Maire de Montpellier | ||
Titulaire actuel Michaël Delafosse depuis le | ||
Création | ||
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Durée du mandat | 6 ans | |
Premier titulaire | Jean-Jacques Durand | |
Résidence officielle | Hôtel de ville de Montpellier | |
Rémunération | 3702,22 € | |
Site internet | montpellier.fr | |
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Voici l'ensemble des maires de Montpellier, chef-lieu de l'Hérault (France), ou des personnes qui ont exercé à titre provisoire la fonction de maire, depuis .
Historique
Les périodes troublées de l'histoire de France depuis la Révolution française jusqu'aux premières années de la Troisième République se retrouvent à travers le nombre de personnes nommées maire à titre provisoire. Les Cent-Jours provoquent des changements successifs entre les deux maires Granier et Dax d'Axat. Si la révolution de 1830 provoque simplement deux changements de maire, l'année 1848 (lente instauration de la Deuxième République) et la période 1870-1876 (chute du Second Empire, puis débat sur la nature du régime politique entre monarchistes et républicains) multiplient les nominations de maire, en fonction des partis en place à Paris.
Plusieurs de ces maires sont actuellement honorés par des avenues, rues, places et ponts à leur nom dans la ville. Un d'entre eux a marqué la physionomie du centre de Montpellier : à l'instar du baron Haussmann à Paris, Jules Pagézy (1852-1869) qui lança des travaux d'élargissement des rues du vieux Montpellier, dont il reste notamment la rue Foch, atypique par rapport au reste de l'Écusson par sa largeur.
Liste des maires
Convention (1792 - 1795)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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1 | Jean-Jacques Louis Durand | 28 février | 23 septembre | Girondin | Président de la cour des comptes.
Le 9 juillet 1793, il est accusé de menées contre-révolutionnaires et est exécuté en pleine période révolutionnaire le 12 janvier 1794[2]. | |
Jusqu'au prairial An VIII (Juin 1800), les maires sont nommés par arrêté du représentant du peuple | ||||||
2 | Jean-Pierre Scipion Gas | 23 octobre | Homme de loi | |||
3 | Pierre Montels | 21 ventôse
an III |
Homme de loi | |||
L'intérim est assuré par Jean-Baptiste Dupy à partir du 3 mai puis par Pierre Moulinier à partir du 18 mai 1795 | ||||||
4 | Jean-Louis-Esprit-Marie Fargeon | 16 juin | Négociant |
Directoire (1795-1799)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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L'intérim est assuré par Antoine Bouquet à partir du 10 novembre 1795 puis par Pierre Mouliner à partir du 27 février 1796 | ||||||
5 | Jean-Antoine Galabert | 25 mars | Négociant | |||
6 | Pierre Mouliner | 16 septembre | Pâtissier | |||
7 | Charles-Louis Dumas | 16 juin | Professeur à la faculté de médecine de Montpellier | |||
L'intérim est assuré par Jean-Baptiste Thibal à partir du 14 août 1798 | ||||||
7 | Charles-Louis Dumas | 17 octobre | Professeur à la faculté de médecine de Montpellier | |||
8 | Jean-Pierre Thorel | 20 avril | Marchand drapier | |||
L'intérim est assuré par Joseph Bestieu à partir du 4 juin 1799 | ||||||
9 | André Verdier | 18 juillet | Ancien négociant | |||
L'intérim est assuré par François Mourgues à partir du |
Consulat et Premier Empire (1799-1814) puis Premier Empire, Cent Jours (1815)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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L'intérim est successivement assuré entre 1799 et 1800 par François Mourgues, Jean-Antoine Poitevin du Bousquet et par Michel Nouguier | ||||||
Jusqu'en 1884, les maires sont nommés (sauf exceptions signalées) | ||||||
10 | Pierre-Louis Granier | 6 juin
et 10 avril |
1814
et |
Négociant et avocat. Mandat de maire de 14 ans. Il a été représentant à la Chambre des Cent-Jours. |
Restauration (1814-1815) puis Restauration, après les Cent Jours (1815-1830)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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11 | Jean-Michel Ange Bonaventure de Dax d'Axat (Marquis) | 28 septembre
et 15 juillet |
1815
et |
Propriétaire, maire par ordonnance royale. Deuxième mandat de 15 ans. il fut à l'origine de la création du musée Fabre. |
Monarchie de Juillet (1830-1848)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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12 | Louis-Michel Castelnau | 24 août | 1830 | Négociant | ||
13 | Guillaume Zoë Granier | 22 octobre | 1831 | Industriel | ||
14 | Jean-Julien Guinard | 21 juillet | 1832 | Ancien lieutenant-colonel | ||
15 | Paulin Deshours-Farel | 24 juillet | 1833 | Maire par Ordonnance royale. Industriel. | ||
L'intérim est assuré par le conseiller municipal Jean-Salomom Dessalle Possel à partir du 17 avril 1833 | ||||||
16 | Guillaume Zoë Granier | 16 novembre | 1844 | Maire par ordonnance royale. Deuxième mandat de 11 ans | ||
17 | Jean-Albin Parlier | 17 janvier | 1846 | Maire par ordonnance royale. | ||
18 | Raymond Broussonnet | 4 novembre | 1848 | Maire par ordonnance royale. |
Seconde République (1848-1852)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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19 | Hoche Saint-Pierre | 25 février | 1848 | Propriétaire, maire par arrêté de la commission départementale. | ||
Du 21 juin 1848 au 28 décembre 1848 plusieurs maires à titre provisoire : Edouard Lafon, Jean Brun, Théodore Hipert, Amédée Estor, François-Marc Vergnes, Pierre Lenthéric. | ||||||
20 | Léon Chivaud | 28 décembre | 1849 | Ancien colonel | ||
L'intérim est assuré par le Premier adjoint, Amédée Estor à partir du 1er mai 1849. | ||||||
21 | Louis Parmentier | 21 mai | 1852 | Propriétaire | ||
L'intérim est assuré par le Premier adjoint, Prosper de Calvière à partir du 8 mars 1852. | ||||||
22 | Victor de Bonald | 19 mai | 1852 | Propriétaire.
Maire par décret présidentiel. |
Second Empire (1852-1870)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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23 | David-Jules Pagézy | 22 septembre | 16 juillet | Protestant industriel, président de la Chambre et du Tribunal de commerce de Montpellier de 1830 à 1859.
Maire par décret impérial en 1852 (mandat de 17 ans). Sa politique haussmannienne a durablement modifié l'aspect du centre de Montpellier[3],[4]. | ||
L'intérim est assuré par le Premier adjoint, Gustave Ferrier à partir du 17 juillet 1869 puis par le conseiller municipal Joseph Baldy le 19 avril 1870. |
Troisième République (1870-1940)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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24 | Edouard Bertrand | 15 septembre | 1871 | Pasteur et industriel,
« Président de la commission municipale » par arrêté préfectoral[5]. | ||
L'intérim est assuré par Charles Mion à partir du 19 avril 1871. | ||||||
25 | Edouard Bertrand | 9 mai[1] ou 30 avril[5] | 15 septembre | Nommé maire.
Durant ce mandat il crée la première école laïque communale. Il démissionne, invoquant un dissentiment très sérieux avec la majorité du Conseil municipal[5]. | ||
L'intérim est assuré par le Premier adjoint, Léon Coste à partir du 16 septembre 1871. | ||||||
26 | Frédéric de la Combe | 27 avril | 1876 | Ancien banquier, maire par décret présidentiel | ||
27 | Léon Coste | 18 mai | 1878 | Médecin, maire par décret présidentiel. | ||
A partir de 1884, les maires sont élus par le conseil municipal (sauf exceptions signalées) | ||||||
28 | Alexandre Laissac | 5 février | 15 mai | Républicains modérés (courant de la Libre-pensée) | Maire par décret présidentiel le [réf. nécessaire], Maire nommé le , élu le et réélu en . | |
29 | François Baumel | 15 mai | 2 février | Négociant en vins. | ||
30 | Ferdinand Castets | 2 février | 17 mai | Professeur de la faculté de lettres. | ||
31 | Alexandre Laissac | 17 mai | 28 mars | Républicains modérés (courant de la Libre-pensée) | Réélu en 1896. | |
32 | Michel Vernière | 28 mars | 5 juin | Gauche radicale | Industriel, réélu le 20 mai 1900. | |
L'intérim est assuré par le Premier adjoint, Paul Pezet à partir du 5 juin 1901. | ||||||
33 | Paul Pezet | 12 juillet | 15 mai | Gauche radicale | Médecin, pharmacien. | |
34 | Joseph Briol | 15 mai | 17 mai | Avocat | ||
35 | Paul Pezet | 17 mai | 10 décembre | Gauche radicale | Médecin, pharmacien.
Déjà maire de 1901 à 1904, réélu en 1912. | |
34 | Pierre Chazot | 10 décembre | 18 novembre | ARD | Avoué | |
L'intérim est assuré par l'ancien premier président à la cour d'appel, François Moulenq à partir du 18 novembre 1920. Il est nommé par décret présidentiel. | ||||||
35 | Auguste Gibert | 10 décembre | 17 mai | RAD[7] | Représentant de commerce | |
36 | Albert Billod | 17 mai | 19 mai | SFIO[7] | Professeur de lycée | |
37 | Benjamin Milhaud | 19 mai | 19 mai | RAD[7] | Avocat | |
38 | Paul Boulet | 19 mai | 20 novembre | JR (soutien au Front populaire) | Professeur de la faculté de médecine.
Il doit faire face à d'importantes dissensions au sein du conseil municipal, qui le conduisent à la démission. Il défend pendant cette période l'unité du front populaire, ainsi que son soutien aux républicains espagnols. | |
39 | Jean Zuccarelli | 20 novembre | 11 février | RAD[8] | Avocat |
Régime de Vichy (1940-1944)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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40 | Paul Rimbaud | 11 février | 23 août | Nommé par le régime de Vichy.
Ancien premier président de la cour d'appel. |
Gouvernement provisoire (1944-1947) puis Quatrième République (1947-1953)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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L'intérim est assuré par Émile Martin à partir du 23 août 1944. Décision prise par arrêté du commissaire régional de la République | ||||||
41 | Paul Boulet | 19 mai | 6 mai | MRP puis DVG | Professeur de la faculté de médecine.
Déjà élu maire de 1935 à 1937 avec le soutien du Front populaire. En 1950, il est exclu du MRP à cause de son refus du pacte atlantique. Son engagement politique est démocrate chrétien, situé au centre-gauche. |
Cinquième République (depuis 1959)
No | Portrait | Nom[1] | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes | Résultats électoraux |
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42 | Jean Zuccarelli | 6 mai | 19 mars | RAD[8] | Avocat.
Déjà élu maire de 1937 à 1941. |
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43 | François Delmas | 19 mars | 25 mars | CNI puis RI | Avocat, réélu en 1965 et 1971.
Il gère la croissance démographique et spatiale de la ville, il initie la construction du Polygone, il aménage l'esplanade Charles-de-Gaulle en jardin public et construit les premiers parkings souterrains sous le centre-ville. À l'ouest il lance le domaine de La Paillade. |
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44 | Georges Frêche | 25 mars | 22 avril | PS | Professeur à la faculté de droit, réélu en 1983, 1989, 1995 et 2001.
Il crée le quartier Antigone, dessiné par l'architecte Ricardo Bofill, mais aussi de celui du Millénaire, au centre-ville il fait construire le Corum. Les années 1990 voient se construire la piscine olympique, la médiathèque Émile-Zola, la première ligne de tramway, la création du campus Richter. Au cours des années 2000, voient le jour, la zone ludique et commerciale Odysseum, le quartier Nouveau Saint-Roch, la deuxième ligne de tramway, le nouvel hôtel de ville ainsi que le projet campus devant profondément remodeler les quartiers autour des universités des sciences et des lettres. Il démissionne de son poste de maire après 27 ans de mandat, après son élection à la présidence de la région Languedoc-Roussillon. |
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45 | Hélène Mandroux | 22 avril | 4 avril | PS | Médecin, nommée en remplacement de Georges Frêche en 2004, réélue en 2008.
Première femme maire de Montpellier, elle poursuit les décisions prises par son prédécesseur. Elle est la première maire de France à marier officiellement un couple homosexuel le 29 mai 2013[9]. |
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46 | Philippe Saurel | 4 avril | 4 juillet | DVG
(app. LREM) |
Chirurgien dentiste, il se présente face à Jean-Pierre Moure, candidat désigné par le PS et président de l'Agglomération de Montpellier. Étant vu comme une alternative positive, sa liste écrase la liste PS en recueillant 45 sièges sur les 65 à pourvoir. Cependant, à la fin de son mandat, il est critiqué pour son inaction et son manque d'ambition pour la ville durant son mandat[10]. Il va sur les bancs de l'opposition après les élections municipales de 2020. | Élections municipales de 2014 | |
47 | Michaël Delafosse | 4 juillet | en cours | PS | Professeur certifié d'histoire-géographie. Il a fait commencer la mise en gratuité des Transports en commun de Montpellier[12]. | Élections municipales de 2020 |
Notes et références
Notes
- D'après une liste des maires de Montpellier publiée sur le site de la mairie (ville-montpellier.fr), consultée entre - et disparue depuis.
Références
- Les maires depuis la Révolution, publié sur le site de la mairie de Montpellier (consulté le 22 juin 2019)
- Montpellier Notre Ville, JOURNAL D’INFORMATION MUNICIPALE (lire en ligne)
- Alexandre Melissinos et Vivek Pandhi, Gilles Séraphin, Christine Ancey, Ministère de la culture et de la communication, Approches de Topographie historique : Les services de l'État dans l'Hérault (Plan de sauvegarde et de mise en valeur), Montpellier, , 445 p., 21 × 29,7 cm (lire en ligne [PDF]), p. 30 (consulté le 5 juillet 2018)
- « Alexandre Laissac (1834-1913) - Ville de Montpellier », sur www.montpellier.fr (consulté le )
- « BERTRAND Edouard Etienne », sur Cimetières de Montpellier, (consulté le )
- Jean Sagnes, « Les radicaux de Montpellier au début du XXe siècle : Les radicaux avant le parti radical », Annales du Midi, s.l., s.n., t. 91, no 141, , p. 73 (lire en ligne, consulté le ).
- « n°16 », Bulletin historique de la ville de Montpelliier, (lire en ligne)
- ville de Montpellier, « Bulletin historique », Bulletin historique de la ville de Montpellier, (lire en ligne)
- « Premier mariage gay à Montpellier », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Municipales à Montpellier : Philippe Saurel ou les limites d’une stratégie très personnelle », sur midilibre.fr (consulté le )
- Résultats des élections municipales et communautaires dans l'Hérault, publié le sur le site du Conseil départemental de l'Hérault (consulté le ).
- « Les transports en commun deviennent gratuits les week-ends pour les habitants de la Métropole », sur www.montpellier3m.fr (consulté le )