Le prototype du Grumman FF-1 en vol | |
Constructeur | Grumman |
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Rôle | Avion de chasse embarqué |
Statut | Retiré du service |
Premier vol | |
Mise en service | |
Date de retrait | |
Nombre construits | 155 |
Équipage | |
2 personnes | |
Motorisation | |
Moteur | Wright R-1820 Cyclone |
Nombre | 1 |
Type | Moteur en étoile 9 cylindres refroidi par air |
Puissance unitaire | 700 |
Dimensions | |
Envergure | 10,52 m |
Longueur | 7,47 m |
Hauteur | 3,38 m |
Surface alaire | 28,80 m2 |
Masses | |
À vide | 1 474 kg |
Maximale | 2 190 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 333 km/h |
Plafond | Utile : 1 219 m Maximum : 6 400 m |
Rayon d'action | 1 428 km |
Rapport poids/puissance | 3,12 kg/ch |
Armement | |
Interne | 2 mitrailleuses Browning 1919 de 7,62 mm |
Externe | 1 bombe de 45 kg |
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Le Grumman FF-1 est un avion militaire de l'entre-deux-guerres, biplan qui a servi comme avion de chasse embarqué dans l’US Navy. Il est le premier avion de chasse de la Navy à disposer d’un train d'atterrissage rétractable[1].
Un total de 88 exemplaires sont construits aux États-Unis (toutes versions confondues), plus 57 au Canada sous licence par Canadian Car and Foundry (en). CC&F en exporte plusieurs exemplaires vers divers pays (voir ci-dessous).
Conception
La Grumman Engineering Corporation fit son entrée dans le monde des constructeurs d'avions en 1931, avec le FF, son premier avion conçu pour l'US Navy. Jusque-là, cette société n'avait fabriqué que des flotteurs pour la transformation d'avions terrestres en hydravions. Le FF-1 répondait à un appel d'offres concernant la construction d'un chasseur biplace[1]. La Marine avait demandé à Grumman si leur train d'atterrissage rétractable fait pour les avions O2U-1 Scout pouvait être installé sur le chasseur Boeing F4B-1. Au lieu de cela, Grumman proposa une nouvelle conception de chasseur[2]. Ce système de train rentrant, semblable à celui qui équipait le Curtiss BF2C Goshawk avec d'excellents résultats, était adapté du système utilisé sur les amphibies Loening. En position basse, les roues se trouvaient assez proches des flancs du fuselage, ce qui contraignait les pilotes à une grande prudence lors de l'atterrissage et du roulage au sol. En position haute, les roues s'encastraient exactement dans des évidements pratiqués dans les francs du fuselage avant. Celui-ci s'était naturellement arrondi pour loger les roues. Le résultat était un appareil ventru, mais d'aspect agréable, ce qui fut pendant des années une allure distinctive des avions Grumman[1].
Le prototype XFF-1 (numéro de série A8878) fut construit conformément au contrat passé le , le premier vol eut lieu le de cette année[3],[4],[5]. Initialement propulsé par un moteur en étoile Wright Cyclone R-1820-E, le XFF-1a atteint 314 km/h au cours des essais lorsque le moteur d'origine a été remplacé par un moteur Wright Cyclone R-1820-F, le XFF-1 a atteint une vitesse de pointe de 323 km/h, plus rapide que n'importe quel chasseur de la marine américaine en service à l'époque[5]. Le FF-1 s'avéra être un appareil remarquable : bien que biplace, il était capable de surclasser ses concurrents monoplaces[1].
Variantes
Malgré ses performances exceptionnelles, le FF-1 ne fut commandé qu'à peu d'exemplaires, car c'était la période qui suivait la Grande Dépression aux États-Unis et les grandes dépenses étaient exclues[1]. 27 FF-1 (G-5) biplaces furent commandés le .
Un certain nombre d'appareils furent équipés en double commande pour l'entraînement, avant le "lâcher" solo sur Grumman F2F ou Grumman F3F. Ils prirent la désignation de FF-2.
Pendant ce temps Grumman avait terminé un deuxième prototype (numéro de série A8940) XSF-1 (G-6) à partir d'une configuration Scout biplace. Par la suite une série de 33 SF-1 a été commandée en configuration biplace. Ils différaient du FF-1 principalement par l'équipement interne, et le moteur Wright Cyclone R-1820-84 au lieu du modèle R-1820-78 installé dans la version de chasse[5]. Un XSF-2 a également été construit avec un Pratt & Whitney R-1830 Twin Wasp à la place du Cyclone[3].
Engagements
Pays utilisateurs
Voir aussi
Références
Notes
- « Nouvelle arme navale: appareils de chasse 1918-1939 », Connaissance de l'histoire mensuel éditions Hachette, no 24, , p. 26-27.
- Jordan, Corey C. "Grumman's Ascendency: Chapter One>" Planes and Pilots Of World War Two, 2000. Retrieved: 22 July 2011.
- Paul Eden et Soph Moeng 2002, p. 762.
- Cacutt 1989, p. 155–162.
- Gordon Swanborough et Peter M. Bowers 1976, p. 195.
Bibliographie
- (en) Peter Fernandez et Len Cacutt (éditeur), Great aircraft of the world : an illustrated history of the most famous civil and military planes, Secaucus, N.J, Marshall Cavendish, (ISBN 1-85435-250-4), « Grumman Single-Seat Biplane Fighters ».
- (en) Paul Eden et Soph Moeng (éditeur), The complete encyclopedia of world aircraft, New York, Barnes & Noble Books, (ISBN 0-7607-3432-1).
- (en) Bernard Fitzsimons (éditeur), The Illustrated encyclopedia of 20th century weapons and warfare, Milwaukee New York, Purnell Reference Books distributed by Columbia House, (ISBN 0-8393-6175-0).
- (en) William Green, « The Strange Story of Grumman's First Fighter », Flying Review International, vol. 22, no 2, .
- (en) William Green et Gordon Swanborough, The complete book of fighters : an illustrated encyclopedia of every fighter aircraft built and flown, New York, Barnes & Noble Books, (ISBN 0-7607-0904-1).
- (en) Howard Levy, « All the Way Home », Air Progress, vol. 19, no 4, .
- (en) Howard Levy, « Canadian-built Goblin Restored », Canadian Aviation, vol. 39, no 12, .
- (en) Phil H Listemann, Grumman FF, Colayrac-Saint-Cirq, France, P.H. Listemann, coll. « Allied Wings » (no 6), (ISBN 978-2-9532544-0-2).
- (en) Gordon Swanborough et Peter M. Bowers, United States Navy aircraft since 1911, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 545 p. (ISBN 0-87021-968-5).
- (en) Jim Winchester, Fighters of the 20th century, Shrewsbury, Airlife, , 112 p. (ISBN 1-84037-388-1).
- « Nouvelle arme navale: appareils de chasse 1918-1939 », Connaissance de l'histoire mensuel, éditions Hachette, no 24, , p. 26-27
- Richard S. Allen, Carl Vincent et Gérard Beauchamp, « Le Grumman / CCF G-23. L'avion du mensonge et de la magouille », Le Fana de l'Aviation, no 307, , p. 16-27.