Tháp Mắm est un site archéologique du Viet Nam.
Le nom peut se traduire par Tour Mắm.
Le site donne son nom au « style de Tháp Mắm » (du XIIe au XIIIe siècle). Son architecture est aussi dénommée de style Bình Định par Philippe Stern, du nom de cette petite province qui semble coïncider avec l'ancien territoire[1]
Géographie
[modifier | modifier le code]De style Cham, le site est situé sur la commune de Nhơn Thành (vi) dans la province de Binh Dinh, près de la citadelle de Đồ Bàn (vi).
La tour date des environs du XIIe siècle et est de la même période que la tour Nhan à Yanta et que la Tháp Cánh Tiên (vi)[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]La tour a été nommée par l'archéologue français Jean-Yves Claeys, de l'École française d'Extrême-Orient, en l'honneur de Nguyen Mam, propriétaire du terrain qu'il a fouillé[3]. Selon le chercheur Ngo Van Doanh, dans son ouvrage Ancienne Culture Champa, en 1987, alors qu'il effectuait des travaux de terrain dans cette région, il a rencontré Nguyen Mam, qui lui a confirmé le nom de la tour[4].
Description
[modifier | modifier le code]Le site est découvert par Claeys en 1934. À cette époque, la tour est effondrée, ne laissant que des ruines[5]. Les archéologues découvrent de nombreuses sculptures représentant des dieux et des animaux légendaires. Parmi elles, ils trouvent des représentations de déesses féminines à tête humaine et corps d'oiseau (kinnara), de dieux oiseaux (garuda), de monstres marins (makara) et d'animaux sacrés à tête d'éléphant et corps de lion (gajasimha)[6].
Les sculptures sont denses, lourdes, détaillées et sculptées avec une grande minutie. Les statues animales ont tendance à être mythiques, fantastiques et exagérées plutôt que réalistes, devenant de belles décorations architecturales. Les statues de garuda ornant les angles des tours, les bras levés, témoignent de l'influence de l'art angkorien[2].
Selon les scientifiques, le style Bayon de l'architecture d'Angkor et des beaux-arts en général a une grande influence sur le style de la tour Mam, donnant l'apparence à la tour d'un temple khmer[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Trần Kỳ Phương in Hardy et al., 2009, p. 179
- (vi) Lâm Ấp, Champa và di sản - phần 2
- ↑ Jean-François Hubert, L'Art du Champa, 2012, p. 12
- ↑ Ngô Văn Doanh, Văn hoá cổ Chămpa, Nhà Xuất bản Văn hoá Dân tộc, 2002.
- ↑ Emmanuel Guillon, Hindu-Buddhist Art of Vietnam, Trumbull : Weatherhill, Inc., 1997, p. 56-58.
- ↑ Tháp Mắm, Từ điển bách khoa Việt Nam.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Andrew Hardy, Mauro Cucarzi et Patrizia Zolese (éditeurs scientifique), Champa and the Archaeology of Mỹ Sơn, NUS Press, Singapore, , (cartes, plans) XXXIV-440, 23 cm (ISBN 978-9971-69-451-7 et 9971-69-451-4)
Liens externes
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