Ascension droite | 08h 48m 25,971s[1] |
---|---|
Déclinaison | +05° 50′ 16,13″[1] |
Constellation | Hydre |
Magnitude apparente | 4,36[2] |
Stade évolutif | séquence principale |
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Type spectral | A0 Vn[3] |
Indice U-B | −0,04[2] |
Indice B-V | −0,04[2] |
Indice R-I | −0,07[2] |
Vitesse radiale | +32,8 ± 2,0 km/s[4] |
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Mouvement propre |
μα = −17,33 mas/a[1] μδ = −29,41 mas/a[1] |
Parallaxe | 9,21 ± 0,21 mas[1] |
Distance |
354 ± 8 al (109 ± 2 pc) |
Magnitude absolue | −0,83[5] |
Masse | 3,24 ± 0,05 M☉[3] |
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Rayon | 2,0 R☉[6] |
Luminosité | 242 L☉[3] |
Température | 9 795 K[3] |
Rotation | 128 km/s[3] |
Âge | 350 Ma[7] |
Désignations
Rho Hydrae (en abrégé ρ Hya) est une étoile binaire[9] de la constellation de l'Hydre. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,36[2]. Le système présente une parallaxe annuelle de 9,21 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'environ ∼ 354 a.l. (∼ 109 pc) de la Terre. À cette distance, sa magnitude visuelle est diminuée de 0,06 en raison de l'extinction créée par la poussière interstellaire[7].
Propriétés
Sa composante primaire, désignée Rho Hydrae A, est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A0 Vn[3], avec la lettre « n » qui indique que ses raies apparaissent élargies (« nébuleuses ») en raison de sa rotation rapide. Elle tourne en effet sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 128 km/s[3]. L'étoile est environ 3,2 fois plus massive que le Soleil[3] et elle est âgée de 350 millions d'années[7]. Son rayon est environ deux fois plus grand que le rayon solaire[6], elle est 242 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 9 795 K[3].
Son compagnon, Rho Hydrae B, est une étoile de magnitude 11,9. En 2022, elle est située à une distance angulaire de 12,2 secondes d'arc et à une angle de position de 147° de l'étoile primaire[10].
Nomenclature
ρ Hydrae, latinisé en Rho Hydrae, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 13 Hydrae[8]. C'est l'une des six étoiles qui constituent l'astérisme de la tête du serpent, avec η, σ, ζ, ε et δ Hydrae[11].
ρ Hydrae formait, avec δ, ε, ζ, η et σ Hydrae, la figure décrite par Ulugh Beg de Min al Azʽal, « appartenant à la zone inhabitée »[12]. Dans un mémorandum technique édité par la NASA en 1971, le Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, les étoiles de cet astérisme sont ordonnées numériquement. Ainsi ρ Hydrae est désignée comme Minazal IV, δ Hya comme Minazal I, η Hya comme Minazal II, ε Hya comme Minazal III et ζ Hya comme Minazal V (excluant σ Hya)[13].
En astronomie chinoise traditionnelle, ρ Hydrae fait partie de l'astérisme de Liu (柳宿 Liǔ Sù), qui est également une loge lunaire et qui représente un saule. Outre ρ Hydrae, il comprend δ Hydrae, η Hydrae, σ Hydrae, ε Hydrae, ζ Hydrae, ω Hydrae et θ Hydrae[14].
Les habitants de Groote Eylandt désignaient la zone correspond à la tête de l'Hydre comme Unwala, soit « le Crabe », ce qui inclut notamment ρ Hydrae[15].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rho Hydrae » (voir la liste des auteurs).
- (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
- (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050, (Bibcode 1995yCat.5050....0H, lire en ligne)
- (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537, , article no A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052)
- (en) Ralph Elmer Wilson, General Catalogue of Stellar Radial Velocities, Carnegie Institution of Washington, (Bibcode 1953GCRV..C......0W)
- (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
- (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2, , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
- (en) G. A. Gontcharov, « Spatial distribution and kinematics of OB stars », Astronomy Letters, vol. 38, no 11, , p. 694–706 (DOI 10.1134/S1063773712110035, Bibcode 2012AstL...38..694G, arXiv 1606.09028)
- (en) [1] sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
- (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6, , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )
- (en) Robert Burnham, Burnham's Celestial Handbook, vol. 2, Courier Corporation, coll. « An Observer's Guide to the Universe Beyond the Solar System », (ISBN 978-0486317939, lire en ligne), p. 1014
- (en) R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, Dover Publications Inc, (réimpr. 1963) (1re éd. 1899) (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 429
- (en) Jack W. Rhoads, « Technical Memorandum 33-507-A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars », Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology,
- (zh) 中國星座神話, écrit par 陳久金. Publié par 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
- (en) Helaine Selin, Encyclopaedia of the history of science, technology, and medicine in non-western cultures, Dordrecht, Kluwer Academic Publishers, (ISBN 9780792340669, lire en ligne), p. 105
Liens externes
- (en) Rho Hydrae sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.