Une plante magique est une plante à laquelle la tradition populaire confère des propriétés surnaturelles pouvant être utilisées en magie ou en sorcellerie.
Définition
- « De tout temps, mages et sorciers ont fondé leur puissance sur les mystérieux pouvoirs des herbes : plantes redoutables et redoutées aux mille sortilèges, plantes sacrées des cultes primitifs, plantes hallucinogènes pourvoyeuses de rêve et d'évasion[1]. »
On peut classer les plantes magiques en quatre grandes catégories :
- Les plantes qui favorisent l'amour, c'est-à-dire aphrodisiaques, mais également les plantes qui refroidissent les ardeurs, c'est-à-dire anaphrodisiaques ;
- Les plantes associées à la magie blanche ;
- Les plantes associées à la magie noire ;
- Les plantes dites hypocrites, c'est-à-dire présentant des propriétés médicinales, mais toxiques à forte dose[2].
Parmi ces catégories, on trouvera des plantes guérisseuses qui sont des plantes médicinales, les plantes protectrices qui permettent de formuler des vœux, d'obtenir chance, protection, amour, richesse, les plantes de la fortune qui permettent de trouver des trésors, de vivre dans l'abondance, de connaître la gloire et la grandeur, les plantes consolatrices permettant de trouver l'espoir de l'immortalité et du renouveau, les plantes divinatoires qui permettent de prédire l'avenir et de communiquer avec les dieux, les morts, les esprits et les démons.
Les plantes sont transformées en onguents, en philtres, en électuaires ou en potions selon les propriétés recherchées et les rituels de la magie blanche ou noire selon qu'elles dispensent bienfaits ou malédictions.
Au Moyen Âge, la méconnaissance des plantes favorise les croyances en leurs pouvoirs notamment magiques et les superstitions qui s'y rattachent. L’Église prend prétexte de ces prétendues pratiques magiques lors des chasses aux sorcières.
Les différentes plantes
Liste, non exhaustive, de plantes magiques européennes[3],[4]
Notes et références
- Jean-Marie Pelt, Drogues et plantes magiques, Fayard, 1983 (ISBN 978-2213012377)
- « Les plantes magiques de Royaumont », sur ArtActu.com (consulté le ).
- Liste dressée à partir du guide de visite, les plantes magiques, du jardin des neuf carrés de l'abbaye de Royaumont
- Les champignons magiques ne sont pas listés mais ils entrent dans un grand nombre de potions en particulier pour la magie noire. Voir :
Liste des champignons toxiques
Champignon hallucinogène
Annexes
Bibliographie
- Michèle Bilimoff, Enquête sur les plantes magiques, éditions Ouest-France, 2003, Collection : Mémoires, (ISBN 978-2702875087)
- Ernest Bosc, Traité théorique et pratique du haschich, des substances psychiques et des plantes magiques, Bureau de la Curiosité, Nice, 1904 Lire en ligne Réédition 2010, Cartouche, Collection : La petite cartouche (ISBN 978-2915842616)
- Auguste Chevalier, Les plantes magiques cultivées par les Noirs d'Afrique et leur origine, Journal de la Société des Africanistes, 1936, T6, pp. 93-105
- Scott Cunningham, Encyclopédie des plantes magiques, AdA éditions, 2009. (ISBN 978-2895657033)
- Guy Ducourthial, Flore magique et astrologique de l'Antiquité. Paris, Belin, 2003. 655 p. (ISBN 978-2-7011-3286-0)
- Emile Gilbert, Les plantes magiques et la sorcellerie [EO 1899], Gutenberg Reprints, 2020. (ISBN 978-2714412911)
- Erika Laïs, Le grand livre des plantes magiques, éditions Rustica, Collection : Jardin de sorcières, 2006. (ISBN 978-2840387824)
- Jean-Marie Pelt, Drogues et plantes magiques, Fayard, Paris, 1983 (ISBN 978-2213012377)
- Sédir, Les plantes magiques : botanique occulte, constitution secrète des végétaux, vertus des simples, médecine hermétique, philtres, onguents, breuvages magiques, teintures, arcanes, élixirs spagyriques, Chacornac, Paris, 1902. Lien Gallica