29e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du 29e régiment d’infanterie. | |
Création | 1617 |
---|---|
Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Ancienne dénomination | Régiment de Lignières Régiment du Dauphin 29e régiment d'infanterie de ligne 29e demi-brigade 2e légion du Nord 29e régiment d'infanterie de ligne 29e régiment d'infanterie de ligne 29e régiment d'infanterie |
Devise | Res praestant non verba fidem Croire aux actions et non aux paroles |
Inscriptions sur l’emblème |
VALMY 1792 CALDIERO 1805 WAGRAM 1809 ALGER 1830 VERDUN 1916 MONTDIDIER 1918 SAINT-QUENTIN 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice Fête le 6 juillet (1809, Wagram). |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 2 palmes 1 étoile vermeil Croix de guerre 1939-1945 1 palme |
Commandant historique | Maréchal Lannes |
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Le 29e régiment d'infanterie (29e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment du Dauphin, un régiment français d'Ancien Régime.
Création et différentes dénominations
- 1617 : Régiment de Lignières
- : Création du régiment du Dauphin par incorporation du Régiment de Lignières.
- 1776 : Le régiment du Dauphin est dédoublé à Valenciennes.
Les 1er et 3e bataillons conservent le titre, les drapeaux et le costume du régiment du Dauphin.
Les 2e et 4e bataillons du régiment forment le régiment de Perche. - : À la Révolution, tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Lyonnais devient le 29e régiment d'infanterie de ligne (ci-devant Dauphin).
- 1794 : Amalgamé il prend le nom de 58e demi-brigade de première formation Le 29e régiment d'infanterie (ci-devant Dauphin) qui devait former le noyau de cette demi-brigade n'a pas été amalgamé.
- 1796 :Reformé en tant que 29e demi-brigade de deuxième formation
- : Renommé 29e régiment d'infanterie de ligne
- 1814 : pendant la Première Restauration et les Cent-Jours, le régiment garde son numéro
- : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- : création de la 2e légion du Nord
- 1820 : la 58ebis 2e légion du Nord est amalgamée et renommée 29e régiment d'infanterie de ligne.
- 1882[réf. nécessaire] : Devient 29e régiment d'infanterie.
- 1914 : À la mobilisation, il donne naissance au 229e régiment d’infanterie
- 1923 : Dissous (traditions gardées par le 134e RI).
- 1939 : 29e régiment d’infanterie.
- 1940 : Dissous.
Campagnes
- Guerre de Trente-Ans 1635-1648
- La Fronde 1649-1652
- Espagne 1653-1659
- Guerre de Dévolution 1667-1668
- Hollande 1672-1678
- Ligue d'Augsbourg 1688-1697
- Succession d'Espagne 1701-1713
- Parme 1734
- Tournai 1735
- Succession d'Autriche 1740-1748
- Guerre de Sept Ans 1756-1763
- Belgique 1793-1794
- Hollande 1795
- Rhin 1799
- Italie 1800-1809
- Russie 1812
- Allemagne 1813
- Belgique 1815
- Espagne 1823
- Morée 1828
- Alger 1830
- Italie 1861-1865, 1867
- France 1870-1871
- Madagascar 1895-1896
- Grande Guerre 1914-1918
- France 1939-1940.
Colonels/chef-de-brigade
- : Michel de Fisicat, brigadier le , † .
- : Marquis Henri de Beringhen, brigadier le , († au siège de Besançon)
- : Nicolas du Blé, marquis d’Huxelles, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général le , maréchal de France le , † . (**) [1]
- : Charles-François-Anne, marquis de Montberon, brigadier le , † .
- : Jean-Baptiste de Rochechouart, comte de Maure.
- : Louis de Clermont-Tonnerre, marquis de Chaste, brigadier le , maréchal de camp le , † .
- : François-Ferdinand de Clermont-Tonnerre, comte de Chaste, brigadier le , maréchal de camp le , † .
- : Yves Marie Desmarets, comte de Maillebois, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général le , † .
- : François-Honoré, marquis de Choiseul-Meuse, brigadier le , † .
- : Joseph-Maurice-Annibal de Montmorency-Luxembourg, marquis de Breval.
- : Antoine Adrien Charles, comte de Gramont ( ✝ ), brigadier des armées du roi,
- : Charles-Marc-Jean-François Régis, marquis de Boufflers, brigadier le .
- : Denis-Auguste de Beauvoir de Grimoard, marquis du Roure.
- : Paul-François de Quelen, duc de Saint-Mégrin.
- : Antoine-Victor-Augustin Aubergeon, comte de Murinais.
- : Louis-François Chamillard, marquis de La Suze.
- : Philippe-Auguste-Jacques de La Cour, marquis de Balleroy.
- : Louis du Bouquet.
- : James O’Gormocan.
- : Jean-Baptiste de Lamouroux de Laroque Cusson.
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.
Historique des garnisons, combats et batailles
Ancien Régime (régiment du Dauphin)
- " Faisons parler de nous par une action d'éclat." 1692.
- En 1691, en récompense du combat de Mons, Louis XIV décide que les sergents de grenadiers seront désormais armés de lances en forme de fourches.
- En 1696, à l'Armée du Rhin, Dauphin a commandé le régiment.
- En 1701, au début de la guerre de succession d'Espagne dans les Pays-Bas espagnols, trois bataillons du dauphin sont envoyés par le maréchal de Boufflers pour défendre la place de Malines[2].
À sa création, il compte 2 000 hommes répartis en 3 puis 4 bataillons.
- 1735-1738 : le régiment est en garnison (quartiers d'hivers) à Montélimar.
- 10 mai 1745 : le régiment participe à la bataille de Fontenoy au sein de la brigade du Dauphin, pendant la guerre de Succession d'Autriche.
- 1758-1759 : le régiment est signalé à Issigeac en Périgord[3]
- 1775 : les 2e et 4e bataillon constituent le régiment de Perche.
Guerres de la Révolution et de l'Empire
-
Drapeau du 29e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 -
Drapeau du 2e bataillon du 29e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1792 : Armée du Nord
- 1793 :
- Siège de Valenciennes
- " Je refuse le grade de général. Je suis entré au régiment il y a plus de 50 ans et ne veux pas en sortir." Colonel Denis Battin, 1793[4].
- 1794 :
- Lors du premier amalgame création de la 29e demi-brigade de première formation, formée des :
- 1er bataillon du 15e régiment d'infanterie (ci-devant Béarn)
- 4e bataillon de volontaires de la Sarthe
- 14e bataillon des Fédérés Nationaux
- Le régiment est aussi connu pour avoir été intégré dans la sixième division des Colonnes infernales, sous les ordres du général Cordelier. Il participa d'ailleurs au massacre des Lucs-sur-Boulogne, où 564 personnes furent massacrées (dont 110 enfants de moins de 8 ans), le .
- Lors du premier amalgame création de la 29e demi-brigade de première formation, formée des :
- 1796 :
- Elle est affectée à l'armée d'Italie lorsqu'en , Bonaparte prend le commandement de l'armée et que la 29e demi-brigade refuse de marcher car elle n'a pas touché sa solde.
- Reformé en tant que 29e demi-brigade de deuxième formation avec la :
- 1805 :
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période :
Officiers blessés ou tués en servant au 29e RI entre 1808 et 1814 :
- Officiers tués :
- Officiers morts de leurs blessures :
- officiers blessés :
De 1815 à 1848
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[5].
- En 1830, le régiment participe au débarquement sur Sidi Ferruch, à la prise du fort de Staouëli et à la prise d'Alger.
- 1828-1833 : participation à l’expédition de Morée pour soutenir les insurgés grecs lors de la guerre d'indépendance grecque. Siège du château de Morée
- Par décret du le 3e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
- En 1859, il fait la campagne d'Italie puis de 1861 à 1865 il est au corps d'occupation de Rome.
- En 1867 il retourne en Italie et se trouve à la bataille de Mentana
Durant la guerre franco-allemande de 1870, le régiment combat à Borny, Saint-Privat, siège de Metz, Noisseville et Servigny et est fait prisonnier de guerre.
Le , le IVe bataillon, formé des 7e compagnies des trois premiers bataillons, renforcé de la 8e compagnie du Ier et de deux compagnies de dépôt formées de nouveaux arrivants[6], quitte le dépôt pour créer le 8e régiment de marche qui formera la 2e brigade de la 1re division du 13e corps d'armée[7]. Les 8e compagnies des IIe et IIIe bataillons sont versées en septembre au 29e régiment de marche. Du au , le dépôt du 29e de ligne, resté dans Paris assiégé, fournit des détachements au 35e de ligne, au 42e de ligne, au 8e de marche, au 67e de ligne, au 86e de ligne, au 134e de ligne, à la 1re division du 14e corps d'armée, au 110e de ligne, 119e de ligne, au 120e de ligne, au 123e de ligne, 136e de ligne, au 109e de ligne, au 111e de ligne et au 112e de ligne[6].
1871-1914
Première Guerre mondiale
- 1914 : casernement à Autun et Le Creusot.
- Affectations
- 16e division d’infanterie, d' à .
- 169e division d’infanterie, de à .
- 32e brigade d’infanterie.
- 8e corps d'armée.
1914
combats du bois d'Ailly en forêt d'Apremont
1915
Au mois d'avril 1915, le 29e régiment d'infanterie s'engage dans la bataille du bois d'Ailly. Il s'agit de reprendre les tranchées tenues par les unités allemandes. Le 23 avril, notamment, le 1er bataillon lance une offensive infructueuse au cours de laquelle elle déplore de nombreuses pertes. Le sergent Louis Perrot entre autres sera tué lors de l'offensive. Il sera décoré de la médaille militaire puis cité à l'ordre de l'armée.
1916
1917
1918
"Excellent régiment qui, depuis le début de la Campagne, s'est signalé en toutes circonstances." Citation, 1918. Deux citations à l'ordre de l'armée est une citation au corps d'armée.
Entre-deux-guerres
Le régiment est dissous le [8].
- Le 29e régiment d'infanterie est formé le sous les ordres du colonel Garletin. Région Militaire, réserve A RI ; type NE ; il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie n° 81. Le régiment est composé de trois bataillons, du 14e CDAC (Compagnie Divisionnaire Antichar). Il appartient à la 16e division d’infanterie.
- La 16e division d’infanterie participe à la bataille au sud d'Amiens en tenant le village de Saint Fuscien.
- La division pendant la bataille détruit plus de 136 panzers III et IV sur les 196 chars.
- " A résisté victorieusement aux attaques puissantes et réitérées d'un ennemi abondamment pourvu d'engins blindés." Citation, 1940. Une citation à l'ordre de l'armée.
- Dissolution définitive en 1940.
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
Décorations
Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes et une étoile vermeil puis de la croix de guerre 1939-1945 avec une palme.
le le droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918
Devise
- « Res praestant non verba fidem »
- (« Croire aux actions et non aux paroles »)
Personnalités ayant servi au régiment
- Georges Perraudin
- Armand Carrel
- Wladimir de La Fite (1856-1914), comte de Pelleport, engagé volontaire, le , soldat de 1re classe, médaille militaire à titre posthume, croix de guerre avec palme, propriétaire du Château de Champlevrier[10],[11]
- Henri Gérard, chef de bataillon, promoteur du cyclisme militaire, fondateur des compagnies cyclistes et co-inventeur de la bicyclette pliante "Gérard" (1859-1908) a servi au régiment de 1877 à 1884 comme homme de troupe puis sous-officier.
Notes et références
Notes
Références
- D'après Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l'histoire sacrée, vol. II, p. 343
- Lieutenant général de Vault, « Mémoires militaires relatifs à la guerre d'Espagne sous Louis XIV », tome 1, 1835, p. 436.
- voir lien externe
- Biographie du général Denis Battin dans Esquisses historiques, psychologiques et critiques de l'Armée française par le général Ambert pages 581 à 588
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « 29e régiment - dépôt », p. 74-76.
- Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- « Guerre 1914-1918. Tableau d'honneur. Morts pour la France », Paris 1921, Publications de La Fare, p. 736
- Le Gaulois, no 13680, Lundi 29 mars 1915, p. 1 en rubrique Le Livre d'Or de l'Armée
Annexes
Sources et bibliographie
- Lieutenant général de Vault, Mémoires militaires relatifs à la guerre d'Espagne sous Louis XIV, vol. 1, Imprimerie Royale (Paris), , 910 p. (lire en ligne).
- À partir du Recueil d'historiques de l'Infanterie française (général Andolenko - Eurimprim, 1969).
- Les chasseurs cyclistes au combat (Bruno Barrier - Cambrésis Terre d'Histoire 2017).