Cacouna 22 | ||||
La Maison Denis-Launière. | ||||
Administration | ||||
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Pays | Canada | |||
Province | Québec | |||
Région | Bas-Saint-Laurent | |||
Subdivision régionale | Hors MRC | |||
Statut municipal | Réserve indienne | |||
Constitution | [1] | |||
Démographie | ||||
Population | 0 hab. (2021) | |||
Densité | 0 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 47° 55′ 00″ nord, 69° 31′ 00″ ouest | |||
Superficie | 0,9 ha = 0,009 km2 | |||
Divers | ||||
Code géographique | 12804 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Bas-Saint-Laurent
Géolocalisation sur la carte : Québec
Géolocalisation sur la carte : Canada
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Cacouna 22 est une réserve autochtone[Note 1] située dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent au Québec (Canada)[3],[4]. Le recensement de 2006 n'y dénombre aucun habitant permanent[5]. D'une superficie limitée à 0,90 hectare, Cacouna demeure néanmoins un lieu de rencontre annuel pour une communauté estimée à 570 personnes. Elle est à l'usage des membres de la Première nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, une Première Nation malécite.
Les Malécites de Viger
Les Malécites vivant dans la région de Rivière-du-Loup ont toujours été des nomades vivant essentiellement de la chasse, de la pêche et du commerce avec les autres nations. Le gouvernement et le clergé souhaitant sédentariser cette population, une « réserve indienne » est créée pour eux en 1827 sur le territoire de l’actuelle municipalité de Saint-Épiphane. Fait singulier, cette communauté est orientée sur les points cardinaux, désaxée de près de 45 degrés par rapport à l’orientation générale des terres concédées jusqu’alors.
Voyant que les autochtones peinent à s’établir sur place et à mettre en valeur le potentiel agricole de la réserve, les habitants des paroisses voisines, à l’étroit sur des terres parfois peu productives, font pression sur le gouvernement pour que la réserve soit abolie. En 1869, les terres de la réserve sont retirées aux Malécites et remises à l’Église pour qu’elle les redistribue aux colons de la région, après un redécoupage cadastral. Se retrouvant sans réserve, les Malécites qui y vivaient toujours retournent à Cacouna où la présence de leurs ancêtres remonte à plusieurs générations. En 1891, le gouvernement finit par leur acheter un petit bout de terre (0,18 hectare) sur la pointe de Cacouna, en bordure du fleuve Saint-Laurent. Ce lieu n’a jamais été habité que par quelques familles. Aujourd’hui, on compte toujours une réserve malécite à cet endroit, mais le peuple est dispersé et n’y vit plus en permanence. Le gouvernement du Québec a reconnu les Malécites comme onzième nation autochtone en 1989[6]. Cacouna est le lieu d'un pow-wow au mois d'août de chaque année.
Patrimoine bâti
Construite avec l'établissement de la réserve vers 1891, la maison Denis-Launière a pour caractéristique d'être l'une des plus vieilles maisons de réserve existantes de l'Est du Canada. Elle a été restaurée en 2001 et sert maintenant de boutique d'artisanat. Elle a été citée immeuble patrimonial par la Première nation Malécite de Viger le [7].
Démographie
Considérant la très faible étendue de la réserve de Cacouna, aucun habitant ne réside de manière permanente sur le territoire.
Géographie
En tant que réserve indienne, le territoire de Cacouna 22 constitue une partie des terres de la Couronne mise à l'usage et au profit de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk. Enclavée dans la municipalité de Cacouna et limitrophe du fleuve Saint-Laurent à l'ouest, elle est d'une superficie très réduite de 0,009 km2 (0,9 ha)[8],[9].
Municipalités limitrophes
Notes et références
Notes
- Le terme « réserve indienne » fait référence aux territoires attribués aux autochtones tel qu'ils sont nommés dans la Loi sur les Indiens du Canada, une loi dont les fondements colonialistes sont discutés, et est perçu de manière péjorative. Le terme « communauté autochtone » demeure généralement plus respectueux[2].
Références
- Gouvernement du Canada, Décret visant la mise de côté, à l'usage de la Bande Première nation malécite de Viger, d'environ 2 020 mètres carrés de terre (lot 66) situés dans le Village de St-Georges-de-Cacouna (Québec), à titre de réserve indienne de Cacouna, n° 22, décret 1996-1796 du 26 novembre 1996.
- Aurélie Arnaud, « La Loi sur les Indiens », Relations, Montréal, Centre justice et foi, no 763 « Le racisme à découvert », , p. 16-17 (ISSN 1929-3097, lire en ligne)
- Gouvernement du Québec, « Répertoire des municipalités - Cacouna (réserve indienne) », sur Ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire (consulté le )
- Affaires autochtones et Développement du Nord Canada : Première Nation des Malécites de Viger
- Recensement 2006 : Cacouna (Réserve indienne)
- Secrétariat aux affaires autochtones du Québec : Malécites
- Ministère de la Culture et des Communications, « Maison Denis-Launière », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le )
- Gouvernement du Canada - Ministère des Affaires autochtones et du Nord, « Profils des Premières Nations - Première Nation Wolastoqiyik (Malécite) Wahsipekuk », sur fnp-ppn.aadnc-aandc.gc.ca, (consulté le )
- Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation du Québec, « Fiche - Répertoire des municipalités - Cacouna », sur mamh.gouv.qc.ca (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site de la Première Nation malécite de Viger
- Détails de la réserve par Affaires autochtones et du Nord Canada
- (fr)La vente de la réserve Viger. Pressions, tractations douteuses et conséquences. (2001 )Mémoire de Laurence Johnson disponible sur le site UQAC
- (fr)Amérindiens et Inuits PORTRAIT DES NATIONS AUTOCHTONES DU QUÉBEC.CDN-CONTENU