Organisation | Consortium Eurosatellite GmbH |
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Domaine | Satellite de télévision directe |
Lancement | 1988 et 1990 |
Lanceur | Ariane |
Fin de mission | octobre 1996 et mai 1999 |
Masse au lancement | 2000 kg |
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Orbite | géostationnaire |
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Les satellites de télécommunication TDF 1 et TDF 2 sont le fruit d'un accord franco-allemand. Cet accord prévoit, au début des années 1980, la fabrication et le lancement de satellites de télédiffusion directe de forte puissance. Les spécifications sont similaires à celles des satellites allemands TV-Sat 1 et 2.
Les satellites sont produits par le consortium Eurosatellite GmbH au Centre spatial de Cannes - Mandelieu, basés sur une plate-forme Spacebus 300. Le choix de satellites de forte puissance autorise la réception avec une antennes satellite de petite dimension, censées être plus esthétiques, notamment en zone urbaine.
Le fonctionnement de ces satellites subit de nombreuses avaries et pannes graves. Différents dysfonctionnements entraînent l'arrêt total de plusieurs tubes émetteurs de puissance jusqu'à ce que l'opérateur Télédiffusion de France (TDF), les revende à Eutelsat. Entretemps, les gouvernements européens abandonnent la norme D2 Mac ainsi que le projet Europesat censé prendre la suite du projet franco-allemand, au profit des technologies numériques et de la norme Digital Video Broadcasting.
Face aux défaillances irréparables de ces satellites, les opérateurs français sont contraints à choisir les satellites français Télécom 2 ou le luxembourgeois Astra (SES).
Historique
En avril 1989, le CSA valide plusieurs projets de canaux devant être diffusés par le satellite TDF 1[1],[2]:
- La rediffusion de 2 chaînes de télévision déjà existantes (Canal+, La Sept) ;
- La diffusion de 4 chaînes de télévision à créer (Sport 2-3, Canal Enfants et Euromusique, sur un canal partagé, et Canal+ Deutschland diffusée en allemand hors de France) ;
- La diffusion de deux programmes de radio diffusés 24 heures sur 24 et opérés par Radio France (un canal de musique appelé Hector et un canal généraliste appelé Victor).
- La diffusion de Radio France internationale.
Malheureusement le projet du CSA sera empêché par de multiples pannes sur TDF 1 en 1989 et 1990 et l'exploitation est limitée à trois canaux[3]. Le projet de bouquet approuvé par le CSA en avril 1989 est substantiellement modifié[2],[4],[5]:
- En septembre 1989, le CSA décide de diffuser Antenne 2 sur TDF 1 (alors que le CSA s'y était opposé en avril 1989) en remplacement de Canal+ Deutschland ;
- Le projet de chaîne sportive Sport 2-3 associant Antenne 2, FR3 et des partenaires privés ne voit jamais le jour ;
- Canal J renonce également à opérer le Canal Enfants sur TDF 1 et cède son canal partagé à Euromusique.
Détails techniques
TDF 1
- : lancement, par une fusée Ariane 2[6]
- positionné à 19° ouest
- 6 répéteurs, 4 utiles et 2 de secours
- : fin de vie
TDF 2
- : lancement, accompagné de DFS-Kopernikus 2 (en), par une fusée Ariane 44L H10[7],[8]
- positionné à 19° ouest, jusqu'en
- 6 répéteurs, 4 utiles et 2 de secours
- : il rejoint la flotte Eutelsat, et est positionné à 36°est
- : fin de vie
Notes et références
- ↑ « Décision européenne du 20 avril 1989 no 89-46 du CSA », sur Légifrance (consulté le ).
- Jacques Belin, « TDF 1 : six chaînes pour cinq canaux », Sud Ouest, , p. 2
- ↑ « Satellites : l'insuccès du programme TDF1 - TDF2 », Les Échos, (lire en ligne)
- ↑ Nicole Vulser, « Antenne 2 change de canal sur TDF1/TDF2 », Les Échos, , p. 27 (lire en ligne)
- ↑ J. B., « Antenne 2 sur satellites TDF », Sud Ouest, , p. 35
- ↑ NSSDC ID: 1988-098A
- ↑ NSSDC ID: 1990-063A
- ↑ NSSDC ID: 1990-063B
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Shirley Compard, « TDF-1/TV-SAT, satellites franco-allemands », Revue aerospatiale, no 1, .
- Guy Lebègue, « Carcans-Maubuisson: les Satellites à la Une », Université d'été de la Communication présidée par Jack Lang, ministre de la Culture et de la Communication, dans Revue aerospatiale, no 82, .
- Guy Lebègue, « Satellites: 30 ans de coopération franco-allemande », Revue aerospatiale no 89, .
- Guy Lebègue, « Un satellite de télécom: À quoi ça sert?, Comment ça marche?, Combien ça coûte? » dans Nouvelle Revue Aéronautique & Astronautique, Dunod (ISSN 1247-5793) ; repris dans la même année, dans la Revue des anciens élèves de l'École Centrale de Paris.
- Guy Lebègue, « Spacebus: 1000 ans de répéteurs en orbite », dans Revue aerospatiale no 133, .
- Sylvie Moncieu (dir.), Alain Coursier (rédacteur) et al., 80 ans de passion, le site de Cannes de 1919 à 1999, Éditions Version latine, , 111 p..