Voie d'essai du métro aérien suspendu de Châteauneuf-sur-Loire | ||||
La voie en 1963 | ||||
Géographie | ||||
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Pays | France | |||
Région | Centre-Val de Loire | |||
Département | Loiret | |||
Commune | Châteauneuf-sur-Loire | |||
Coordonnées géographiques | 47° 52′ 01″ N, 2° 14′ 29″ E | |||
Fonction | ||||
Fonction | voie de métro suspendu | |||
Caractéristiques techniques | ||||
Type | Monorail | |||
Longueur | 1 370 m | |||
Portée principale | 30 m | |||
Matériau(x) | acier, bois, béton | |||
Construction | ||||
Construction | 1959 | |||
Mise en service | 1960 | |||
Démolition | fin des années 1960 | |||
Maître(s) d'œuvre | Safège | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loiret
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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La voie d'essai du métro aérien suspendu de Châteauneuf-sur-Loire est une ligne expérimentale de transport guidé de type monorail située à Châteauneuf-sur-Loire dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire en France.
La voie d'essai, d'une longueur de 1 370 m, construite en 1959, est aujourd'hui détruite. Elle a été mise en place pour accueillir le métro suspendu développé par la société anonyme française d'études de gestion et d'entreprises (Safège).
Géographie
La voie d'essai a été établie sur des terrains appartenant à l'entreprise Baudin Chateauneuf, à 1,5 km au nord-est du centre-ville de Châteauneuf-sur-Loire (Loiret). La ligne longeait la voie ferroviaire reliant Orléans à Gien.
Histoire
La construction de la voie a commencé en 1959[1].
Une délégation américaine venue de San Francisco (Californie) et menée par son maire George Christopher, a assisté aux premiers essais en [1],[2]. Dans un second temps, des délégations allemande, canadienne, italienne et mexicaine assistent à des essais sur le site, suivies, en , d'une délégation japonaise, puis anglaise[2].
Le maire de Calcutta (Inde) est présent sur le site le [3], suivi, en , d'une délégation de l'Union soviétique[2], puis en 1962[4] de Marc Jacquet, ministre des Transports dans le second gouvernement du Premier ministre Georges Pompidou[3] qui assistent à leur tour à des essais à Châteauneuf-sur-Loire. Le secrétaire du parti communiste soviétique, Nikolaï Podgorny, visite les installations en 1964[1].
Le métro suspendu fait la une de la revue mensuelle française Techniques et sciences municipales en .
Description
La voie d'essai, d'une longueur de 1 370 m, est soutenue par 136 potences construites en acier, béton et bois. Les piles sont éloignées de 30 m les unes des autres[1].
La poutre creuse, dont la face inférieure est ouverte pour permettre la fixation de la suspension, guide le métro et repose, par l'intermédiaire de suspentes, à des poteaux ou à des arcs[5]. À l'intérieur de la poutre se trouvent les voies de roulement en bois lamellé qui supportent les bogies, l'alimentation en électricité et le système de signalisation[5].
La voie d'essai se compose d'une partie de son système de roulement placée à l’abri des intempéries et d'une partie qui ne l'est pas[6] ainsi que d'un système d'aiguillage[5].
Culture
La voie d'essai a servi de décor au film de François Truffaut Fahrenheit 451, sorti en 1966.
Notes et références
- Philippe Renaud, « Voici 57 ans, un métro circulait dans le ciel de Châteauneuf-sur-Loire », La République du Centre, , ? (lire en ligne, consulté le ).
- Collectif 1963, p. 1463
- Philippe Renaud, « Métro aérien suspendu : la France jette l'éponge... Le Japon s'empare du projet », La République du Centre, , ? (lire en ligne, consulté le ).
- L'article de la République du Centre mentionne une date improbable (juillet 1961), date à laquelle Marc Jacquet n'est pas ministre.
- Henriot 1966, p. 58
- Henriot 1966, p. 59
Voir aussi
Bibliographie
- Henriot, « Le métro aérien suspendu », Techniques et sciences municipales : organe de l'Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux, vol. 61e, no 2, , p. 57-64 (lire en ligne, consulté le ).
- Collectif, « Une visite au métro suspendu de Châteauneuf-sur-Loire », Techniques et sciences municipales : organe de l'Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux, vol. 60e, no 12, , p. 372 (lire en ligne, consulté le ).
- Collectif, « Réponses à des questions écrites. Questions d'intérêt général. Transports », Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, vol. 82, no 147, , p. 1463-1464 (lire en ligne, consulté le ).