Saint-Laurent-de-Terregatte | |
Église Saint-Laurent. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Loïc Bailleul 2020-2026 |
Code postal | 50240 |
Code commune | 50500 |
Démographie | |
Population municipale |
645 hab. (2022 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 34′ 23″ nord, 1° 15′ 28″ ouest |
Altitude | Min. 14 m Max. 159 m |
Superficie | 16,35 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Saint-Laurent-de-Terregatte est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 645 habitants[Note 1].
Géographie
La commune est au sud de l'Avranchin, pays du département de la Manche. Son bourg est à 6,5 km au sud-est de Ducey, à 8,5 km au nord-est de Saint-James et à 16 km à l'ouest de Saint-Hilaire-du-Harcouët.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Sélune, le Lair, le ruisseau de Livet[2], le cours d'eau 01 de Dougeras[3], le cours d'eau 01 de la Louvetière[4], le cours d'eau 01 de la Pinotière[5], le cours d'eau 01 du Bas sur Lair[6], le fossé 01 de la Géraudière[7], le fossé 01 des Coins[8], le fossé 01 du Haut sur Lair[9], le fossé 01 du Racinou[10], le fossé 09 du Plessis[11], l'Isolant[12], le ruisseau de la Vallee[13] et divers autres petits cours d'eau[14],[Carte 1].
La Sélune, d'une longueur de 85 km, prend sa source dans la commune de Saint-Cyr-du-Bailleul et se jette dans la Sée en limite de Courtils et de Vains, après avoir traversé 15 communes[15]. Les caractéristiques hydrologiques de la Sélune sont données par la station hydrologique située sur la commune de Ducey-Les Chéris. Le débit moyen mensuel est de 11,1 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 89,4 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 94,5 m3/s, atteint le [16].
Le Lair, d'une longueur de 15 km, prend sa source dans la commune de Louvigné-du-Désert et se jette dans la Sélune en limite de Saint-Hilaire-du-Harcouët et de Saint-Laurent-de-Terregatte, après avoir traversé huit communes[17].

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le Petit le lac, d'une superficie totale de 26,4 ha (12,5 ha sur la commune)[Carte 1],[18].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[19]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[20]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[21].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 938 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[19]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 12 km à vol d'oiseau[22], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[23],[24]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[25].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Laurent-de-Terregatte est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[26].
Elle est située hors unité urbaine[27] et hors attraction des villes[28],[29].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,7 %), prairies (27,7 %), forêts (7,4 %), zones urbanisées (2 %), eaux continentales[Note 4] (1,3 %)[30].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme ecclesia Sancti Laurentii de Terra vasta dans un manuscrit du Mont-Saint-Michel qui fait état du règlement en 1157 d'un litige opposant le prêtre de la paroisse à l'abbaye[31],[32].
L'église est dédiée à Laurent de Rome.
D'après Lepelley, Terregatte est formé de terre et de l'ancien français gast « inculte » ou « non encore cultivé », produit du latin vastu[33].
Ce toponyme ancien apparaît dans le nom de deux communes limitrophes : Saint-Aubin-de-Terregatte et Saint- Laurent-de-Terregatte et pourrait désigner « le vaste plateau qui s'étend du Lair au Beuvron »[34].
Histoire
Les Romains auraient installé sur le promontoire du rocher Jalou un poste de guet[35].
Un Adam de Saint-Laurent accompagna le duc de Normandie, Robert Courteheuse à la première croisade (1095-1099)[35].
La paroisse eut pour seigneur Jean du Pontavice (1390-1432) à la suite de son mariage avec Olive des Pins, dame de Saint-Laurent-de-Terregatte. Le dernier fut René du Pontavice (1756-1794) mort le au gué de Montours à la tête d'un régiment de royalistes dont il était le capitaine[35].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].
En 2022, la commune comptait 645 habitants[Note 5], en stagnation par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Économie
L'économie du village est essentiellement occupée par les activités agricoles, mais également par la présence d'une épicerie, de bars. Le tourisme fait aussi part intégrante de l'activité de la commune[réf. souhaitée].
Lieux et monuments
La commune est un village fleuri (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[42].
Patrimoine religieux
- Église Saint-Laurent des XIIe, XVIIe – XIXe siècles avec son portail roman et sa porte de sacristie avec un bas-relief de saint Pierre et saint Paul du XVIIe. Elle abrite un calice et sa patène du XVIIe et un ciboire du XVIIIe classés au titre objet aux monuments historiques[43], des fonts baptismaux du XVe, des bénitiers des XVe et XVIe, une Vierge à l'Enfant restaurée du XVIe, une verrière du XXe de Desjardins et Bordereau[35].
- Ancien presbytère.
- Sept croix de chemin des XIXe – XXe siècles.
- Croix de l'ancien cimetière du XVIIe siècle près de l'église et calvaire.
Patrimoine civil
- Manoir du Haut-sur-Lair du XVIe siècle situé près du pont sur le Lair. Privé.
- Manoir du Haut-Bourg. Il abrite la bibliothèque.
- Manoir de Dorière du XVIIe siècle : boiseries Louis XIV (propriété privée).
- Manoir de Bouffigny du XVIIe siècle, construction Louis XIII en pierres appareillées.
- Manoir du Haut-Bouffigny du XVIe siècle.
- Manoir de la Lande Taillefer des XVIe – XVIIe siècles.
- Manoir de la Cour Moulines.
- Vestiges d'une maison forte au lieu-dit le Fief, à 2 km au nord du village, au croisement de la route qui rejoint la D 178, non loin du manoir de Dougeru. Le site présente un logis rectangulaire avec une fenêtre en tiers-point trilobée du XIVe siècle[44].
- Moulin de Livet.
- Pour mémoire
Site naturel
- Site de la Roche-qui-Boit, rocher rappelant un visage humain.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 208.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 561.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Laurent-de-Terregatte sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- ↑ Population municipale 2022.
- ↑ Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 11:01 TU à partir des 324 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/02/1994 au 01/06/2024.
- ↑ Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- ↑ Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
- « Réseau hydrographique de Saint-Laurent-de-Terregatte » sur Géoportail (consulté le 13 avril 2025).
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : Saint-Laurent-de-Terregatte sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- ↑ « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- ↑ Sandre, « le ruisseau de Livet ».
- ↑ Sandre, « le cours d'eau 01 de Dougeras ».
- ↑ Sandre, « le cours d'eau 01 de la Louvetière ».
- ↑ Sandre, « le cours d'eau 01 de la Pinotière ».
- ↑ Sandre, « le cours d'eau 01 du Bas sur Lair ».
- ↑ Sandre, « le fossé 01 de la Géraudière ».
- ↑ Sandre, « le fossé 01 des Coins ».
- ↑ Sandre, « le fossé 01 du Haut sur Lair ».
- ↑ Sandre, « le fossé 01 du Racinou ».
- ↑ Sandre, « le fossé 09 du Plessis ».
- ↑ Sandre, « l'Isolant ».
- ↑ Sandre, « le ruisseau de la Vallee ».
- ↑ « Fiche communale de Saint-Laurent-de-Terregatte », sur sigessn.brgm.fr (consulté le ).
- ↑ Sandre, « La Sélune ».
- ↑ « Station hydrométrique « La Sélune à Ducey [Aval confluence Beuvron]» », sur L'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- ↑ Sandre, « Le Lair »
- ↑ « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- ↑ « Orthodromie entre Saint-Laurent-de-Terregatte et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- ↑ Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Laurent-de-Terregatte ».
- ↑ « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur Insee, (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- ↑ Léopold Delisle, Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel : suivie de divers opuscules historiques de cet auteur et de plusieurs religieux de la même abbaye, le tout publié d’après les manuscrits originaux, t. II : Lettres, chartes et pièces diverses de l’administration de Robert de Torigni », Rouen, Le Brument, 1872-1873, n° I-40, p. 254.
- ↑ CRAHAM-MRSH, Université de Caen, « Acte 2866 », sur SCRIPTA, base des actes normands médiévaux, Caen, 2010-2019 (consulté le ).
- ↑ René Lepelley, « Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) », Annales de Normandie, vol. 23, no 1, , p. 550 (DOI 10.3406/annor.1990.4063, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Michelle Langlois, Elyane Blancheteau, Saint-Laurent-de-Terregatte, Villedieu-les-Poêles, Association "Pierres et Patrimoine", 301 p. (ISBN 978-2-9543730-0-3), p. 2.
- Gautier 2014, p. 561.
- ↑ « Saint-Laurent-de-Terregatte (50240) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ « Saint-Laurent-de-Terregatte. Loïc Bailleul, nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
- ↑ « Calice, patène », notice no PM50001002 et « ciboire », notice no PM50001001, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- ↑ Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 1053 (cf. Saint-Laurent-de-Terregatte, Fief (le)).