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(à 45 ans) |
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Explorateur, officier de marine, administrateur colonial |
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Louis Alexandre Antoine Mizon, né le à Paris et mort le dans l'océan Indien, est un officier de marine et explorateur français.
Biographie
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/3b/Louis_Alexandre_Antoine_Mizon_photo_Christian_BNF_Gallica.jpg/170px-Louis_Alexandre_Antoine_Mizon_photo_Christian_BNF_Gallica.jpg)
De 1880 à 1882, Mizon collabore avec Pierre Savorgnan de Brazza et Jean-Noël Savelli au Congo, puis réintègre l'armée jusqu'en 1890 et explore ensuite l'Afrique centrale pendant trois ans.
Le , les membres de la seconde mission Mizon embarquent à Pauillac, à bord de la Ville-de-Céréa.
La mission scientifique comprend, outre Mizon, l’enseigne de vaisseau Bretonnet, Albert Nebout, l’adjudant Chabredier, du 12e régiment d’infanterie, le chérif El-Hadj-Mahmed et le tirailleur algérien Ahmed Mechkam. Pour la partie commerciale, Wehrlin a sous ses ordres Huntzbuchler et Félix Tréhot, qui avait déjà participé au premier voyage dans l’Adamaoua. L’expédition comprend en outre le second-maître mécanicien Varé, le quartier-maître mécanicien Lambelin, le quartier-maître de manœuvre Jégou, le quartier-maître charpentier Camard, un mécanicien supplémentaire (civil), Henri Vaughan, et le docteur Ward qui a demandé à profiter de l’expédition pour enrichir ses collections d’histoire naturelle.
Le , l’expédition est à Dakar où elle s’adjoint dix-huit tirailleurs et quatre laptots. Arrivée le à Cotonou, l’expédition embarque sur le Sergent-Malamine. Une partie du matériel est embarqué sur la Mosca.
Le commence la remontée du Niger. Les deux navires atteignent Lukodja le . Le , ils s’engagent sur la Bénoué.
Le , après plusieurs échouages, le Sergent-Malamine résiste à toute tentative de remise à flot. L’expédition est condamnée à attendre la remontée des eaux, pendant les neuf mois que dure la saison sèche.
L’échouage se produit devant le village de Chirou, sur le territoire du sultan du Mouri, Mohamed-ben-Abn-Boubakar, qui accueille l’expédition avec chaleur. Il requiert son aide pour venir à bout de la tribu des Koâna qui entrave les échanges commerciaux empruntant la route de Kano à Baoutchi, Mouri, Tchomo, Gachka où les caravanes se divisent pour aller à Banyo, Tibati ou Ngaoundéré.
Après une tentative improductive de conciliation auprès des Koâna, le lieutenant Mizon décide d’épauler le sultan du Mouri. Fin , les Koâna font leur soumission au sultan du Mouri.
À la fin du mois de , c’est l’émouvante rencontre des membres de la mission Maistre, en route vers la France après un long et fructueux périple dans la région du Congo.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/77/Arriv%C3%A9e_%C3%A0_Yola-1894.jpg/220px-Arriv%C3%A9e_%C3%A0_Yola-1894.jpg)
Au cours du mois de mars, la factorerie de Ménardville (appelée ainsi en souvenir du capitaine Ménard, mort au Soudan) commence à être installée. Après des débuts commerciaux prometteurs, il s’avère que les habitants, insoumis, du village de Deulti, situé sur un contrefort des montagnes séparant le Mouri du Bachama, a fermé la route de ce pays. Les marchands empruntant cet itinéraire sont invariablement pillés.
Le sultan du Mouri confirme l’insoumission irréductible de ce village. Et le , une expédition se met en route vers Deulti. Le 18, après d’âpres combats, Deulti est réduite.
Le , retour à Chirou. Dans la nuit du 12 au , une pluie diluvienne produit une crue très forte ; en douze heures, l’eau monte de 30 centimètres ; le Sergent-Malamine flotte enfin.
Après une escale à Ménardville, les deux navires poursuivent leur remontée de la Bénoué vers Yola, atteinte le .
Le , dans un climat de tension avec Anglais et Allemands, la mission française redescend la Bénoué et s’embarque, le à Cotonou, à bord du Liban en partance pour Marseille[1].
Ensuite, il devient résident à Madagascar, puis administrateur-supérieur (subordonné au Gouverneur général de Madagascar) à Mayotte du au .
Le , il est nommé gouverneur de Djibouti. Cependant, le à 9 heures du soir, dans l'Océan Indien, Antoine Mizon se suicide d'un coup de fusil en pleine tête, à l'âge de 45 ans. Les raisons de son geste ne semblent pas connues[2].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/65/Lieutenant_Mizon.jpeg/170px-Lieutenant_Mizon.jpeg)
Hommages
Une rue du 15e arrondissement de Paris porte son nom depuis 1899.
Œuvres
- « Du Niger au Congo par l'Adamaoua, 1890-1892 », communication faite en séance extraordinaire de la Société de géographie commerciale, le , Institut national des langues et civilisations orientales, Paris, microfiche 1976, 98 images
Notes et références
- D’après le récit de François Chabredier paru dans les numéros 872 et suivants (année 1894) du Journal des voyages.
- Hommes et destins : dictionnaire biographique d'outre-mer, Volumes 7-8, 1975, p. 294
Voir aussi
Bibliographie
- Adjudant Chabredier, « La Seconde Mission du lieutenant Mizon », Journal des voyages et des aventures de terre et de mer, no 872, ; lire en ligne sur Gallica
- Harry Alis, « La Mission Mizon » (p. 188 et suiv.) et « La Seconde Mission Mizon et les puissances européennes dans l'Afrique centrale » (p. 472 et suiv.), in Nos Africains, Hachette et Cie, Paris, 1894, 568 p.
Liens externes
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