Négociant en toiles |
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Pierre-Joseph Cambon, né le à Montpellier (département de l'Hérault), mort le à Saint-Josse-ten-Noode (Belgique, région de Bruxelles-Capitale)[1], est un homme d'affaire et un homme politique de la Révolution française.
Il siège à l'Assemblée nationale législative et à la Convention nationale entre 1791 et 1795. Il vote la mort de Louis XVI, se spécialise dans les questions économiques et siège au Comité de Salut public.
Biographie
Origines familiales
Pierre-Joseph Cambon est issu d'une famille de la bourgeoisie industrielle du Languedoc. Son père, Joseph-Gaspard Cambon, est à la tête d'une manufacture d'indiennes implantée à Bordeaux, à Cholet et à Montpellier, et cède ses affaires à ses fils en 1785[1].
Suppléant à la Constituante
En 1789, Pierre-Joseph Cambon est élu représentant suppléant du tiers état pour la sénéchaussée de Montpellier. Il n'est pas appelé à siéger à l'Assemblée nationale constituante[2].
Mandat à la Législative
La France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre 1791.
Le même mois, Pierre-Joseph Cambon est élu député du département de l'Hérault, le premier sur neuf, à l'Assemblée nationale législative[3].
Il siège sur les bancs de la gauche de l'Assemblée. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[4]. En avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[5]. En août, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[6].
La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est suspendu et incarcéré, avec sa famille, à la tour du Temple.
Mandat à la Convention
En septembre 1792, Pierre-Joseph Cambon est réélu député de l'Hérault, le premier sur neuf, à la Convention nationale[7].
Le Comité des finances
Cambon se spécialise dans les questions économiques. Le 10 octobre 1792, il est élu membre du Comité des finances[8]. Le 24 août 1793, il présente le projet de Grand-livre de la dette publique pour y « inscrire et consolider la dette publique non viagère »[9]. Le 2e sans-culottide an II (le 18 septembre 1794), il fait décréter la suppression du budget des cultes[10] :
Article Premier : La République Française ne paie plus les frais ni les salaires d'aucun culte.
Le Comité de Salut public et le président de la Convention
Cambon prend une part active aux institutions de la Convention :
- Le 4 janvier 1793, en tant que membre du Comité des finances, il est élu membre du Comité de défense générale, aux côtés de Joseph Defermon (député d'Ille-et-Vilaine) et de Jean-Joseph Johannot (député du Haut-Rhin)[11].
- Le 7 avril, il est élu membre du Comité de Salut public, le quatrième sur neuf, par 278 voix[12]. Il sort du Comité le 10 juillet[13].
- Le 19 septembre, il est élu président de la Convention et ses secrétaires sont Grégoire Jagot (député de l'Ain), Jean-Antoine Louis (député du Bas-Rhin), Philippe-Laurent Pons (député de la Meuse) et Jean-Henri Voulland (député du Gard)[14].
Le député de la Plaine
Cambon siège sur les bancs de la Plaine, mais est proche des rangs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort, et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine[15]. Le 13 avril 1793, il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[16]. Le 28 mai, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[17].
La chute de Robespierre
Cambon prend une part active à la chute de Robespierre.
Le 8 thermidor an II (le 26 juillet 1794), Maximilien de Robespierre critique la gestion financière de Cambon et le décret sur les rentes viagères. Initialement, son discours inculpait plusieurs membres du Comité des finances[18] :
Quels sont les administrateurs suprêmes de nos finances ? Des brissotins, des aristocrates et des fripons connus : ce sont les Cambon, les Mallarmé, les Ramel, ce sont les compagnons et les successeurs de Chabot, de Fabre et de Jullien.
Cambon prend la parole après le discours de Robespierre pour défendre sa gestion de l'économie et déclare[19] :
Il est temps de dire la vérité tout entière : un seul paralysait la volonté de la Convention nationale ; cet homme est celui qui vient de faire le discours, c'est Robespierre ; ainsi jugez.
L'historien François Hincker insiste sur la divergence d'opinions à propos du décret sur les rentes viagères entre Cambon et Robespierre comme facteur de la crise du 9 thermidor[18]. L'historien Guy Antonetti affirme que « l’athéisme et le laïcisme de Cambon s’agaçaient du déisme de Robespierre »[1].
La réaction thermidorienne
Bien qu'il ait pris part à la chute de Robespierre, Cambon est compris dans la réaction thermidorienne et siège parmi les « derniers Montagnards ».
Dans ses mémoires, Marc Antoine Baudot (député de Saône-et-Loire) écrit[20] :
Cambon avait aidé prodigieusement à renverser Robespierre, bien plus même que Tallien, quoi qu'il en ait dit. Lorsque Cambon vit les massacres de la réaction et le triomphe de la corruption et des pervers, son âme toute républicaine ne put y tenir. Il s'écria un jour [...] : « Oui, j'aurais dû me faire guillotiner ce jour-là plutôt que de me trouver aujourd'hui l'appui d'une journée qui amena tant de forfaits ».
Alphonse Martainville critique la gestion financière de Cambon dans la presse royaliste de l'an III[21] :
La langue s'enrichit de jour en jour. Jadis on disait : escroquer une montre, un porte-feuille. Depuis on dit Brissoter ; aujourd'hui on dit Camboniser. L'étymologie de cette expression est parfaitement choisie.
Le 3 frimaire an III (le 23 novembre 1794), lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Baptiste Carrier (député du Cantal), Cambon suit l'opinion de Pierre Joseph Duhem (député du Nord) et de Didier Thirion (député de la Moselle)[22],[23] :
La Convention appréciera sans doute, dans l’acte d’accusation qui sera rédigé, quel est le degré de confiance qu’on doit accorder, en révolution, à des dépositions contre ceux qui ont été investis de pouvoirs illimités [...].
Lors de l'insurrection du 12 germinal an III (1er avril 1795), alors que les anciens membres du Comité de Salut public (Barère, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois) sont décrétés de déportation, Cambon signe la demande d'appel nominal[22]. Il est décrété d'arrestation le 16 germinal (le 5 avril) mais se soustrait à son jugement. Il bénéficie de l'amnisitie votée lors de la clôture de la Convention. Il retourne à la vie privée sous le Directoire.
La Restauration et l'exil
En 1815, durant les Cent-Jours, Pierre-Joseph Cambon est élu député et siège à la Chambre des représentants. Il est frappé par la loi du 12 janvier 1816 qui condamne à l'exil les députés qui ont voté la mort de Louis XVI et qui ont soutenu le retour de Napoléon Ier.
Il part alors pour la Belgique et meurt en exil près de Bruxelles le 15 février 1820, sans enfants malgré son mariage avec Mlle Hotteringe[24]. On a de lui un grand nombre de discours et de rapports sur des matières politiques.
Hommages
- À Paris, la rue Cambon, où siège aujourd'hui la Cour des comptes, a été désignée en guise d'hommage posthume.
- À Montpellier, la municipalité lui rend hommage en nommant une rue du centre historique ou écusson « rue Joseph Cambon » (43° 36′ 33,52″ N, 3° 52′ 30,37″ E).
- À Saint-Jean-de-Védas, propriétaire du domaine du Terral au début du XIXe siècle, une « allée Joseph Cambon » porte son nom en son hommage (43° 35′ 02,09″ N, 3° 49′ 52,25″ E).
Citation
« Quand on aura ruiné la Belgique, quand on les aura mis au même point de détresse que les Français, ils (les Belges) s'associeront nécessairement à leur sort (celui des Français). Alors on les admettra comme membres de la République avec l'espoir de conquérir toujours devant soi avec le même genre de politique ». (, au général Charles François Dumouriez[25],[26],[27].)
Source
- « Pierre-Joseph Cambon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
Notes et références
Notes
Références
- Guy Antonetti, « Cambon (Pierre-Joseph) », dans Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire (I) : Dictionnaire biographique 1790-1814, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », , 137–162 p. (ISBN 978-2-8218-2825-4, lire en ligne)
- ↑ Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 8, Liste des noms et qualités de messieurs les députés et suppléants à l'Assemblée nationale »
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- ↑ Laurent, Émile (1819-1897), Mavidal, Jérôme (1825-1896), Pionnier, Constant (1857-1924) et Tonnier, E., « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, Liste des députés »
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- ↑ Laurent, Émile (1819-1897), Mavidal, Jérôme (1825-1896), Pionnier, Constant (1857-1924) et Tonnier, E., « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792 »
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- ↑ Claveau, Louis, Laurent, Émile (1819-1897), Mavidal, Jérôme (1825-1896) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 41, séance du 9 avril 1791 »
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- ↑ Laurent, Émile (1819-1897), Mavidal, Jérôme (1825-1896), Pionnier, Constant (1857-1924) et Tonnier, E., « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792 »
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- ↑ Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, Liste des députés par départements »
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- ↑ Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, séance du 10 octobre 1792 »
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- ↑ Claveau, Louis, Lataste, Lodoïs (1842-1923), Lemaire, Hippolyte (1849-1908) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 72, séance du 24 août 1792 »
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- ↑ Froullé, Jacques-François (≃17341794) et Levigneur, Thomas (≃1747-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] »
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- ↑ Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793 »
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- François Hincker, « L'affrontement Cambon-Robespierre le huit thermidor », dans Robespierre. De la Nation artésienne à la République et aux Nations, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, coll. « Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS) », , 299–307 p. (ISBN 978-2-905637-93-2, lire en ligne)
- ↑ Alquier, Aline et Brunel, Françoise (née en 1948), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 93, séance du 8 thermidor an II (26 juillet 1794) »
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- ↑ Baudot, Marc-Antoine (1765-1837), « Notes historiques sur la Convention nationale, le Directoire, l'Empire et l'exil des votants »
, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Martainville, Alphonse (1777-1830), « Le Journal des Rieurs ou le Démocrite français n°1 »
, sur https://books.google.fr, (consulté le )
- Françoise Brunel, « Les derniers Montagnards et l'unité révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française, vol. 229, no 1, , p. 385–404 (DOI 10.3406/ahrf.1977.1009, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Brunel, Françoise (née en 1948) et Gomez-Le Chevanton, Corinne, « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 102, séance du 3 frimaire an III (23 novembre 1794 »
, sur https://www.persee.fr, (consulté le )
- ↑ Michel Chevallier, Les Cambon, une famille d’industriels au début de la Révolution, , Page 1 à 4
- ↑ )(de) Wilhelm Bringmann, Preussen unter Friedrich Wilhelm II. (1786-1797), P. Lang, , 738 p. (ISBN 978-3-631-37427-6, lire en ligne), p. 473
- ↑ (de) Joseph Hansen, Quellen zur geschichte des Rheinlandes im zeitalter des französischen revolution, 1780-1801, P. Hanstein, (lire en ligne), p. 73
- ↑ Amable-Guillaume-Prosper Brugière baron de Barante, Histoire de la convention nationale, Langlois et Leclercq, (lire en ligne), p. 362
Annexes
Bibliographie
- Raoul Arnaud, La Débâcle financière de la Révolution : Cambon, 1756-1820 d'après des documents inédits, Paris, Perrin, , 324 p. (lire en ligne).
- André Bendjebbar, « Cambon et la Vendée », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t. 97, no 3, , p. 227-235 (lire en ligne).
- Céline Borello, « Pierre Joseph Cambon », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 556 (ISBN 978-2846211901)
- Félix Bornarel, Cambon et la Révolution française, Paris, Félix Alcan, , 412 p. (lire en ligne).
- Bernard Gainot, Dictionnaire des membres du comité de Salut Public : Dictionnaire analytique biographique et comparé des 62 membres du Comité de Salut Public, Paris, Tallandier, , 163 p. (ISBN 9782235018524), p. 90-91.
- E.-D. Grand et L. de la Pijardière, Lettres de Cambon et autres envoyés de la ville de Montpellier de 1789 à 1792, Montpellier, Imprimerie Serre et Ricome, 1889, 100 p., [présentation en ligne].
- François Hincker, « L'affrontement Cambon-Robespierre le 8 Thermidor », dans Jean-Pierre Jessenne, Gilles Deregnaucourt, Jean-Pierre Hirsch, Hervé Leuwers (dir.), Robespierre. De la nation artésienne à la République et aux nations : actes du colloque, Arras, 1-2-3 avril 1993 / [organisé par le] Centre d'histoire de la région du Nord et de l'Europe du Nord-Ouest, Villeneuve-d'Ascq, Centre d'histoire de la région du Nord et de l'Europe du Nord-Ouest, coll. « Histoire et littérature régionales » (no 11), , 458 p. (ISBN 2-905637-22-6, lire en ligne), p. 299-307.
- Pierre-François Pinaud, « Les ministres des Finances : rupture ou continuité ? », Revue historique, Paris, Presses universitaires de France, no 594, , p. 289-320 (lire en ligne).
- Gratien Saumade, « Le Conventionnel Cambon et sa famille (1785-1830) : Fortune. Biens nationaux. Fédéralisme. Condamnation à mort du Maire Durand. Documents politiques inédits ou peu connus. t. I (seul paru) », Cahiers d'histoire et d'archéologie, Nîmes, Éditions des Cahiers d'Histoire et d'Archéologie. Larguier, imprimeur, t. X, hors-série, 5e année, année 1935, , p. V-299 (lire en ligne).
- Gratien Saumade, « Cambon et sa famille acquéreurs de biens nationaux (1791 et 1793) », Annales historiques de la Révolution française, no 93, , p. 228-244 (JSTOR 41924990).
- Gratien Saumade, « Cambon et sa famille acquéreurs de biens nationaux (1791 et 1793) (Suite) », Annales historiques de la Révolution française, no 94, , p. 313-338 (JSTOR 41925002).
- Clovis Sené, Joseph Cambon (1756-1820), le financier de la Révolution, biographie, préface de Jean Dutourd, J.-C. Lattès, 1987.
- Mathieu Soula, « Tout était à faire ». Mise en place du système fiscal révolutionnaire dans le département de l'Hérault, L’exemple des contributions foncières et mobilières 1789-an XII, thèse de droit soutenue le , Université des Sciences sociales de Toulouse 1, École doctorale Droit et Science politique, [lire en ligne], [compte rendu en ligne].
Liens externes
- Notice biographique de Joseph Cambon, extrait de l'ouvrage Les Ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2007, 376 p, (ISBN 978-2-11-094805-2)
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Membre de l'Assemblée législative de 1791-1792
- Naissance en juin 1756
- Naissance à Montpellier
- Négociant français du XVIIIe siècle
- Député de l'Hérault
- Député de la Convention nationale
- Conventionnel régicide
- Membre du Comité de salut public
- Député des Cent-Jours
- Vice-président de l'Assemblée nationale française
- Président de l'Assemblée nationale française
- Décès en février 1820
- Décès à Saint-Josse-ten-Noode
- Décès à 63 ans
- Personnalité morte en exil