Maire de Nantes | ||
Armes de Nantes. | ||
Titulaire actuel Johanna Rolland depuis le (10 ans, 7 mois et 20 jours) | ||
Création | ||
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Mandant | Conseil municipal à la suite d'une élection municipale au suffrage universel | |
Durée du mandat | 1 an ou 2 à l'origine 6 ans sous le régime actuel |
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Premier titulaire | Geoffroy Drouet | |
Résidence officielle | Hôtel de ville de Nantes | |
Site internet | https://metropole.nantes.fr | |
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La liste des maires de Nantes présente un historique des maires de la commune française de Nantes, chef-lieu du département de la Loire-Atlantique et capitale de la région des Pays de la Loire.
Cette liste débute officiellement en 1564 avec Geoffroy Drouet, mais on peut faire remonter les institutions municipales au moins au XIVe siècle, avec la création par le duc de Bretagne d'un conseil représentant les bourgeois de la ville de Nantes.
Historique des institutions municipales de Nantes
Avant la « mairie »
La première réunion du Conseil des Bourgeois de la ville de Nantes dont on trouve trace dans les archives remonte à l'an 1333. Ce conseil comprend cinq ou six bourgeois pour arrêter, avec le « capitaine de ville », diverses mesures concernant la cité.[réf. nécessaire]
En 1411, le duc de Bretagne Jean V donne aux Nantais le pouvoir d'élire un « procureur des bourgeois » et, en 1420, étend les libertés communales. En 1560, le roi de France François II crée par lettres patentes la Mairie de Nantes. Mais les Nantais n'auront une véritable mairie, avec maire et échevins, qu'à partir de 1564.[réf. nécessaire]
La mairie d'Ancien Régime (1564-1789)
À côté du maire, on trouve les échevins, les sous-maires (ou soûmaires), le procureur-syndic. Par lettres de 1559 du roi François II, les charges de maire, échevins, procureurs-syndics et greffier de la ville de Nantes se voient accorder les titres de noblesse, mais sans jamais être admis à partager noblement. Louis XIV révoque par deux ordonnances de 1667 et 1669 les privilèges accordés. Dorénavant, seuls les maires seront anoblis après trois ans d'exercice ; seront également confirmés dans leur noblesse tous les descendants de maires ou d'échevins, moyennant le paiement d'une somme de 1 000 livres, dont seront exemptés ceux dont les ancêtres ont exercé ces charges avant l'an 1600[1].
Par un édit d’, le roi Louis XIV supprime la charge élective de 1er magistrat de la Cité, la remplaçant par un office héréditaire sous la dénomination de : « conseiller du roi, maire perpétuel »[2].
Les municipalités sous la Révolution (1790-1800)
Cette période est caractérisée par l'autonomie municipale dans le cadre de la réforme de l'administration de la fin de 1789, avec en particulier la création des communes.
Cependant, en , la municipalité élue en 1792 (René Gaston Baco de la Chapelle) est révoquée par le représentant en mission Jean-Baptiste Carrier, qui fait nommer une municipalité montagnarde (Jean-Louis Renard).
Les municipalités du XIXe siècle (1800-1881)
À partir de 1800, le maire de Nantes est nommé par le gouvernement, officiellement par décret impérial, royal, etc.
Les municipalités de la République (depuis 1881)
Désormais, le maire est élu en son sein par le conseil municipal.
Le , un décret présidentiel dissout les municipalités de Nantes, Chantenay-sur-Loire et Doulon, conformément à la loi votée, la veille, qui prévoit la fusion des trois communes au sein de la ville de Nantes. Le Secrétaire général de préfecture de la Loire-Inférieure Joseph Canal assure alors pendant un mois la présidence de la délégation spéciale chargée de gérer ces communes durant la période de transition, en attendant l'élection d'un nouveau conseil municipal unique. Cette délégation reste donc en fonction jusqu'au , date à laquelle le nouveau conseil municipal sorti des urnes installe la municipalité Guist'hau.
La période de Vichy (1940-1944) marque un retour provisoire au système de la nomination, tant du maire que des membres du conseil municipal. La municipalité Pageot, élue en 1935, reste cependant en place jusqu'en , dans des conditions difficiles, puisque le maire en place est contraint de démissionner en .
Depuis , le conseil municipal de Nantes est composé de 65 membres (y compris le maire), 25 adjoints et 39 conseillers municipaux[3].
Hôtel de ville et mairies annexes
L'hôtel de ville occupe un ensemble de bâtiments d'époques et de styles divers, allant du manoir de Derval datant du XVe siècle (dont les façades sont masquées par des constructions postérieures) aux constructions plus modernes du XXe siècle, regroupés au sein d'un îlot urbain situé en plein cœur historique de la ville dans le quartier du Bouffay. Cet îlot étant limité par la rue de Strasbourg à l'est, la rue de la Commune au sud-est, la rue de l'Hôtel-de-Ville au sud, la rue Saint-Léonard à l'ouest et la rue Garde-Dieu au nord. L'entrée du public se fait généralement par la rue de Strasbourg, tandis que l'entrée « officielle » se trouve rue de l'Hôtel-de-Ville au niveau de la cour donnant accès au Manoir de Derval, lequel abrite le cabinet du maire.
Mairies annexes
L'hôtel de ville forme avec ses 11 mairies annexes, un réseau permettant de couvrir quasiment l'ensemble des quartiers de la ville (seul le quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix n'abrite aucune mairie annexe)[4] :
- Quartier 1 - Centre-ville : mairie centrale (Hôtel de ville)
- Quartier 2 - Bellevue - Chantenay - Sainte Anne : 2 mairies annexes (Bellevue et Chantenay)
- Quartier 3 - Dervallières - Zola : 1 mairie annexe (Dervallières)
- Quartier 4 - Hauts-Pavés - Saint-Félix : aucune
- Quartier 5 - Malakoff - Saint-Donatien : 1 mairie annexe (Malakoff)
- Quartier 6 - Île de Nantes : 1 mairie annexe
- Quartier 7 - Breil - Barberie : 1 mairie annexe (Barberie)
- Quartier 8 - Nantes Nord : 1 mairie annexe
- Quartier 9 - Nantes Erdre : 1 mairie annexe (Ranzay)
- Quartier 10 - Doulon - Bottière : 2 mairies annexes (Doulon et Bottière)
- Quartier 11 - Nantes Sud : 1 mairie annexe
Ces mairies annexes sont en mesure de proposer l'essentiel des services et des démarches administratives offerts aux usagers (obtention d'une copie d'acte d'état civil, inscription sur les listes électorales, etc.). Néanmoins, les mairies annexes de Chantenay[5] et de Doulon[6] sont les seules (avec l'hôtel de ville) à pouvoir enregistrer des actes d'état-civil (déclarations de naissances, décès et reconnaissances si l'événement a lieu sur le quartier) et célébrer les mariages si l'un des futurs époux est domicilié sur le quartier.
Liste des maires
Cette liste utilise le système de numérotation par personne qui correspond à la liste officielle de la Ville de Nantes[7] : chaque maire est numéroté une seule fois, à l'occasion de son premier mandat, même s'il a eu des mandats non consécutifs.
Sources
- Mairie de Nantes (numérotation par personne) : L'histoire des maires de Nantes
- Archives municipales de Nantes (numérotation par personne) :Les maires de nantes de 1564 à 2007
- Autre liste de même origine (numérotation par mandat) : les maires de 1565 à 2008
Remarque : les deux premières de ces trois listes donnent[16], pour 1874 : "Alphonse Jean" au lieu de "René de Cornulier" ; il s'agit d'une erreur fondé sur l'état civil de l'intéressé, qui est donné en entier dans la troisième : "Alphonse Jean Claude René Théodore de Cornulier-Lucinière".
- Alexandre Perthuis et Stéphane de La Nicollière-Teijeiro, Le Livre doré de l’hôtel-de-ville de Nantes, Imprimerie Grinsard, Nantes, 1873, en plusieurs volumes :
- Tome 1 : Avant la Révolution
- Tome 2 : De la Révolution à René Waldeck-Rousseau (1873)
- Supplément 1, Imprimerie Salières, 1890 : De René de Cornulier à Édouard Normand
- René Blanchard, supplément 2, Imprimerie Salières, 1901 : D’Alfred Riom à Paul Émile Sarradin
- Fernand Soil, supplément 3, Imprimerie du Commerce, 1958 : De Paul Émile Sarradin à Henry Orrion
Cet ouvrage (disponible aux Archives départementales) transcrit les séances d'installation de chaque nouvelle municipalité et donne quelques indications biographiques sur les maires.
Compléments
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Ange Guépin, Pierre Hawke, P. Sebire, Histoire de Nantes, 1839 - 634 pages.
- Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, 1846 (2e éd. : 1862) (tome I, tome II (2e éd.), (tome III) ;
Articles connexes
Liens externes
- « Association des maires de France », sur le site de l’association (consulté le )
Notes et références
Notes
- Réélu en 1995, 2001 et 2008.
Références
- Potier de Courcy 1846-1862
- Julien Proust - Archives municipales de Nantes.
- « Composition du conseil municipal de la Ville de Nantes » (consulté le ).
- « Les 11 mairies annexes » (consulté le ).
- Mairie annexe Chantenay sur le site de la ville de Nantes
- Mairie annexe Doulon sur le site de la ville de Nantes
- Les maires de Nantes de 1564 à 2007 sur le site des archives municipales de Nantes
- Annales, Volumes 28 à 29, Société Académique de Nantes et du Département de la Loire-Inférieure, 1857
- Cf. Yves Durand et Marius Faugeras, Histoire des diocèses de France, éditions Beauchesne, 1997, page 89.
- Potier de Courcy - Nobiliaire et armorial de Bretagne, 1890, tome 1 - p.482
- Archives municipales de Nantes, Administration communale, série BB, no 27
- La commune et la milice de Nantes, Volume 4, Camille Mellinet, 1840 - 410 pages
- Fond Freslon, ADLA.
- « Échevins et maire de Nantes - Jeton Cu 26, Charles-César Chevalier, sieur du Bois-Chevalier - 1677 », sur cgb.fr, Compagnie générale de bourse (consulté le ).
- Livre doré, 1890, page 1.
- À la date du 8 mars 2011