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Articles de qualité récemment promus |
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Auguste Chauvin, né le à Liège où il meurt le , est un peintre belge. Également dessinateur, Auguste Chauvin est avant tout un peintre de scènes religieuses, de portraits, de compositions historiques et allégoriques, et de scènes de genre. Proche du romantisme dans ses compositions historiques, il reste fortement influencé par l'école de peinture de Düsseldorf, surtout dans ses scènes religieuses. Né à Liège en 1810, le jeune Auguste s'installe avec sa famille dès 1816 à Aix-la-Chapelle. Il s'y forme pour devenir architecte, mais apprend également les bases du dessin et de la peinture chez Jean Baptiste Bastiné. Après avoir exercé comme maître-maçon durant quelques années, il renonce à cette carrière en 1831, décide de suivre sa vocation artistique et part étudier à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf auprès de Wilhelm von Schadow. De 1832 à 1841, il poursuit sa formation à Düsseldorf tout en officiant quelques mois par an comme peintre officiel de la cour de Neuwied. En 1841, il revient à Liège, où un poste de professeur à l'Académie royale des beaux-arts lui est offert. C'est le début d'une longue carrière d'enseignant à l'Académie, que complète celle de directeur de cette même institution à partir de 1856. Il obtient sa mise à la pension en 1880. Tout au long de sa carrière, il « s'efforce de faire pénétrer et apprécier en Belgique l'art allemand et plus particulièrement les œuvres des maîtres de Düsseldorf ». |
Léon Philippet, né le à Liège et mort le à Bruxelles, est un peintre belge. Le jeune Léon Philippet commence à suivre des cours du soir à l'Académie des beaux-arts de Liège de 1856 à 1859. Forcé d'interrompre ses études par un père qui le destine au commerce, il doit travailler de 1859 à 1862 comme commis aux écritures chez un marchand de vins. C'est grâce à l'insistance réitérée auprès de ses parents du directeur de l'Académie, Auguste Chauvin, que Philippet reprend les cours aux beaux-arts en 1862. Il séjourne en 1866 à Paris et achève sa formation en 1867. Boursier de la fondation Darchis de 1867 à 1872, Philippet réside à Rome de 1868 à 1887. Il y joue « un rôle important dans la prise en charge de ses compatriotes artistes », se liant d'amitiés avec plusieurs, et il y peint ce que divers critiques qualifient de « scènes romaines », dans lesquelles il reproduit « la vie truculente, spumante, parfois dangereuse des quartiers populaires romains ». C'est également à Rome qu'il rencontre Michelina Gismondi, qui devient son épouse et modèle pour de nombreux tableaux. De retour en Belgique à partir de 1887, il vit entre Liège et Schaerbeek et consacre essentiellement son œuvre à la réalisation de portraits et de paysages. Tenant du réalisme, qu'il dote d'un exotisme original dans ses « scènes romaines », et même précurseur de l'impressionnisme selon différents critiques du XXe siècle, Philippet contribue à la modernisation de la peinture liégeoise dans le dernier quart du XIXe siècle. Bien que ce rôle de « père de la peinture liégeoise contemporaine » soit salué postérieurement par divers commentateurs, l’œuvre de Philippet suscite souvent, du vivant de l'artiste, l'incompréhension de la critique et du public à Liège. La « valeur novatrice » du peintre n'y est guère appréciée, ce qui est moins le cas à Bruxelles et hors de Belgique. | |
Kandake of the Sudanese Revolution (litt. Candace de la Révolution soudanaise) est une photographie représentant Alaa Salah, une étudiante de 22 ans, debout sur le toit d'une voiture, vêtue de blanc et d'or, et menant une foule de manifestants scandant des slogans lors des manifestations antigouvernementales soudanaises du . La photographie, prise par la militante Lana Haroun à l'aide d'un smartphone, a attiré l'attention des médias du monde entier et est devenue virale dans les jours qui ont suivi. Elle a été décrite par plusieurs médias comme « iconique », représentative du rôle crucial des femmes dans la révolution soudanaise de 2018-2019, qui a mené à la chute du président Omar el-Bechir après trente ans de pouvoir autoritaire. Le terme Kandake, qui désigne les reines mères de l'ancienne Nubie (les Candaces), est utilisé ici pour rendre hommage au leadership et à la détermination des femmes soudanaises qui ont joué un rôle central dans le mouvement révolutionnaire. Constituant une forte majorité des manifestants, elles ont été en première ligne des manifestations, souvent au péril de leur vie, pour dénoncer les abus du régime, demander des réformes et revendiquer l'égalité des droits. Elles ont bravé non seulement la répression du régime, mais aussi des normes sociales strictes qui limitent traditionnellement le rôle des femmes dans la société soudanaise. Une des figures emblématiques de cette révolution est Alaa Salah, la jeune femme devenue célèbre par cette photographie prise lorsqu'elle était debout sur une voiture, vêtue d'une robe blanche traditionnelle, chantant des slogans révolutionnaires. Elle fait aujourd'hui face aux défis persistants auxquels ces femmes sont confrontées dans la période post-révolutionnaire. Malgré leur rôle crucial dans la chute d'el-Bechir, elles continuent de lutter pour obtenir une représentation politique équitable et pour s'assurer que les réformes promises ne les excluent pas. |
Missak Manouchian (arménien occidental : Միսաք Մանուշեան), ou Michel Manouchian, né le à Adıyaman (Empire ottoman) et mort fusillé le à la forteresse du Mont-Valérien (France), est un militant communiste, résistant, ouvrier, et poète arménien réfugié en France. Il est connu pour avoir été l'adjoint de Joseph Epstein à la tête des FTP-MOI de la région parisienne de la Résistance intérieure française à partir d'. Il est le plus haut gradé du « groupe Manouchian-Boczov-Rayman » de vingt-trois résistants, arrêtés en puis jugés expéditivement, fusillés et stigmatisés par la campagne anticommuniste, xénophobe et antisémite de l'Affiche rouge en . Survivant du génocide arménien de 1915, il se réfugie en en France, devenant « Français de préférence ». Menuisier de formation, il exerce de nombreux petits métiers, comme tourneur, qu'il apprend sur le tas. Parallèlement à ses activités professionnelles, et ce depuis l'enfance, il écrit des poèmes, s'intéresse aux arts et à la culture — à propos desquels il remplit de nombreux carnets de ses réflexions —, noue des liens avec des écrivains arméniens et fonde même une revue littéraire, Tchank (1930-1931), avec son ami Kégham Atmadjian. Il s'engage à la suite de la crise du 6 février 1934 dans le Parti communiste français (PCF), par communisme et antifascisme. En , il est élu cadre de la Section française du Comité de secours pour l'Arménie (HOG) et accède à la direction du journal de l'organisation, Zangou. Il joue ensuite un rôle central au sein de l'Union populaire franco-arménienne après la disparition du HOG en 1937. Il est mobilisé dans l'armée française en puis démobilisé après la défaite et l'armistice du 22 juin 1940. Affecté à l'usine Gnome et Rhône d'Arnage pendant une année, il devient ensuite militant communiste clandestin à partir du printemps 1941, moment où il parvient à rentrer à Paris. Il est arrêté le jour de l'attaque allemande contre l'URSS ; rapidement libéré, il est ensuite intégré en aux FTP-MOI de la région parisienne, qui ont succédé à l'Organisation spéciale. Alors que les arrestations s'enchaînent, il est choisi en pour en être commissaire militaire. Après une trentaine d'opérations de son groupe dans Paris, il est arrêté trois mois plus tard par les brigades spéciales de la police française après une longue filature. Torturé, il est ensuite livré à la police secrète de l'armée allemande. Un tribunal allemand le condamne à mort avec vingt-deux de ses camarades. Figure de la résistance armée, il meurt, comme il l'écrit à son épouse Mélinée juste avant son exécution, « en soldat régulier de l’Armée française de la Libération ». Missak et son épouse Mélinée Manouchian sont accueillis au Panthéon le , quatre-vingts ans jour pour jour après l'exécution de Missak. |
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