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Edith Mathis est une soprano suisse, née le à Lucerne et morte le à Salzbourg (Autriche).
Biographie
Origines et formation
Edith Mathis naît le à Lucerne, en Suisse[1],[2],[3].
Elle étudie le chant au conservatoire de sa ville natale puis à Zurich avec Élisabeth Bossart avant de faire ses débuts sur scène au Théâtre municipal de Lucerne en 1956[4],[3].
Parcours artistique
En 1959, Edith Mathis est engagée à l'Opéra de Cologne[4].
Elle se produit au Festival de Salzbourg à partir de 1960 et chante en 1962 au Festival de Glyndebourne, ainsi qu'à l'Opéra de Hambourg et à l'Opéra de Munich, où elle se distinguera dans le rôle de Mélisande dans Pelléas et Mélisande de Claude Debussy (mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle)[4].
À partir de 1963, Mathis est membre de la troupe du Deutsche Oper Berlin, où elle est repérée par Karl Böhm[5],[3].
En 1970, elle fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York (Pamina dans La Flûte enchantée) et à Covent Garden à Londres (Suzanne dans Les Noces de Figaro)[4],[6].
En 1979, elle est reçue Kammersängerin à l'Opéra de Munich[7],[3].
Comme interprète, Edith Mathis est une soprano à la voix légère très demandée (Chérubin dans Les Noces de Figaro, Marcelline dans Fidelio, Annette dans Le Freischütz, Sophie dans Le Chevalier à la rose). Mais elle est aussi une interprète des cantates de Bach[4], qu'elle enregistre notamment avec Karl Richter. Elle a par ailleurs enregistré de nombreux disques de musique classique : lieder, musique religieuse et opéras.
Comme pédagogue, Mathis enseigne l'interprétation de lieder et d'oratorios à l'Académie de musique et des arts du spectacle de Vienne, entre 1992 et 2006, et dispense des cours occasionnels dans le monde entier[5],[3].
En 2018, à l'occasion de son 80e anniversaire, Deutsche Grammophon publie un coffret de sept disques en son honneur, The Art of Edith Mathis[8].
Elle meurt le à Salzbourg, en Autriche[5],[9].
Vie privée
Edith Mathis a longtemps été l'épouse du chef d'orchestre allemand Bernhard Klee (de)[4]. En secondes noces, elle avait épousé le collectionneur d'art Heinz Slunecko[5].
Prix
- Anneau Hans-Reinhart (1978)[6]
- Mozart-Medaille der Internationalen Stiftung Mozarteum Salzburg
- Kunstpreis der Stadt Luzern
- Buxtehude-Preis des Lübecker Senats
- Prix mondial du disque (Montreux)
- Bayerische Kammersängerin (1979)[7]
Discographie sélective
- Bach : Cantate Jauchzet Gott in allen Landen BWV 51 - Karl Richter, Münchener Bach-Chor & Orchester, 1971 (Archiv)
- Bach : Passion selon saint Matthieu - Karl Richter, Münchener Bach-Chor & Orchester, 1979 (Archiv)
- Beethoven : Fidelio (Marzelline) - Karl Böhm, Staatskapelle de Dresde, 1968 (DGG)
- Berlioz : La Damnation de Faust (Marguerite) - Seiji Ozawa, Orchestre symphonique de Boston, 1973 (DGG)
- Brahms : Liebeslieder-Walzer - Brigitte Fassbaender, Peter Schreier, Dietrich Fischer-Dieskau, Karl Engel, Wolfgang Sawallisch, 1983 (DGG)
- Brahms : Deutsche Volkslieder - Peter Schreier (ténor), Karl Engel (piano), 1975 (DGG)
- Brahms : Ein deutsches Requiem - Daniel Barenboim, Orchestre philharmonique de Londres, 1973 (DGG)
- Dvořák : Stabat Mater - Rafael Kubelik, Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise (DGG)
- Haydn : Il mondo della luna (Clarice) - Antal Dorati, Orchestre de chambre de Lausanne, 1978 (Philips)
- Haydn : L'Infedeltà delusa (Vespina) - Antal Dorati, Orchestre de chambre de Lausanne, 1980 (Philips)
- Haydn : Les Saisons - Neville Marriner, Academy of St Martin in the Fields, 1980 (Philips)
- Haydn : La Création - Neville Marriner, Academy of St Martin in the Fields, 1980 (Philips)
- Haydn : La Création - Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Vienne, 1982 (DGG)
- Mahler : Symphonie nº 2 - Rafael Kubelik, Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, 1969 (DGG)
- Mahler : Symphonie nº 4 - Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin, 1979 (DGG)
- Mendelssohn : Le Songe d'une nuit d'été - Rafael Kubelik, Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, 1965 (DGG)
- Mozart : Lieder - Bernhard Klee (piano), 1973 (DGG)
- Mozart : Exsultate, jubilate - Bernhard Klee, Staatskapelle de Dresde, 1979 (DGG)
- Mozart : Requiem - Karl Böhm, Orchestre philharmonique de Vienne, 1971 (DGG)
- Mozart : Les Noces de Figaro (Susanna) - Karl Böhm, Orchestre de l'Opéra allemand de Berlin, 1968 (DGG)[5]
- Mozart : Don Giovanni (Zerlina) - Karl Böhm, Orchestre philharmonique de Vienne, 1977 (DGG)
- Mozart : Don Giovanni (Zerlina) - Rafael Kubelik, Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, 1985 (DGG)
- Mozart : Lucio Silla - Leopold Hager, Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, 1977 (DGG)
- Mozart : Idomeneo (Ilia) - Karl Böhm, Staatskapelle de Dresde, 1977 (DGG)[5]
- Mozart : La clemenza di Tito (Servilia) - Karl Böhm, Staatskapelle de Dresde, 1979 (DGG)[5]
- Mozart : La Flûte enchantée (Pamina) - Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin, 1980 (DGG)[5]
- Schubert : Lieder - Graham Johnson (piano), 1992 (Hyperion)
- Schubert : Lieder - Karl Engel (piano), 1989 (Novalis)
- Schubert : Alfonso und Estrella - Otmar Suitner, Staatskapelle de Berlin, 1978 (Eterna/EMI)
- Schubert : Die Freunde von Salamanka - Theodor Guschlbauer, Orchestre symphonique de la Radiodiffusion autrichienne, 1981 (DGG)
- Schumann : Frauenliebe und Leben et autres lieder - Christoph Eschenbach (piano), 1981 (DGG)
- Schumann : Scènes de Faust - Bernhard Klee, Orchestre symphonique de Düsseldorf, 1981 (EMI)
- Strauss : Le Chevalier à la rose (Sophie) - Karl Böhm, Orchestre philharmonique de Vienne, 1969 (DGG)
- Weber : Der Freischütz (Ännchen) - Carlos Kleiber, Staatskapelle de Dresde, 1973 (DGG)[5]
Références
- ↑ Jean-Michel Pennetier, « Décès d'Edith Mathis », sur Forum Opéra,
- ↑ « Edith Mathis », sur Munzinger (consulté le )
- La Rédaction, « Edith Mathis s'est éteinte », sur Diapason,
- Alain Pâris (dir.), Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 2004), 1366 p. (ISBN 978-2-221-14576-0, OCLC 908685632), p. 633.
- Benedict Hévry, « Décès de la soprano Edith Mathis », sur ResMusica,
- mh, « Hommage à la soprano lucernoise Edith Mathis, grande voix du XXe siècle », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
- (de) Volkmar Fischer, « Trauer um Sopranistin: Edith Mathis mit 86 Jahren verstorben », sur BR-Klassik,
- ↑ Alain Huc de Vaubert, « Édition frustrante pour les 80 ans d’Edith Mathis », sur ResMusica,
- ↑ « Hommage à la soprano lucernoise Edith Mathis, grande voix du XXe siècle », sur rts.ch, (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Biographie sur Bach-cantatas.com avec photos prises entre 1970 et 2000