Un Soukhoï Su-33 de l'aéronavale russe, en vol au-dessus de la base de Koubinka, près de Moscou. | |
Constructeur | Soukhoï |
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Rôle | Avion de chasse |
Premier vol | |
Date de retrait | Toujours en service |
Dérivé de | Soukhoï Su-27 |
Équipage | |
1 pilote | |
Motorisation | |
Moteur | Saliut AL-31K |
Nombre | 2 |
Type | turboréacteur à double flux avec postcombustion |
Dimensions | |
Envergure | 14,70 m |
Longueur | 21,19 m |
Hauteur | 5,85 m |
Surface alaire | 67,80 m2 |
Masses | |
À vide | 18 500 kg |
Carburant | 9 400 kg |
Avec armement | 6 500 kg |
Maximale | 33 000 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 2 300 km/h |
Plafond | 17 000 m |
Armement | |
Interne | canon GH-301 de 30 mm |
Externe | jusqu'à 6 500 kg sur 12 points d'emports externes de bombes, roquettes |
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Le Soukhoï Su-33 (Code OTAN Flanker-D) initialement appelé Su-27K est un avion de chasse et de lutte antinavire russe embarqué sur porte-avions, dérivé du Soukhoï Su-27 Flanker.
Contexte
[modifier | modifier le code]La période de la Seconde Guerre mondiale et de l'après-guerre montrant les avantages que procurent les porte-avions, l'Union soviétique décida de se munir elle aussi d'une aéronavale et débuta les premiers projets dans les années 1970.
Conception
[modifier | modifier le code]Les bureaux d'études Soukhoi et MiG ainsi que le TsAGI (Institut aéro-hydrodynamique central) et le LII (Institut d'essais en vol), optent pour le décollage d'un tremplin et non par catapultage. Le projet étant prêt en 1978, les évaluations de décollages peuvent avoir lieu dès 1983, le projet final Su-27K étant retenu en 1985. La version navale, appelée Su-33, se différencie du Soukhoï Su-27 Flanker par l'ajout de plans canards, le renforcement du train d'atterrissage, l'ajout d'une perche de ravitaillement en vol, le raccourcissement du cône de queue (pour éviter qu'il ne touche le pont d'envol), l’ajout de système d’ailes et d’empennages repliables et bien entendu, d'une crosse d'appontage.
Décollage et appontage
[modifier | modifier le code]Le premier appontage fut l'œuvre du pilote d'essai Viktor Pougatchev, le premier sur le premier et unique porte-avions soviétique (aujourd'hui russe), l'Amiral Kouznetsov. Le décollage ne se fait de la même manière que sur les porte-avions occidentaux : l'avion est tout d'abord bloqué par des cales sortant du pont, le pilote allume ses réacteurs, enclenche la postcombustion, une fois la bonne puissance atteinte, la machine est libérée et s'aide de la partie relevée du pont (tremplin) pour s'élever dans les airs. L'appontage se fait conventionnellement.
Missions et armement
[modifier | modifier le code]L'appareil peut être utilisé à la fois pour les missions d'interdiction aérienne et d'interception, mais également pour l'attaque au sol et la lutte antinavire, par l'utilisation de roquettes et de bombes notamment. Il peut emporter une grande variété d'armes dont le missile antinavire Kh-41 Moskit survolant les flots à Mach 2,5.
À noter que son entrée en service actif tardive correspond à celle du seul porte-avions russe (l'Amiral Kouznetsov) en .
Systèmes
[modifier | modifier le code]Le Su-33 possède un radar multimode à balayage électronique dans le nez et un autre dans le cône de queue. Le capteur optronique (caractéristique des Flanker) a été déplacé vers la droite.
Le Su-33KUB
[modifier | modifier le code]En 1998, Soukhoï décida d'améliorer le Su-33, notamment grâce à l'augmentation de ses capacités offensives. Les qualités aérodynamiques furent augmentées grâce notamment à l'adoption d'une aile dite « intelligente » modifiant d'elle-même son profil, son bord d'attaque étant « souple » (une première pour un chasseur). La surface de la voilure, des empennages et des plans canards a été augmentée. L'équipage se compose désormais de deux membres assis côte-à-côte, la capacité en carburant ayant augmenté, la distance franchissable a augmenté de 20 %. Les réacteurs sont désormais à poussée vectorielle. L'équipage bénéficie d'un système de retraitement de l'air et dispose de systèmes d'acquisition divers des objectifs. Il a effectué son premier vol le et a effectué son premier appontage le .
J-15 Flying Shark chinois
[modifier | modifier le code]En , l'armée populaire de libération a présenté le J-15 Flying Shark dérivé du Soukhoï Su-33. Sa mise en service a eu lieu le avec le premier porte-avions chinois, le Liaoning[1].
Pays utilisateurs
[modifier | modifier le code]voir aussi
[modifier | modifier le code]Développement lié
Aéronefs comparables
Références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Édouard Maire, « La Chine présente le J-15 Flying Skark », Info-aviation, (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) M.Y.H Bangash, Shock, Impact and Explosion: Structural Analysis and Design, New York, (ISBN 3-540-77067-4, OCLC 314175998)
- (en) Jerome M Conley, Indo-Russian Military and Nuclear Cooperation : Lessons and Options for U.S. Policy in South Asia, Idaho Falls, Indianna, Lexington Books, , 164 p. (ISBN 0-7391-0217-6, OCLC 44818532, lire en ligne)
- (en) Paul Eden (éditeur), Encyclopedia of modern military aircraft, Londres, Amber Books Ltd, , 512 p. (ISBN 978-1-904687-84-9).
- (en) Richard D Fisher, China's Military Modernization : Building for Regional and Global Reach, Westport, Connecticut, Greenwood Publishing Group, , 309 p. (ISBN 978-0-275-99486-0 et 0-275-99486-4, OCLC 221153853, lire en ligne)
- (en) Yefim Gordon, Sukhoi Su-27 Flanker : Air Superiority Fighter, Londres, Airlife Publishing, (ISBN 1-84037-029-7, OCLC 40588052)
- (en) Yefim Gordon et Peter Davison, Sukhoi Su-27 Flanker, vol. 42, North Branch, Minnesota, Specialty Press, coll. « Warbird Tech », , 104 p. (ISBN 1-58007-091-4, OCLC 70690625)
- (en) Bill Gunston et Yefim Gordon, MiG Aircraft since 1937, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 288 p. (ISBN 1-55750-541-1, OCLC 39646216)
- (en) Williams Mel (éditeur), Superfighters : The Next Generation of Combat Aircraft, Londres, AIRtime Publishing Inc., 2002, , 144 p. (ISBN 978-1-880588-53-6, LCCN 2006355469), « Ukhoi 'Super Flankers' ».