Un emblème végétal est un végétal choisi par une personne ou une communauté comme son emblème en raison de sa représentativité, soit parce qu'il est caractéristique du territoire considéré (comme l'érable au Canada ou le bouleau jaune au Québec depuis 1993), soit pour ses vertus ou propriétés supposées ou réelles, soit encore pour sa symbolique. Il s'agit généralement d'un arbre ou d'une fleur, parfois d'un fruit.
Dans l'Antiquité romaine, les divinités étaient fréquemment identifiées par un tel emblème, seul ou en combinaison avec d'autres objets symboliques[1].
Afrique
- Madagascar - Arbre du voyageur ou Ravinala (« Ravenale », Ravenala madagascariensis)
- Afrique du Sud – Protea cynaroides
- Égypte – Lotus[Lequel ?]
- Éthiopie - Zantedeschia (Zantedeschia aethiopica)
- Maroc - Arganier
- Maurice - Trochetia boutoniana (boucle d'oreille)
- Namibie - Welwitschia mirabilis
- Nigeria - Costus spectabilis
- Sénégal - Baobab
- Tunisie - Jasmin[Lequel ?]
- Zimbabwe – Gloriosa
Amériques du Nord et centrale
- Bahamas - Tecoma stans
- Barbade - Caesalpinia pulcherrima
- Bélize - Prosthechea cochleata
- Bermudes - Sisyrinchium (sans statut officiel)
- Canada - Feuille d'érable à sucre[2].
- Alberta - Rose arctique
- Colombie-Britannique - Cornouiller du Pacifique
- Île-du-Prince-Édouard - Sabot de la Vierge
- Manitoba - Anémone Pulsatille
- Nouveau-Brunswick - Violette cuculée
- Nouvelle-Écosse - Fleur de mai
- Nunavut - Saxifrage à feuilles opposées
- Ontario - Trille blanc
- Québec - Bouleau jaune et Iris versicolore[3]
- Saskatchewan - Lys des prairies
- Terre-Neuve-et-Labrador - Sarracénie pourpre
- Territoires du Nord-Ouest - Dryade à huit pétales
- Yukon - Épilobe en épi
- États-Unis - Rose (depuis 1984)
- Jamaïque - Guaiacum officinale
- Mexique - Dahlia
- Trinité-et-Tobago - Chaconia
Amérique du Sud
- Argentine - Erythrina crista-galli
- Bolivie - Cantua buxifolia et Heliconia rostrata
- Brésil – Tabebuia alba
- Chili – Copihue
- Colombie - Cattleya trianae comme le Venezuela
- Équateur - Chuquiragua
- Guyane - Victoria d'Amazonie
- Pérou - Cantua buxifolia
- Uruguay – Erythrina crista-galli, appelée localement ceibo
- Venezuela – Cattleya trianae comme la Colombie
Asie
- Bangladesh - Nymphaea pubescens, une espèce de nymphée
- Bhoutan - Pavot bleu de l'Himalaya, Cyprès du Bhoutan
- Cambodge - Depuis un décret de 2005 signé par sa majesté le roi Norodom Sihamoni, l'emblème national du Cambodge est la fleur romduol (ផ្ការំដួល), Sphaerocoryne affinis[4].
- Corée du Nord - Magnolia, Kimilsungia et Kimjongilia
- Chine - Pivoine de Chine.
- Inde - Le lotus sacré a été abandonné sur l'emblème de l'Inde[5] ; il reste la fleur nationale[6].
- Indonésie - Fleur de Frangipanier blanches (Plumeria rubra)
- Iran – Tulipe comme les Pays-Bas, la Hongrie et la Turquie
- Irak – Rose
- Israël - Cyclamen (Rakefet רקפת en Hébreu)
- Japon - Le chrysanthème (la fleur de cerisier sert d'emblème floral de l'équipe du Japon de rugby à XV). En outre, chacune des préfectures du pays possède un emblème floral.
- Jordanie – Iris chrysographes, une espèce de l'iris
- Liban - Genévrier
- Laos - Frangipanier à fleurs blanches (Plumeria rubra) (Dok champa)
- Russie – Camomille
- Singapour - Papilionanthe Miss Joaquim, une espèce d'orchidée.
- Sri Lanka - Nymphaea nouchali
- Syrie - Rosa × damascena (rose de Damas)
- Thaïlande - Cassia fistula
- Turquie – Tulipe comme les Pays-Bas, la Hongrie et l'Iran
- Vietnam - Lotus
Europe
- Allemagne – Bleuet des champs
- Andorra – Narcisse des poètes
- Angleterre – Rose
- Autriche – Gentiane des Alpes, Edelweiss
- Belgique
- Belarus – Centaurea (sans statut officiel)
- Bulgarie – Rose
- Chypre – Cyclamen cyprium
- Croatie – Iris croatica , Degenia velebitica
- Danemark – Trèfle des prés
- Écosse – Chardon
- Espagne – Œillet
- Estonie – Bleuet des champs
- Finlande – Muguet de mai, rose blanche
- France
- Royaume de France – La fleur de lys (d'or sur champ d'azur) a été l'emblème héraldique de la France pendant sept siècles[8]. Plus précisément, il s'agissait de l'emblème royal[9].
- France – Le bleuet, la marguerite et le coquelicot sont l'emblème floral de la France (le bleuet est le symbole des anciens combattants français de la Première Guerre mondiale tandis que le coquelicot symbolise les combattants du Commonwealth[10]).
- Bretagne – Ajonc
- Nouvelle-Calédonie – Le pin colonnaire[11] est associé au nautile et à une case kanak sur son drapeau.
- Frise - Nénuphar
- Gibraltar – Iberis
- Grèce – branche de laurier, violette
- Hongrie – Tulipe comme les Pays-Bas, la Turquie et l'Iran
- Islande – Dryade à huit pétales
- Irlande – Le « shamrock » ou trèfle (sans statut officiel)
- Italie – Cyclamen, Pâquerette
- Lettonie – Marguerite
- Lituanie – Rue
- Macédoine – Coquelicot
- Malte – Cheirolophus crassifolius
- Norvège – Saxifraga cotylédon et Callune vulgaire
- Pays-Bas – Tulipe (sans statut officiel) comme la Hongrie, la Turquie et l'Iran
- Pays de Galles – Poireau, Narcissus
- Pologne – coquelicot
- Portugal – Lavande, feuille d'olivier, Chêne-liège, Dianthus caryophyllus, Tournesol et Hydrangea bleu-blanc
- Roumanie - Pivoine
- Serbie – Prune, Syringa
- Slovaquie – Tilia cordata
- Slovénie – Œillet commun
- Suède – Ce pays ne possède pas d’emblème floral national, cependant, chacune des provinces traditionnelles possède son emblème.
- Suisse – Edelweiss, Rose des Alpes
- Ukraine – Tournesol, Viorne
Océanie
- Australie - Mimosa doré (Acacia pycnantha).
- Territoire de la capitale australienne - Wahlenbergia gloriosa
- Nouvelle-Galles du Sud - Telopea speciosissima, « waratah »
- Northern Territory - Gossypium sturtianum, « Sturt's Desert Rose » en anglais
- Queensland - Dendrobium phalaenopsis, « Cooktown Orchid » en anglais
- Australie-Méridionale - Swainsona formosa
- Tasmanie - Eucalyptus globulus
- Victoria – Epacris impressa
- Australie-Occidentale – Anigozanthos manglesii
- Nouvelle-Zélande - Cyathea dealbata, le Koru, le Kowhai et Metrosideros excelsa.
Voir aussi
Notes et références
- Sauron Gilles, « Discours symbolique et formes décoratives à Rome à l'époque augustéenne : problèmes de méthode » In : Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 94, N°2. 1982. pp. 699-713, DOI 10.3406/mefr.1982.1341.
- Utilisée dès 1860 comme symbole militaire par le 100e Régiment, elle devient l'emblème officiel en 1965. Voir Anciens Combattants Canada, Symbolisme des fleurs, Gouvernement du Canada, en ligne.
- Québec, « Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec (L.R.Q. chapitre D-12.1) », Éditeur officiel du Québec.
- « Romduol : l'emblème végétal du Cambodge », sur Khmerologie, (consulté le ).
- National emblem, Ambassade d'Inde en Islande [1].
- National flower, Ambassade d'Inde en Islande [2].
- RTL Newmedia, « La Wallonie a un nouvel emblème: voici la fleur officielle choisie par le gouvernement », RTL Info, (lire en ligne, consulté le )
- Hervé Pinoteau, Fleurs de lis, E. Universalis, en ligne.
- Brocard Nicole. Flore et jardins, usages, savoirs et représentations du monde végétal au Moyen Âge, Études réunies par Pierre-Gilles Girault, coll. Le Léopard d'Or dirigée par Michel Pastoureau, Paris, 1997, Bulletin Monumental. Tome 156 N°3, année 1998. pp. 326-330, [/web/revues/home/prescript/article/bulmo_0007-473x_1998_num_156_3_1828000_t1_0326_0000_7 en ligne.
- Hélène Dupuy, Des pièces frappées en hommage à la Grande guerre, Les Échos, 30 juillet 2014.
- Le pin colonnaire, en ligne, site nouvelle-caledonie-tourisme.fr.