Carnet | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Mont-Saint-Michel-Normandie |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Jean-René Guérin 2020-2026 |
Code postal | 50240 |
Code commune | 50100 |
Démographie | |
Gentilé | Carnetais |
Population | 494 hab. (2020) |
Densité | 49 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 30′ 36″ nord, 1° 21′ 26″ ouest |
Altitude | Min. 40 m Max. 138 m |
Superficie | 10,18 km2 |
Élections | |
Départementales | Saint-Hilaire-du-Harcouët |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Saint-James |
Localisation | |
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Carnet est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 494 habitants[Note 1], devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saint-James.
Géographie
La commune est au sud-ouest de l'Avranchin. Son bourg est à 3,5 km à l'ouest de Saint-James, à 14 km au nord-est d'Antrain, à 14 km au sud-est de Pontorson et à 25 km au nord-ouest de Fougères[1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Kerneth en 1151[3], Kernet entre 1156 et 1158[4], Chernetum en 1168[3], Kernet entre 1179 et 1195 et en 1214[3], Quernet en 1221[3], ecclesia de Carneto en 1412[5], ecclesia de Querneto vers 1480[6], Carnet entre 1612 et 1636[7].
L'origine du toponyme n'est pas clairement établie[8]. Albert Dauzat y décèle une forme dialectale issue du latin carpinus : carne, « charme », soit « lieu planté de charmes »[9].
On sait que les toponymes de végétation sont de fréquents marqueurs. On ne peut cependant pas exclure formellement une autre explication telle qu'une formation gauloise carnate « lieu où il y a des pierres ».
Le gentilé est Carnetais.
Histoire
Un Guillaume de Carnet figure, sur la liste de Dives des compagnons de Guillaume le Conquérant[10] à Hastings, et dans une charte de Guillaume de Saint-Hilaire au cartulaire de Savigny.
Un Jehan, bâtard de Carnet, fils naturel de Gilles Guiton, chevalier de Rhodes, et de Marie Iscra qui avait soigné ses blessures après la bataille de Nicopolis en 1396 et qui vint, en 1419, de Hongrie faire reconnaître son fils avec un écrit pour appui. Charles VII l'anoblira[10].
Jean Guiton (1392-1460), seigneur de Carnet, capitaine de Saint-James[Note 2] en 1448, ayant servi sous les ordres de Jeanne d'Arc avec Thomas de La Paluelle. Il aurait été l'un des 119 défenseurs du Mont-Saint-Michel[10]. Chef de bande redouté, Charles VII lui accorda des lettres de grâces en souvenir de ses services, pour pardon de ses excès[10].
Lors de la période révolutionnaire, Gille Gosselin (1762-1795), né et vicaire à Carnet, ayant refuser de prêter serment, fut exilé à Jersey. Revenu, il sera arrêté à Argouges et abattu[10].
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Avranches.
- Sergenterie : Saint-James.
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
- Diocèse : Avranches.
- Archidiaconé : Avranches.
- Doyenné : Avranchin.
Politique et administration
Liste des maires
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[14].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16],[Note 3].
En 2020, la commune comptait 494 habitants, en évolution de 0 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Carnet comptait 1 306 habitants, population jamais atteinte depuis.
Activité et manifestations
La Sainte-Anne a lieu le dernier week-end de juillet. Le programme habituel est composé d'une course de vélo et d'un bal dans la salle des fêtes le samedi. Le dimanche, la messe de 11 heures est suivie d'un verre de l'amitié offert par la mairie et le comité des fêtes ; à midi, un repas est organisé par le comité des fêtes à la salle des fêtes ; l'après-midi, divers jeux dans la cour de la mairie, une course de vélo organisée par le Vélo-club de Saint-James, des baptêmes de vols (ULM ou hélicoptère), une exposition dans l'ancienne école de la mairie. Le soir, spectacle dans le bourg, feu d'artifice, bal dans la salle des fêtes.
Associations
- Comité des fêtes. Manifestations : un loto en mars, organisation de la Sainte-Anne, sorties diverses en car.
- Société de chasse. Manifestation : un ball-trap à la Pentecôte.
- Club des toujours jeunes (une soixantaine de membres). Manifestations : deuxième jeudi de chaque mois, à l'exception des mois de juillet et août ; un repas en juin et en décembre, plusieurs concours de belote.
- Centre d'action sociale : organisation du repas des Cheveux Blancs à la salle des fêtes.
- Anciens combattants : participation aux cérémonies patriotiques et congrès.
Économie
Entreprises
- Une SCEA agriculture, vente de volailles sur les marchés.
- Quatre entreprises du bâtiment, dont menuiserie et couverture-charpente.
- Une entreprise d'agroalimentaire, engrais.
Commerces
- Un bar-tabac-épicerie.
Lieux et monuments
- Manoir de Carnet, chapelle Sainte-Barbe et puits au lieu-dit le Guémarais (XVe et XVIe siècles), inscrits aux monuments historiques en 1990[19].
- Église Notre-Dame (XVIe – XVIIIe siècles) avec son clocher coiffé en dôme. Elle abrite un groupe sculpté du XIVe sainte Anne et la Vierge classé au titre objet aux monuments historiques[20], ainsi qu'un autel latéral (XVIIIe), un bénitier (XVIIe), une statue de saint Sébastien (XVIIIe) et une verrière (XXe) de Charles Lorin[10].
- La Pintière (XVIIe siècle), ancienne propriété de la famille Guiton.
- Croix de chemins.
- Manoir de Carnet et chapelle Sainte-Barbe.
- Maison datée 1624 près de l'église.
- Pour mémoire
- Manoir de Margotin (détruit). Cet ancien fief relevait de celui de Carnet. Son nom est conservé dans le plan d'eau du Petit Margotin (un hectare)[10].
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 47.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 132.
- Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 2, Avranches, Tostain, (lire en ligne), p. 516-526.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Carnet sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Le village faisait partie de la sergenterie de Saint-James[11].
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 92.
- Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XVI (juin 1966), § 582.
- Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, op. cit., p. 153A.
- Pouillé du Diocèse d’Avranches, vers 1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 169A.
- Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 86.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Gautier 2014, p. 132.
- Delattre, 2002, p. 47.
- « Le maire Auguste Letranchant passe la main », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « La commune veut voir le bar-tabac rouvrir ses portes », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Carnet (50240) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Chapelle Sainte-Barbe », notice no PA00110656, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Groupe sculpté : Sainte Anne et la Vierge », notice no PM50000170.