Guerre d'édition |
Règle des trois révocations |
Niveaux de protection |
Semi-protection |
Semi-protection étendue |
Protection |
Demande d'intervention sur une page protégée |
Demande de protection de page |
Blocage en écriture |
Blocage partiel en écriture |
Lors d'une guerre d'édition, deux ou plusieurs éditeurs effectuent successivement des modifications contraires sur un même article ou plusieurs. Ce phénomène provient généralement d'un profond désaccord sur un point particulier (le contenu ou le titre d'un article, sa subdivision en plusieurs articles de petite taille, un paragraphe non neutre…). On parle de guerre d'édition lorsque l'on peut observer les signes suivants : cycle de révocation actif sur l'article lui-même, commentaires agressifs, attaques personnelles, absence de discussion sur le sujet de l'article entre les protagonistes.
La détérioration délibérée du contenu, le blanchiment des pages ou le recours aux insultes dans la page de discussion ou la boîte de résumé sont considérés comme du vandalisme.
Discuter
Le phénomène de la guerre d'édition nuit à l'objectif de construire une encyclopédie en commun. La clé pour la résolution de conflit est de restaurer la discussion entre les protagonistes et de respecter les règles de savoir-vivre. Par le biais de la discussion, les contributeurs aboutissent généralement à une solution qui peut convenir aux deux parties, même si cela implique des concessions.
La règle couramment appliquée est que, dès que les contributeurs se rendent compte de leur désaccord (avant de rétablir une version pour la seconde fois), une discussion est lancée, et les contributeurs considèrent la page bloquée le temps des discussions. Une erreur sur un article pendant quelques jours n'est pas dramatique. En cas de conflit sujet à de longues discussions, les contributeurs pourront trouver un compromis temporaire.
Demander de l'aide
Si les éditeurs en conflit ne parviennent pas à discuter ensemble, les autres éditeurs sont les bienvenus comme médiateurs pour aider à restaurer le calme, favoriser l'échange, apporter des suggestions, structurer le débat. Il est donc souvent pertinent d'élargir la discussion à des personnes extérieures au conflit.
Attention cependant à ne pas confondre vandalisme et conflit entre éditeurs. Il est conseillé à tous de se rappeler que les autres éditeurs agissent généralement en toute bonne foi. Il est parfois bénéfique de laisser reposer un peu le débat, afin de bien réfléchir aux différents points polémiques.
Intervention d'un administrateur
En dernier recours, un administrateur extérieur au débat pourra protéger la page. Dans ce cas, les éditeurs ayant tous les mêmes droits en matière d'édition, les personnes impliquées dans la polémique sont priées de respecter la règle de non-édition. Il est également rappelé que participer à une guerre d'édition peut conduire à un blocage des contributeurs engagés et qu'à tout moment s'applique la règle des trois révocations.
En ce qui concerne les administrateurs, qui peuvent éditer la page protégée, il leur est instamment demandé de ne pas le faire, sous peine de voir leur statut remis en question. Ils peuvent cependant modifier la page pour ajouter une bannière d'alerte ou faire toute édition en accord avec les parties. Un administrateur non engagé dans la guerre d'édition pourra procéder aux modifications pouvant faire avancer le débat.
Dans tous les cas, la protection de la page n'est pas obligatoire. Elle vise surtout à mettre en place un temps mort, permettant aux esprits de s'apaiser. Rappelez-vous que le but est d'écrire des articles en collaboration, pas d'imposer son point de vue. Si la page est protégée sur une version qui ne vous convient pas, restez courtois et patient, la protection n'est que temporaire et la discussion débloquera la situation.
Restrictions d'édition
Des restrictions à la révocation de certains contributeurs ou de certaines pages peuvent parfois être imposées[2]. Il peut notamment s'agir d'une R1R (« règle d'une seule révocation ») ou d'une R0R (« règle d'aucune révocation »). Une « règle d'une seule révocation » est souvent analogue à la règle des trois révocations avec « trois » remplacé par « une seule ». Il peut y avoir une obligation de discuter chaque révocation et la contrainte de temps peut être différente de 24 heures. Une « règle d'aucune révocation » signifie une interdiction totale de révocation, au sens de la règle des trois révocations.
Spontanément ou à l'occasion d'une difficulté, pour toute circonstance ou seulement dans un contexte donné, un contributeur peut aussi indiquer aux autres en tant que R1R ou R0R sa résolution de préférer la discussion plutôt que la facilité de la révocation de la révocation d'autrui (R1R), voire de la simple révocation (R0R). Une telle restriction, volontaire et non imposée, est résiliable et non opposable.
Notes et référence
- Qui survient lorsque le logiciel ne sait pas comment fusionner deux modifications simultanées d'un article.
- Article 17 du règlement du Comité d'arbitrage
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Taha Yasseri, Robert Sumi, András Rung, András Kornai et János Kertész, « Dynamics of Conflicts in Wikipedia », PLOS ONE, (DOI 10.1371/journal.pone.0038869) Dans cette étude, les auteurs relèvent en particulier que les conflits éditoriaux sont souvent « enracinés dans des effets de mémoire » et concluent que, même sur des articles controversés, un consensus peut souvent être atteint dans un délai raisonnable, l'impossibilité de l'atteindre étant liée à un afflux de nouveaux contributeurs ou à des évènements extérieurs.
Articles connexes
- Wikipédia:Règle des trois révocations
- Wikipédia:Code de bonne conduite
- Wikipédia:Arguments à éviter dans une guerre d'édition
- Wikipédia:Guerres d'édition les plus futiles
- Wikipédia:Guerres d'édition en cours
- Wikipédia:La Mauvaise Version
- Wikipédia:Collusion
- Wikipédia:Révoquer, bloquer, ignorer
Liens externes
- (en) WikiWarMonitor